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Beyonce Et Le Roi Lion, Un Nouveau Pillage Culturel De L’afrique ?

Pillage et hommage sont-ils les deux faces de la même pièce ? L’Africain échaudé fait-il preuve de paranoïa dans sa phobie del’appropriation culturelle ? La rentrée artistique de Beyoncé Knowles-Carter est pourtant présentée comme « une déclaration d’amour à l’Afrique ».

Après avoir prêté sa voix à la petite lionne Nala de la nouvelle version du Roi Lion et à la B.O. de ce remake 3D, la star parmi les stars propose un prolongement musical à l’événement cinématographique : l’album « The Lion King : The Gift » où elle croise ses cordes vocales avec son mari Jay-Z et sa fille Blue Ivy Carter. Surfe-t-elle sur une vague afro purement commerciale ou suscite-elle un intérêt salutaire pour le continent souvent négligé ?

Plagiat

Si la question se pose, c’est que la diva est régulièrement accusée d’appropriation culturelle. Au printemps 2018, des internautes avaient qualifié la collection vestimentaire de l’artiste de pillage de l’histoire de Néfertiti pour des motifs d’« esthétisme » mercantile. La même année, le teasing de la tournée de Beyoncé et Jay-Z plagiait manifestement une image du film sénégalais Touki Bouki.

Deux ans plus tôt, c’est un clip du groupe britannique Coldplay et de… Beyoncé, « Hymn For The Weekend », qui suscitait des accusations d’appropriation, de la culture indienne cette fois. Pour les grognons, les œuvres « multiculturelles » de la chanteuse américaine relèveraient moins de l’hommage que de la récupération, voire du vecteur de stéréotypes et clichés…

Disney et la polémique « hakuna matata »

Cette fois, avec le « package » Le Roi Lion, Beyoncé peut se dédouaner derrière le projet de Walt Disney Pictures. Sauf que la machinerie de Mickey Mouse n’est justement pas exempte d’accusations du même type, en particulier dans le développement de la franchise « The Lion King ». Il y a quelques mois, une pétition réclamait au groupe l’abandon d’une marque déposée sur l’expression « hakuna matata ». Un studio de production américain pouvait-il vraiment s’accaparer une expression swahili ?

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Pour proclamer l’africanité sincère et authentique du nouvel album de Beyoncé, il reste à l’Africaine-Américaine les featurings originaires du continent. Aux côtés des Américains Kendrick Lamar, Childish Gambino ou Tierra Whack figurent les Nigérians Tekno, Yemi Alade et Mr Eazi, le Ghanéen Shatta Wale et le Camerounais Salatiel. Un faire-valoir ? Ou préférerait-on que Beyoncé ignore l’Afrique ?







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