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Ahmet Khalifa, La Bouche Sanguinolente (cheikh Ahmed Tidiane Diouf)

Ahmet Khalifa, La Bouche Sanguinolente (cheikh Ahmed Tidiane Diouf)

Profitant de l’erreur commise par le comité pour la rédaction de l’histoire du Sénégal,

Ahmet Khalifa NIASS solde ses comptes avec la Hadara Malikite. Il ne cesse de balancer

des vertes et des pas mûres sur l’héritage de Maodo. Son article intitulé : « à la

recherche de l’école d’El Hadji Malick  SY» et sa sortie sur les antennes de la RFM ont

traduit le manque de courtoisie d’un homme indigne de respect. A ses réactions

épidermiques, nous apporterons une réponse pour montrer à la face du monde qu’il

n’est nullement le détenteur de la vérité d’autant que tout ce qu’il y insinue est faux.

Dans sa contribution intitulé : « à la recherche de l’école d’El Hadji Malick SY», l’homme

qui se dit docteur d’on ne sait quelle école, se demande où se trouve l’école de Maodo. La

réponse est toute simple. Cette école est le lieu où deux hommes de Dieu, après leur

pèlerinage à Fez y sont allés pour se perfectionner. Elle était dans la cour de la maison de

Maodo, dans le préau des mosquées qu’il a construites sous la domination coloniale. Ma foi,

on n’a pas besoin de vestiges pour donner une preuve matérielle de l’existence de l’école de

Tivaouane. Les séminaires de Ndiarndé qu’on pourrait qualifier d’académiques sont une

réponse fulgurante à la remise en cause du membre fantôme de l’Académie française. Une

véritable université populaire !

Dans cette école, le fils de Mame Fa Wade WELLE dispensait toutes les matières qui

pouvaient intéresser l’Homme. Dieu n’a-t-il pas dit que « le meilleur de vous est celui qui

apprend le Coran et l’enseigne ». Victoire ne peut être plus éclatante que la construction de

zawiyas à quelques encablures des églises du colon dans toutes les grandes villes pendant la

colonisation. Que dire de l’appel du muezzin à l’heure de la prière qui troubla chaque jour le

sommeil du blanc ? Et le wazifa matinal et vespéral ? Si c’est ça collaborer avec le

colonisateur, alors continuons de collaborer avec lui pour espérer voir les portes du Paradis.

En fait, au moment où certains étaient en train de combattre le blanc, Maodo qui avait fini de

convaincre et vaincre le colonisateur, fit de l’enseignement de la religion islamique son

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sacerdoce. Combat ne peut être plus éminent que le fait d’inculquer le Coran et les principes

de l’islam aux hommes d’une contrée où le polythéisme primait sur tout.

Paul MARTY, interprète et fin connaisseur de la langue arabe, ayant fait le tour du Sénégal et

jaugé le niveau de tous les dignitaires de notre pays finit par conclure dans son ouvrage : « Les

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écoles maraboutiques du Sénégal : la médersa de Saint-Louis » (E. Leroux, Paris, 1914, 106

p.) qu’El Hadji Malick SY est le « marabout le plus instruit du Sénégal ». Pour rappel, cet

originaire d’Algérie et auteur de ce document qui met en exergue la religion musulmane au

Sénégal s’est basé sur des faits certifiés puisqu’il est contemporain de nombre de nos

dignitaires religieux. Ce chercheur était à équidistance des familles maraboutiques. Il

travaillait pour la postérité. Loin de ces esprits malintentionnés qui veulent à tout prix réécrire

l’histoire de leur lignée à leur manière. L'histoire est une science qui s’appuie sur les archives

écrites et orales plausibles et non sur la fabulation. C’est dire donc qu’elle n’est pas un roman

où il est permis de mentir dans le bon sens. Iba Der THIAM n’a pas inventé la 5 ème roue de

l’histoire du Sénégal qui roule sur 4 roues. Il a certainement demandé les services des

archives et des communicateurs traditionnels gardiens de la tradition orale. Le contraire est

impardonnable.

A contrario, Borom Niagga niassène avance dans son philippique « à la recherche de l’école

Seydil Hadji Malick » que la première et seule fois que son grand père et le fils de Gaya se

sont vus c’est après son pèlerinage à Fez. Alors, ma question est la suivante : quel était le but

du voyage de Mame Abdoulaye NIASS à Tivaouane ? Ne me dites pas que c’était pour

diriger des prières et bénir un mariage devant Dieu et les hommes pendant 3 mois et retourner

à Kaolack.

En tout cas, ma soif de connaissances dans cette relation entre les deux titans de la tidiania

telle que relatée par le grand-frère du vaillant Sidy Lamine NIASS, n’est pas étanchée. Et

pourtant, Serigne Abdoul Aziz SY Al Amine, qui ne parle jamais pour plaire ou complaire,

nous renseigne, au détour d’une conférence, que Mame Abdoulaye NIASS, après son séjour à

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Fez est allé à Tivaouane pour se procurer une chose qu’il n’a pas eu des dignitaires tidianes du

Maroc. Iba Der ne sous-enend-il pas cette entrevue pour mettre El Hadji Abdoulaye NIASS

dans l’école de Maodo ?

Ahmed Khalifa, de sa part, soutient dans son document publié sur l’internet que les faits ne

sont pas passés comme tels. Franchement, je me suis complètement perdu dans les labyrinthes

de son argumentaire qui dit en substance que son grand-père s’est rendez à Tivaouane sous

ses 70 ans et à cet âge-là, on ne va plus à l’école. Je m’inscris à faux contre ce point de vue

qui dit que les septuagénaires ne vont pas à l’école. A cette période-là, les vieillards avides de

savoirs parcouraient, à dos de cheval, d’âne ou de chameau, des centaines de kilomètres pour

acquérir des connaissances. C’était ça aller à l’école.

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Bien après cette visite il y eut un érudit qui maitrise la langue arabe qui, comme par enchante,

écrit qu’il ne voudrait point d’un Paradis sans El Hadji Malick SY. C’est cet homme de

Dieu ? Qu’est-ce qu’il a appris de Maodo pour s’extasier ainsi ? Les faits sont là.

Avancer que ses ascendants ont rendu une visite de courtoisie à Mame Maodo c’est un

raisonnement très simpliste. Car, Serigne Cheikh Tidiane SY Al Makhtoum nous apprend

dans ses conférences magistrales, qu’une visite de courtoisie ne dure que 3 jours au

maximum, au-delà, c’est autre chose. Certainement, de cette rencontre, il y a eu « donner et

recevoir ». Et pour vous dire, ce sont souvent ceux qui ont besoin qui se déplacent. C’est ça

aller à l’école. Et c’est la logique. Ahmet Khalifa ne peut aucunement nous inculquer autre

vérité que celle raconté par Al Amine.

Bien après cette visite il y eut un érudit, qui comme par éblouissement, écrit qu’il ne voudrait

point d’un Paradis sans El Hadji Malick SY. Qui est cet homme de Dieu ? Qu’est-ce qu’il a

reçu de Maodo pour s’extasier ainsi ? Les faits sont là.

Pour qui sait, depuis Maodo, Tivaouane est restée cette ville du savoir qui a « abreuvé » tant

d’assoiffés de savoirs islamiques. Le membre imaginaire de l’Académie française n’est pas

une exception dans cette quête du savoir dans la capitale de la tidiania. Ses déplacements et

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séjours dans cette cité du savoir, sous le magistère de Serigne Mansour SY Borom Daradji

dont il réclame l’amitié et Abdoul Aziz SY Al Amine qui était son wassila, en témoignent

largement.

Ce même Ahmet Khalifa NIASS, fut même l’ardent défenseur de Seydil Hadji Malick SY.

Nous avons encore souvenance de cette vidéo où il affirmait que, et Serigne Touba et son

grand-père El Hadji Abdoulaye NIASS ont tous échoué devant le blanc. Il n y a que Maodo

qui a vaincu… Je peux jurer sans risque de me tromper qu’il était licite en soutenant cette

thèse.

Seulement, ce Mollah des temps modernes oublie que, s’il sait lier le bois au bois, nous autres

talibés de Seydil Hadji Malick, savons comment délier le bois au bois. Il ne suffit pas de lire

simplement le noir sur du blanc. Il faut décortiquer ce qui faufile entre les lignes. Cette

opération de persiflage que mène Ahmet Khalifa à l’encontre de la Hadara Malikite a un

soubassement sournois qui ne dit absolument pas son vrai nom. Nous, awladou tidianes,

n’avons pas besoin d’un champion de l’éristique ou d’un maitre de la palinodie qui se

métamorphose au grès de ses intérêts.

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Pour l’histoire et pour la postérité, nous cherchons et aimerions surtout connaitre ce marabout

qui est allé sur les plateaux d’Al Jazira dire pompeusement qu’il est le Khalif général de la

tidiania au Sénégal ? Que dire donc de ce vendeur de rêves qui faisait croire à la chaine arabe,

qu’après le décès de son père, il transformait l’argile en poulet pour nourrir sa famille qui était

dans la dèche ? Qui est ce marabout qui s’est enrichit en vendant de la poudre de perlimpinpin

aux hommes d’Etat d’Afrique ?

Ine fine, par quelque bout qu’on puisse prendre les attaques de Monsieur Ahmet NIASS sur le

document d’Iba Der THIAM et consorts, les raisonnements de l’ami de Jean COLLIN mènent

à une seule conclusion : la dent venimeuse d’une bouche ensanglantée contre la famille de

Seydil Hadji Malick SY.

Cheikh Ahmed Tidiane DIOUF, diplômé en Sciences de l’Information

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