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Yes We Can !

Comment s’en cacher, et même si le Sénégal n’était pas en finale, la CAN est une passion africaine. Pourquoi le foot nous rend-il si optimiste et heureux ? Parce que nous avons si peu d’occasions de nous réjouir, si peu d’événements qui suscitent autant d’euphorie collective que la Coupe d’Afrique des nations de football.

Le bonheur, la liesse, ce besoin d’effusion partagée pourrait atteindre un apogée, vendredi, à l’issue de la finale Algérie – Sénégal. « On est les champions » ! Nous pourrions découvrir un autre Sénégal, car, que l’on soit pro ou anti-crampons, un phénomène reste indéniable dans la victoire, c’est l’identification aux couleurs nationales. 

À l’échelle du pays, en politique par exemple, il y a peu de raisons de s’enthousiasmer collectivement. Surtout chez nous où c’est toujours une partie de l’opinion en guerre contre une autre. Il y a si peu d’union nationale. C’est ce sentiment d’appartenir au même rêve que nous pourrions éprouver vendredi en s’écriant “On a gagné !”. 

Mais parlons football, car encore faut-il gagner ! Les équipes favorites étaient nombreuses au départ de la compétition et l’équipe du Sénégal, menée par Aliou Cissé, en faisait partie et se retrouve bien au rendez-vous.

Outsider au départ, l’Algérie quant à elle s’est rapidement montrée comme l’une des équipes les plus brillantes de la compétition, au point d’être aujourd’hui considérée comme le candidat le plus sérieux à la victoire finale pour succéder au Cameroun.

Les Lions de la Téranga, qui ont battu en demi-finale la Tunisie 1-0, retrouveront donc les Fennecs de l’Algérie pour la seconde fois du tournoi, puisque les deux équipes se sont déjà affrontées lors de la phase de poules, dans le groupe C. La sélection algérienne s’était imposée sur le score de 1-0, ce qui lui confère un léger avantage psychologique pour entamer cette finale. 

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Pourtant, les raisons qui me poussent à croire qu’Ismaïla Sarr et ses coéquipiers soulèveront le trophée au Caire le 19 juillet prochain sont nombreuses.

Et ces raisons s’appellent Ismaïla Sarr lui-même, l’ailier rennais ultra rapide, flèche humaine, capable de marquer des buts somptueux. Ses coéquipiers à Rennes, Abdoulaye Diallo, M’Baye Niang, qui pourraient bien eux aussi réaliser le doublé CAN + Coupe de France. 

Aussi parce que le Sénégal dispose de joueurs de classe mondiale à l’image de Sadio Mané, la star de Liverpool qui pourrait bien être Ballon d’Or européen 2019. Oui Sadio, Oui !

Chaque joueur aura son rôle à jouer ce vendredi et ce sera bien à eux tous d’écrire la légende, en réussissant ce qu’aucune équipe sénégalaise n’était parvenue à faire auparavant.

En face il y aura du beau monde aussi, pour ne citer que Riyad Mahrez, surdoué du ballon rond, dont le coup franc impérial, inscrit dimanche dans les dernières secondes de la demi-finale contre le Nigeria (2-1) a propulsé son équipe en finale. 

Nous regretterons l’absence de Kalidou Koulibaly, le mur à lui seul de la défense sénégalaise. Il sera privé de finale pour avoir pris un deuxième carton jaune en trois matchs dimanche contre la Tunisie. Nous sénégalais habitant en Italie, Koulibaly est notre Dieu, finale ou sans finale !

En premier lieu, nous compterons sur le douzième Lion offensif de l’équipe, en la personne du coach Aliou Cissé, qui veille à l’équilibre du groupe et rêve d’une seconde chance d’inscrire son pays à la liste des grands d’Afrique, après son unique finale perdue en 2002.

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Dans tous les cas, l’accès de ces 2 équipes en finale de la CAN aura provoqué une onde de joie gigantesque parmi les supporters des deux nations. Personnellement, évidemment, je souhaite que cette compétition s’achève par un grand rugissement heureux, à la hauteur de l’exploit réalisé par les Lions de la Téranga, contre une équipe algérienne certes redoutable, mais pas imbattable. 

Dans tous les cas, je veux que cette compétition se termine dans un bon esprit et dans la joie, car comme l’a si bien dit Didier Deschamps : «C’est un privilège de donner du bonheur aux gens».

Et que cela nous inspire tous, dans un pays secoué par une crise politique, où les élites auraient beau jeu d’imiter nos footballeurs, pour plus de patriotisme, moins de querelles stériles et un dialogue social réinventé.

Oumou Wane est présidente d’Africa 7







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