Les gens sont des entités que le temps ne change pas,
Nos sentiments, des torrents qu’on ne partage pas,
Ton choix de foi est libre, mais es-tu libre sans les livres
Kemit s’en interroge et avouons-le ça nous dérange.
Oui, ça nous démange de dire « Merde » à toutes les conventions,
S’affranchir de tous ces codes : ancestraux, rigides, ou noirs
Se battre pour la liberté, l’humain et l’ouverture,
Comme l’ont fait le grand Toussaint et tous ces haïtiens,
On veut vivre comme on le sent
Avec nos vœux, pieux ou pas,
De mettre au pas le Monde et qu’il marche à notre rythme,
S’adapte à nos vies et dise oui à nos envies.
Nous sommes…tellement convaincus d’être le centre de l’Univers,
Et pourtant depuis Copernic, tout le monde sait que cela est faux.
Ça fait tellement longtemps que les étoiles brillent dans l’ciel,
Si longtemps…que les années s’comptent en milliards
Et ici-bas sur Terre, le constat est sans appel
L’humanité…est née… plutôt tard qu’aux aurores,
Cependant assez tôt pour étaler toutes ses tares,
Se terrant dans sa forteresse pleine de certitudes
Criant à travers le temps… que l’autre avait tort…
On a levé des armées et fait trébucher des peuples,
Détruit tant de vies en étant…juché sur des préjugés,
Brûlé au bûcher, traqué et débusqué des « traitres »
On en a presque oublié…qu’la vie était un miracle,
Un moment admirable…dans cet espace infini…
Alors pour se justifier, nous sommes…devenus théologiens
Tué au nom de Dieux cyniques et d’idéologies.
Et on a dénié à d’autres, le droit de pouvoir faire de même,
En les traitant…de païens, de primitifs ou d’animistes.
Des siècles plus tard, le même cycle recommence,
Les opprimés d’hier deviennent les bourreaux d’autres hommes,
Tirant à coup de Kalach ou multipliant les frappes,
Tout cela au nom de Daesh ou tout simplement pour du cash.
La seule chose dont je suis sûr c’est qu’on ne peut être….sûr de rien,
Douter de soi est sain, car l’humain est sans notice,
Mieux vaut affronter ses vices que de passer pour un saint,
Alors moi…je doute…et interroge ce qui nous façonne,
Ce qui m’fascine…c’est que j’aime quand même ce que nous sommes,
Des êtres si complexes, qu’on dirait imaginaires,
Mais tout cela est réel et ne procède d’aucun calcul,
Car on a certes fait beaucoup de mal à tous les nôtres et la nature,
Mais on a inventé les Maths pour dialoguer avec les astres.
On a été des penseurs, des philosophes et des chamanes,
Des hommes de bien, des médecins…et des guérisseurs de l’âme
Ce que je sais de l’Homme, c’est qu’il est vraiment insondable,
Un être flou, qui se dédouble, moitié JeKill et Mr Aide.
Des parents se déchirent pour la garde de leur môme,
Pendant que d’autres unissent leur chair…dans la chaleur d’une alcôve,
Des frères s’entretuent pour l’héritage de leur père,
Pendant que d’autres s’attrapent la main pour aller enterrer leur mère,
Deux jeunes époux s’regardent et ne se comprennent presque plus,
Alors que peu de temps avant, ils pensaient s’aimer pour toujours.
Je vous l’avais dit…l’Homme est vraiment insondable,
Il est le bien, il est le mal, celui qu’on voit…dans le miroir,
Dans les mouroirs se meurent des hommes, qui ont parfois le cœur lourd,
Plein de regrets, de « si je savais » et de « je n’aurais jamais dû »
Que Dieu nous en préserve, et qu’on travaille sur nous-mêmes,
Pour devenir meilleurs qu’hier et guerir de nos colères.
Publication recueillie sur la page Facebook de l’auteur.