Il faut dire que je suis particulièrement inspiré ces temps-ci. C’est mon 4ème billet en 3 jours à peine. Je ne sais pas si ce sont les nouvelles habitudes alimentaires (plus de légumes et fruits, moins de viande) auxquelles je m’astreins depuis peu ou le fait d’avoir momentanément désactivé mon compte Facebook qui en est la cause. Toujours est-il que mon état d’esprit est au beau fixe. Je lis et j’écris beaucoup en cette période hivernale. D’ailleurs, mes recherches doctorales avancent considérablement. Mais entre la rédaction de deux chapitres de ma thèse, j’éprouve parfois le besoin d’écrire sur autre chose.
Cette fois ci, je voudrais partager avec vous une petite réflexion à propos du réseautage virtuel. Les réseaux sociaux sont devenus au fil du temps de puissants espaces de réseautage et de mise en scène de soi.
Bienvenue dans l’ère du branding personnel. Tout le monde sur Linkedln est CEO, trilingue, startupeur, humaniste, multicertifié, professionnel, expérimenté, président de quelque chose ( moi le premier hahaha ) et doté de compétences rares et atypiques. Bon OK, j’exagère un peu (rires). En fait, la logique ultra concurrentielle du monde professionnel et les différentes aspirations au bien être et à la réussite sociale nous poussent à développer des stratégies de marketing personnel. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la recommandation aux allures d’appel incantatoire à se doter d’un profil Linkedln. Après tout, il faut bien mettre toutes les chances de son côté si on veut trouver un gagne-pain dans ce monde impitoyable, n’est-ce pas ?
En réalité, loin de moi l’idée de contester cette stratégie. Je veux cependant attirer votre attention sur un fait: jamais un réseau social virtuel ne remplacera un vrai réseautage. Un réseautage virtuel qui se veut dynamique et fécond doit être soutenu par un réseautage réel, celui-là qui prend racine au coeur de nos différentes implications et rencontres à l’Université, au quartier, dans nos différentes associations, dans la communauté et j’en passe.
Impliquez vous. Distinguez vous. À la lumière de ma modeste expérience, je suis définitivement convaincu que c’est à travers l’implication dans son milieu de vie que l’on se construit un vrai réseau d’affaires, de contacts, d’opportunités, etc. Le fétichisme de « tu-dois-être-présent-sur-LinkedIn» n’aura de pertinence et de résultats fructueux que parce qu’il aura été préalablement soutenu par un vrai réseau social, construit très souvent dans le labeur et la durée.
Vous avez beau être la fine fleur, la perle rare selon la description éminemment dithyrambique, panégyrique et un brin poétique de votre profil, mais si votre réseau réel est inexistant, il se peut que vous ayez de la peine à tirer réellement parti de votre identité numérique.
Aussi, il importe de vous assurer d’avoir quelque chose de vrai et pertinent à offrir (compétences, habilités, connaissances, sagacité, carnet d’adresse, éloquence, culture, etc). Rien n’est plus dramatique que de passer à côté d’une opportunité en or ou de détruire une réputation au bout de 5 min d’entrevue…. avec un recruteur qui pensant mettre la main sur la perle rare découvre en réalité un VI (vendeur d’illusion) comme on dit en Côte d’Ivoire. Quelle tristesse chemin faisant de découvrir, au mieux une pâle copie du profil virtuel, au pire une chimère!
Rendez vous incontournable dans la « vraie vie », vous le serez encore plus dans le monde virtuel. Un bon joueur ne manque jamais d’équipe nous dit-on souvent. En clair, travaillez à être bon et non à être vendeur de bonbons virtuels…..De toutes les manières, tôt ou tard les conséquences de notre imposture finissent toujours par nous rattraper (rires). A contrario, on sait de sagesse proverbiale qu’on ne peut cacher la lumière du soleil. Linkedln ne vous rendra pas plus compétent que vous ne l’êtes en réalité. Comme support numérique, il ne fait que jeter un éclairage sur votre talent réel. Et tôt ou tard ça finit toujours par payer. Soyez patients et déterminés. Il paraît que les fruits de la patience sont très sucrés.
À très bientôt. J’ai un Conseil d’administration à préparer. Qui va se négliger? (rires)