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Quelle Relecture De La Politique Educative Du President Mamadou Dia Face Au Defi Mondial De L’education En Afrique ?

Quelle Relecture De La Politique Educative Du President Mamadou Dia Face Au Defi Mondial De L’education En Afrique ?

Ce que Mamadou Dia apporte au débat sur l’Education pour Tous se lit dans la tension entre le passé et le présent ; une vieille querelle entre les gardiens des traditions et les organisateurs de l’avenir. Le modèle éducatif de Mamadou Dia est une anticipation rationnelle de ce qui, aujourd’hui, alimente la recherche de solutions pertinentes pour la crise mondiale de l’éducation.

18 juillet 1910-18 juillet 2019 : le Président Mamadou Dia aurait fêté ses 109 ans la semaine des funérailles du Président Ousmane Tanor Dieng. Après le premier jet publié sur l’édition de Sud Quotidien d’hier, mardi, votre journal vous propose le deuxième et dernier volet de la réflexion du Dr Daouda Ndiaye intitulée : « Quelle relecture de la politique éducative du Président Mamadou Dia face au défi mondial de l’Education pour Tous en Afrique».

L’éducation cesse d’être celle des élites lorsqu’elle s’évertue à garantir l’accès à tous. Elle s’appuie sur les réalités du milieu par la remise en cause du système éducatif hérité du système colonial en Afrique. C’est parce que l’éducation se veut inclusive qu’elle rejoint ce que Mamadou Dia recherchait à travers l’animation rurale pour un enseignement post-primaire intégrant le développement des compétences professionnelles.

A Les bases d’une éducation inclusive de la Conférence Internationale sur l’Education de Genève 2008

Les bases d’une éducation inclusive de la Conférence Internationale sur l’Education de Genève 2008 posées par l’UNESCO définissent «  l’éducation inclusive comme un processus qui vise à prendre en compte la diversité des besoins de tous les apprenants par une participation accrue à l’apprentissage et une réduction du nombre de ceux qui sont exclus de l’éducation ou exclus au sein même de l’éducation » L’éducation inclusive pose la question de l’équité et de la performance comme un défi de société. Huit ans après les Accords de Dakar de 2000 sur l’EPT, la communauté internationale rend actuel le Rapport CINAM-SERESA commandité par le Président Dia depuis 1960. En effet, dans le débat des idées Mamadou Dia a voulu rompre avec la vision monolithique de l’école française dont il est le produit. Diversifiant les contenus des enseignements suivant les besoins économiques et sociaux des populations, le premier Chef du Gouvernement sénégalais a porté la réalité de l’EPT avant le concept. L’éducation inclusive qui en est le moteur de nos jours participe de la garantie de l’accès et de l’équité à l’éducation.

Les principales causes d’exclusion du système éducatif que sont la pauvreté, l’inégalité entre les sexes n’ont pas échappé au Président Dia. Toutefois, il est regrettable qu’il n’ait pas intégré l’apprentissage des langues nationales dans le débat des idées sur la reconstruction du Sénégal indépendant. Car le fait de faire du français l’unique médium d’enseignement exclut à l’intérieur même de l’école les enfants et les adultes qui ne le pratiquent pas dans leur environnement immédiat. Pourtant, Cheikh Anta Diop, l’auteur de «  Nations nègres et cultures  »1 était dans les parages. Au demeurant, la vision de Mamadou Dia garde toute sa pertinence. La prise en compte de la dimension genre dans l’éducation et la formation dans un pays qui venait d’accéder à la souveraineté internationale est à mettre à l’actif du Président du Conseil du Sénégal. En effet, les cours d’enseignement technique féminin aussi bien dans le milieu rural que dans les villes rattachés aux Maisons des Jeunes participent des enjeux de l’Education Pour Tous et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

« Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes » Objectif 3 des OMD apparaît déjà en filigrane dans la lutte menée par Mamadou Dia à travers le Rapport CINAM-SERESA de 1960. L’incidence favorable du niveau d’éducation des filles sur la croissance économique est posée aujourd’hui par l’UNESCO comme une réalité tangible. « [… ] Une des raisons probables de l’incidence de l’éducation des femmes sur la croissance dans ces pays tient à ses effets positifs sur le niveau de la productivité agricole. Cette relation est bien établie depuis de nombreuses années (Jamison et Lau, 1982), mais on commence à disposer d’indications plus récentes sur les effets bénéfiques induits sur la productivité des hommes et sur celles des femmes dans l’agriculture [Smith et Haddad, 1999 ; Quisimbing, 1996] »2 Il suffit d’examiner les différentes étapes de l’animation rurale initiées par Mamadou Dia pour se rendre compte de l’avance qu’avait le Sénégal pour faire de la dimension genre un levier de son développement économique et social.

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Du plan quadriennal de Développement du Sénégal de 1961-1964, il ressort également que « Le but à atteindre sera de scolariser en 1964 plus de 50 % des enfants d’âge scolaire dans une école primaire capable d’assurer la sélection d’éléments valables pour la constitution d’’une élite, en même temps qu’une préparation à la vie, dans le milieu urbain et rural. »3 On peut retenir de ce programme, né du Gouvernement de Mamadou Dia, que le Sénégal recherchait l’excellence aussi bien dans les villes que dans le milieu rural. Le rôle d’avant-garde qu’il convient de reconnaître à cette politique éducative est de préparer très tôt tous les enfants à l’initiation aux métiers manuels. La légitimité des métiers manuels dévalorisés des « Wàcc raxasu »4se gagne en introduisant des activités productives pédagogiques dans les programmes scolaires de l’éducation formelle. Mamadou Dia l’avait prévu dans le Plan quadriennal de 1961-1964 «  […] des études seront entreprises et des essais seront faits en vue de la mise au point des programmes et des méthodes qui éveillent l’intérêt et la capacité des jeunes élèves pour les tâches manuelles et techniques notamment dans le monde rural »5 Cette préoccupation qui n’a pas été suivie d’effet, notamment dans la diversification des contenus des enseignements, revient de nos jours comme un leitmotiv dans les recommandations de l’UNESCO pour relever les défis mondiaux de l’éducation. Le Programme de l’Education de Base en Afrique (BEAP), programme africain financé par l’UNESCO, fruit d’une collaboration étroite entre le Bureau Régional de l’Education en Afrique (BREDA) et le Bureau International de l’Education (BIE) depuis 2006, recommande aux Etats « d’incorporer à la conception du curriculum des initiatives et des recherches actualisées axées sur le curriculum-par exemple, sur l’enseignement de l’entreprenariat, en insistant sur l’apprentissage, les compétences nécessaires à la vie, les maths, l’enseignement des sciences et des technologies ainsi que les conseils d’orientation professionnelle »6

La communauté internationale est consciente de la nécessité de réformer l’éducation de base pour une garantie de la qualité, de l’équité et de l’inclusion dans l’éducation. Amadou-Makhtar Mbow, premier ministre de l’Education du Gouvernement de Mamadou Dia, y avait pensé il y a un plus d’un demi-siècle7. Et l’état des lieux du Rapport CINAM-SERESA faisait déjà ressortir la faiblesse d’un système éducatif sénégalais dont le primaire, le secondaire, le supérieur et l’école coranique étaient restés cloisonnés. Entre-temps, les esprits se sont décloisonnés au niveau international pour proposer un enseignement post-primaire et une éducation non formelle intégrant le développement des compétences professionnelles en Afrique.

B – Un enseignement post-primaire et une éducation non formelle intégrant le développement des compétences professionnelles en Afrique

Un enseignement post-primaire et une éducation non formelle, intégrant le développement des compétences professionnelles en Afrique, était posée dès 1953 par Amadou-Mahtar Mbow, alors chef du Service de l’Education de base de l’Afrique Occidentale Française. On ne cessera jamais de penser à l’- homme dont il fut le Ministre de l’éducation en 1957 dans les périodes de doutes et de recherche de solutions efficaces pour l’éducation en Afrique. En effet, lorsque tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il n’y a de salut pour l’éducation que dans une approche holistique, l’histoire donne raison à Mamadou Dia qui n’a jamais accepté une école en vase clos au Sénégal.

De l’éclatement de la Fédération du Mali, le Président Modibo Keita a laissé à son pays le cycle fondamental réunissant le primaire et le secondaire moyen appelé cycle fondamental. Aujourd’hui, lorsque la communauté des chercheurs et pédagogues vantent les mérites de la pédagogie convergente au Mali intégrant les pratiques pédagogiques productives, on oublie souvent qu’à l’origine, il y avait les Présidents Mamadou Dia et Modibo Keita, deux « produits » du corps enseignant. Leur attachement à l’enseignement technique professionnel n’est pas spontané. Il procède en réalité de leur vision de l’Afrique de demain.

En 1939 fut ouverte à Bamako une Ecole Technique Supérieure des adjoints qualifiés pour les Travaux Publics. D’autres écoles professionnelles furent créées à Dakar, à Abidjan, à Cotonou, à Niamey et à Ouagadougou. L’Enseignement et la Formation Technique Professionnelle (EFTP) a été développée par les Frères Ploërmel dés 1848 au Sénégal. Le premier atelier de forge et de menuiserie vit le jour à Saint-Louis du Sénégal. A côté de ces formations professionnelles structurées, existaient d’autres formes d’apprentissage de métiers manuels liés aux charges familiales. Et le grand mérite du Président Mamadou Dia est d’avoir envisagé d’introduire ces métiers dans le champ de l’école pour la conquête de leur légitimité. Toutefois, les limites de son système sont perceptibles dans le cloisonnement entre l’EFTP et le collège d’enseignement général qui, de nos jours, montrent l’inadéquation entre l’offre d’éducation et la demande du marché de l’emploi en Afrique. Dans la perspective de l’EPT, les systèmes éducatifs francophones ont fait une prise de conscience.

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Evaluant leur politique, ils tirent la conclusion qu’il y a lieu de remettre en cause la séparation étanche entre le primaire, le secondaire et les autres cycles d’enseignement. Ils en arrivent à accepter que l’éducation non formelle demeure une partie intégrante du système éducatif et non un réservoir de déscolarisés et d’enfants qui n’ont pas eu accès à l’éducation formelle. La Biennale de l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA) de Maputo du 5 au 9 mai 2008 « au-delà de l’éducation primaire : défis et approches pour étendue les opportunités d’apprentissage »8illustre cette prise en compte des nouveaux enjeux de l’éducation en Afrique. La distinction, établie lors de cette rencontre entre une éducation de base étendue, qui comprend l’enseignement du premier cycle du secondaire des autres formations postérieures qui lui sont postérieures, remet la question de la formation des enseignants proposée par Mamadou Dia au cœur des réformes des systèmes éducatifs.

En effet, pour jeter les bases de l’animation rurale, des animateurs de villages ont été formés dés 1959 par l’IRAM selon une procédure qui laisse aux villageois l’autonomie dans le choix des formateurs appelés à travailler avec eux. Cette approche du système éducatif, impliquant ces villageois dans la gestion des établissements scolaires, est déjà présente chez Mamadou Dia. Les collèges ruraux qu’il a proposés dans le rapport CINAM-SERESA se rapprochent des moniteurs d’alphabétisation et des facilitateurs, dénomination donnée au corps enseignant dans l’éducation non-formelle par l’UNESCO.

Au moment où la Décennie des Nations Unies pour l’Alphabétisation (2003- 2012) est loin derrière nous, l’honnêteté intellectuelle nous renvoie à la parole de Mamadou Dia dans son discours du 4 avril 1959 à destination de l’IRAM « il faudra, dès maintenant, former des animateurs de village selon la méthode efficace mise au point par l’IRAM au Maroc : formule démocratique par laquelle chaque village désigne lui-même son successeur qui suivra des stages et prendra en charge les problèmes de modernisation de son village, sans rupture avec le terroir. ». Sur le thème « l’alphabétisation, source de liberté  », lancé en 2003 par l’UNESCO, chef de file de la Décennie de l’Alphabétisation, on retrouve le modèle éducatif de Mamadou Dia sur les contenus et les matériels d’enseignement, les approches pédagogiques appropriées, la formation des formateurs et la lutte contre la pauvreté qu’ont portés les OMD et les Objectifs du Développement Durable (ODD). Somme toute, c’est le combat pour la qualité, l’équité et l’accès à l’éducation qui rapproche Mamadou Dia du système des Nations Unies au moment où il était peut-être prématuré de soulever les problèmes mûris par le premier Chef du Gouvernement du Sénégal à l’aube des indépendances. Le PAQUET (Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence-Secteur Education-Formation) du Sénégal est dans cette dynamique pour la période 2013-2025.

Conclusion 

N’inscrivant pas sa vie d’Homme d’Etat dans une symphonie inachevée, le Président Dia n’a jamais renoncé au combat pour la justice et l’égalité. Son rêve pour le Sénégal et l’Afrique a été interrompu par douze ans de cauchemar pour ceux qui l’ont aimé. De cette période sombre, il en fit un temps de grâce riche d’un travail d’introspection spirituelle. Le privilège que j’ai eu en l’accompagnant à l’Aéroport Roissy Charles de Gaulle avec Babacar Sall et son épouse Mame Oulimata Bâ, trois mois avant son décès, me conforte à l’idée que le Président Dia était un homme investi d’une mission noble. Le poids de l’âge avait laissé intacte la vivacité d’esprit du Mawdo. L’actualité de sa pensée réconcilie les classiques et les modernes d’un système éducatif sénégalais qui s’est trouvé embourbé pendant une décennie dans le tourbillon des innovations pédagogiques malheureuses à compter de l’année 2000. Somme toute, la modernité du modèle éducatif du Président Dia à ses anticipations rationnelles sur les pratiques éducatives innovantes qui fédèrent de nos jours les 194 pays membres de l’UNESCO. Et Joseph Poth de rappeler en épigramme, telle une balise sur les chemins de l’éducation, dans son ouvrage qui fait autorité au sein de l’UNESCO9, la pensée philosophique wolof qui fait corps avec l’esprit de Mamadou Dia :

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«Xam xàmmee», (Savoir pour discerner)

«Xàmmee ràňňee», (discerner pour comprendre)

« Ràňňee jariňu », (comprendre pour l’utiliser)

Comme Tierno Bokar le Sage de Bandiagara, de Mamadou Dia le Mawdo, on peut dire que : «Tout en lui était enseignement  : sa parole, ses actes, le moindre de ses gestes et jusqu’à ses silences que nous aimions partager, tant ils étaient paisibles. »10

1 Diop, C-A., (1954), Nations nègres et culture, Présence Africaine, Paris. 2 UNESCO, rapport mondial de suivi sur l’EPT 2003/4, Genre et Education Pour Tous Le pari de l’égalité, UNESCO, Paris. 3 République du Sénégal, (1960)., Plan quadriennal de développement. 1961-1964, p. 131 4 Mot wolof désignant de façon condescendante tous les métiers manuels au bas de la hiérarchie des catégories socioprofessionnelles. 5 Senghor, L-S, op.cit. pp. 131-132 6 UNESCO., (2009), Programme pour l’Education de Base en Afrique, répondre aux exigences en matière d’accès, de qualité et d’équité, UNESCO, Dakar. 7 Ndiaye, D., (2011), Amadou-Mahtar Mbow, le pédagogue bâtisseur, plus de 50 ans au service de la communauté éducative internationale, communication présentée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 12 mai 2011 pour les 90 ans d’Amadou-Mahtar Mbow. 8 www.ciep.fr/bibliographie/Professionnalisation_enseignants.pd

BiBliographie :

Bâ, A-H, Vie et enseignement de Tierno Bokar Le Sage de Bandiagara, Editions du Seuil, Paris, p. 11 CINAM-SERESA, CINAM (Compagnie d’Etudes industrielles et d’Aménagement du Territoire), SERESA (Société d’Etudes et de Réalisations Economiques et Sociales dans l’Agriculture), Comité d’études économiques de la Présidence du Conseil du Sénégal, Rapport sur les perspectives de développement du Sénégal, Rapport général, Dakar juillet 1960, pagin ? multipl., ronéoté. Cissé, B-M., (1962), L’animation des masses, condition d’un socialisme authentique. In : Sénégal an II par lui-même. N° spécial de développement et civilisation, décembre 1962 ., p. 44. Colin, R, (1980), « Systèmes d’Education et Mutations sociales Continuité et discontinuité dans les dynamiques socio-éducatives, le cas du Sénégal » Tome II, Thèse de doctorat d’Etat, Tome II Paris V, Atelier de Reproduction des thèses de l’Université de Lille II, Diffusion Librairie Honoré Champion, Paris, 997 p. Dia, M., (1961), Réflexions sur l’économie de l’Afrique Noire, Présence Africaine, p. 82, Paris. Diop, C-A., (1954), Nations nègres et culture, Présence Africaine, Paris, 564 p. Kâne, C-H, (1962), L’aventure ambigüe, Julliard, Paris, 191p. Mbow, A-M, (1953), « Mission d’éducation de base de Darou-Mousti » Education de base en AOF, Education Africaine, n° spécial, n° 20-21. Ndiaye, D., (2011), Amadou-Mahtar Mbow, le pédagogue bâtisseur, plus de 50 ans au service de la communauté éducative internationale, communication présentée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 12 mai 2011 pour les 90 ans d’Amadou-Mahtar Mbow. Poth, J., (1984), Langues nationales et formation des maîtres. Guide méthodologique n° 2- UNESCO, Paris. République du Sénégal, (1960)., Plan quadriennal de développement. 1961- 1964, p. 131 Senghor, L-S, (1937), «  Le problème culturel de l’AOF  », Conférence de Léopold Sédar Senghor à la Chambre de commerce de Dakar dans ParisDakar du 7 septembre 1937 ; pp. 1et 2. Senghor, L-S., (1962), «  Le français, langue de culture », Esprit, n°11, novembre 1962 UNESCO, Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2003/4, Genre et Education Pour Tous Le pari de l’égalité, UNESCO, Paris. UNESCO., (2009), Programme pour l’Education de Base en Afrique, répondre aux exigences en matière d’accès, de qualité et d’équité, UNESCO, Dakar. www.ciep.fr/bibliographie/Professionnalisation_enseignants.pdf







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