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Le Monstre Est LÀ, Toujours Vivant

Le procès pour délit de patriotisme contre l’ex sélectionneur de Basket Adidas, l’immobilisme dans la gestion du danger public des bâtiments menaçant ruines et dernier et pas des moindres faits d’actualités, l’embastillement d’activistes ouvertement opposés au régime en place.

Des sujets d’une chronique qui n’aurait jamais du avoir lieu dans un Sénégal où on aurait eu un semblant de normalité.

Le monstre est là, toujours vivant et prêt à tout avaler.

Le monstre, c’est toujours le même pour lequel on croirait parler d’un pays lointain, mais hélas, il est là sous nos yeux.

Quand il nous était donné de lire ca et là que des activistes ou simples militants contestataires sont arrêtés pour des publications à travers les réseaux sociaux, Facebook ou autres, à notre premier entendement on pense toujours à certains pays peu exotiques en matière de respect des libertés. Ce genre d’incidents dans notre imagination se passe souvent en Corée du Nord, dans certaines dictatures de l’Amérique latine ou d’autres pays africains peu enviés. En chine, la publication n’a tout simplement pas droit de vue puisque le filtre censitaire est encore plus puissant que les  vecteurs dits réseaux sociaux.

Ça fait vraiment mauvais genre aujourd’hui que le monstre s’installe sous nos tropiques et que le nom de notre pays vient garnir cette liste où il ne fait plus bon d’avoir une opinion libre, et très critique contre le pouvoir.

Aucune justification ne peut convaincre de la pertinence des arrestations.

Là où ca devient grave, c’est que ceux qui justifient les arrestations s’interdisent de s’interroger sur le fond des propos de Adama Gaye par exemple : ils disent juste que c’est trop de dire certaines choses. Pas que c’est faux, mais trop de les dire.  Jugement moral quand tu nous tiens.

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Le monstre toujours le même, prend par ailleurs un visage humain à travers la personne morale de la fédération sénégalaise de basket.

Oser mettre une clause d’autocensure pour le sélectionneur Coach Adidas pour la boucler, même s’il n’est pas content du management de la fédé . . . Il faut oser le faire quand même.

La clause en question dit exactement ceci au sélectionneur : s’abstenir de faire des sortie publique pouvant ternir l’image du Sénégal.

On le sait et on peut le dire sans risque de se tromper que cette clause a été faite sous la dictée du ministre des sports qui s’est montré par le passé très allergique aux critiques d’Adidas quand les conditions de regroupement et de compétitions n’étaient pas dignes du niveau de notre pays, et surtout de notre groupe de performance composé de joueurs évoluant au très haut niveau.

On se demande d’ailleurs, entre celui qui dénonce et celui par l’amateurisme duquel un spectacle d’une équipe nationale chassée de son hôtel ou obligée d’emprunter la carte bancaire à un joueur pour payer la note, qui déshonore son pays ?

De penser que coach Adidas Ndiaye n’est pas patriote parce qu’il vit en France est une insulte à son dévouement connu de tous pour son pays.

De grâce, l’Etat c’est bien plus que l’égo d’un ministre ou d’un président de fédération !

On pensait vraiment avoir dépassé ici ce genre de clause pour béni oui-oui où le sélectionneur subit l’amateurisme de la hiérarchie au point de planter ses performances, et de la fermer.

Ce n’est pas comme ca que le mondial va nous sourire.

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Et si c’est le cas, on devra le succès aux joueurs sur le terrain et non aux administrateurs prêts à tout pour « s’auto-sargaliser ».

En revanche, en cas d’échec on leur demandera des comptes : c’est comme ça  que marche et on ne changera pas les règles.

Mais comme dans ce pays, pas grand chose ne bouge quand il le faut et dans le délai. La preuve par 10 par le quotidien le Soleil dans son édition du mardi 30 juillet à la page 7. Le confrère remet au goût du jour in extenso un texte publié dans la même forme en 2009 et portant la signature de l’inclassable Ingénieur en Génie civil Allé Diouf.

Texte qui traitait de la difficulté d’enrayer la menace des bâtiments menaçant ruine.  A l’époque déjà, la protection civile avait répertorié 191 bâtiments menaçant ruine à Dakar : au final, 00 démolition. On a encore l’impression que 10 après on n’a toujours pas trouvé la solution pour prévenir ce danger public.

Sacré pays ! 







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