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Reconciliation Wade-sall : Une Affaire De Moi, Moi-meme, Je Et Mon Fils

Reconciliation Wade-sall : Une Affaire De Moi, Moi-meme, Je Et Mon Fils

Ayant obtenu le score le plus élevé des opposants, Abdoulaye Wade devenait naturellement chef de l’opposition. Face aux sceptiques, il présente un programme économique dénommé « le plan de restauration économique », un programme qui non seulement n’était pas réaliste, mais allait contre les plans d’ajustement que nous avions signés avec les institutions de Bretton Woods. Audelà de la cohésion nationale, Abdoulaye Wade a toujours pensé à son intérêt personnel durant toute sa carrière politique. Il a encore démontré qu’il n’est toujours pas descendu de cette voie pour l’intérêt de son fils. Est-ce l’exemple que nous voulons donner aux plus jeunes qui se lancent en politique ? La politique ne doit pas être une affaire d’intérêt personnel, mais plutôt de conviction. Il ne faut se lancer en politique que pour l’intérêt général de tous les Sénégalais, par conviction et non pour une ascension sociale. On peut faire de la politique sans trahir, à condition qu’on ne renie pas à ses convictions. Alors que le Sénégal traversait une crise économique et des réformes économiques, le président Diouf décide alors de supprimer la Primature et il devient officiellement le chef du gouvernement. Il dira que « le gouvernement, qui a la charge de conduire la politique du renouveau en cette période difficile doit être en mesure de remplir sa mission avec encore plus de rapidité et de simplicité. Il est nécessaire qu’il agisse sous l’autorité directe du chef de l’Etat ». Comme le Fast-Track du président Sall !

Un environnement économique et intérieur difficile

Pire, l’opposition crée un Front de Refus en 1983 dans le but d’annuler les élections et d’organiser un nouveau scrutin transparent. Alors que les opposants ont refusé de siéger au Parlement et de rencontrer le président Diouf qui a appelé au dialogue, Abdoulaye Wade est allé voir le président Diouf et a accepté de siéger à l’Assemblée nationale. Après les élections de 1988, le président Diouf dit que les institutions de Bretton Woods et les grandes puissances lui ont dit qu’ils avaient tort, et que le gouvernement du Sénégal est allé trop loin sur les recommandations et qu’il fallait immédiatement réduire le prix du riz, de l’huile et du sucre. Faites parvenir ce message au président Sall pour qu’il sache que ces institutions de Bretton Woods commettent des erreurs. En plus de cela, le Sénégal traversait des crises diplomatiques avec la Mauritanie et la Guinée-Bissau. Le différend avec la Guinée Bissau était dû à la réclamation de modifier la frontière maritime avec le Sénégal pour pouvoir bénéficier d’éventuels gisements de pétrole et de gaz.

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Durant ces incidents diplomatiques l’opposition a fait bloc derrière le président Diouf et a su mettre le Sénégal au-dessus des partis. De retour de France, Abdoulaye Wade préparait une manifestation contre le régime dioufiste et Jean Collin de son côté a aussi préparé un plan et a fait croire au chef de l’opposition que le président Diouf voulait qu’il entre dans le gouvernement. Abdoulaye Wade renonce à la manifestation de manière brusque et annonce officiellement qu’il va entrer dans le gouvernement. Le président Diouf contredit cette déclaration immédiatement et Abdoulaye Wade se sent humilié par ce qu’il considère être une volte-face du pouvoir qui n’était autre qu’un plan pour qu’il annule sa manifestation. Durant son allocution de fin d’année 90, le président Diouf laisse entendre son désir de dialoguer et de créer un gouvernement élargi pour décrisper la situation politique du pays. Les opposants ont refusé de prendre place à ce dialogue, mais le PDS est séduit par le fait que le président Diouf veuille réinstaurer la Primature. En avril 1991, Abdoulaye Wade entre officiellement dans le gouvernement. Il trahit encore le front de l’opposition comme en 1988 et a démontré qu’il était toujours en contact avec le président Diouf sans que les autres opposants ne soient au courant. Il devient ministre d’Etat sans portefeuille et le PDS obtient trois ministères, attribués à Ousmane Ngom comme ministre du travail et de la Formation, Jean-Paul Dias comme ministre de l’Intégration Économique Africaine et Aminata Tall comme ministre délégué auprès du ministre de l’Éducation Nationale.

L’opposition accuse Me Wade de traîtrise

Les membres de l’opposition accusent Abdoulaye Wade de traîtrise et Landing Savané crée une Union des gauches et fusionne avec l’Organisation Social des Travailleurs (OST) et l’Union pour les Démocraties Populaires (UDP). L’objectif principal devient de combattre le binôme Diouf-Wade. Face aux sorties répétées des opposants, Abdoulaye Wade ironise et leur répond en les « invitant à entrer dans le gouvernement et ajoute qu’il s’entend parfaitement avec Abdou Diouf et qu’ils font tout en commun et qu’ils n’ont jamais eu la moindre divergence sur le moindre problème… » Durant l’hivernage de 1992, Abdoulaye Wade annonce sa candidature aux élections de 1993 et veut que les trois ministres du PDS restent dans le gouvernement. Le 18 octobre 1992, Abdoulaye Wade quitte officiellement le gouvernement et évoque la marginalisation depuis l’annonce de sa candidature, mais indique qu’après les élections, il espère encore travailler avec le président Diouf. Aveu d’échec avant les élections ? Durant les élections de 1993, le président Diouf vante les formations politiques qui le soutiennent, il a le soutien du PIT, de l’UDS/R, du MRS et du PAI. Pendant ce temps, Abdoulaye Wade sillonne le pays pour dire qu’en 1988, il était le véritable vainqueur des élections et qu’en 1993, personne ne pourra l’empêcher de devenir président. Le président Diouf gagnera les élections après 20 jours avant que les résultats ne soient proclamés, Maitre Babacar Sèye fut assassiné. La situation est grave. Le nouveau gouvernement de Diouf est un gouvernement élargi à l’exception du PDS à cause des accusations qui pèsent sur Abdoulaye Wade. Comme alternative à la dévaluation, le Sénégal propose le plan Sakho-Loum : réduire les salaires des fonctionnaires de 15 %, prélever une journée de travail chaque mois dans le privé, arrêter les exonérations douanières, imposer 10 % de plus sur les bénéfices des entreprises, augmenter les prix des denrées de première nécessité et généraliser la TVA entre autres mesures. Pour donner le bon exemple, le président Diouf réduit son salaire de 50 % et celui des ministres de 20 %, car il fallait réduire la masse salariale de la fonction publique, qui est passée de 135 milliards à 90 milliards. Il fallait assainir les dépenses publiques. Le 15 mars 1995, le PDS revient dans le gouvernement avec cinq ministres, aux trois ministres s’ajoutent Massokhna Kane et Idrissa Seck. Le 21 mars 1998, Abdoulaye présente sa lettre de démission et celle de ses ministres. Le 16 juin 1999, Moustapha Niasse quitte le PS et veut se présenter aux élections de 2000. Durant une conférence de presse le 23 août 1999, ce dernier jure qu’il y aura un second tour et qu’il soutiendra le candidat le mieux place pour combattre le président Diouf. Ce fut Abdoulaye Wade et il deviendra le troisième président de la République du Sénégal.

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Il est temps que la politique se fasse autrement au Sénégal

L’homme qui a conduit le Sénégal à la première alternance démocratique en 2000, a déroulé pendant 12 ans sa politique sans que le Sénégal ne soit mis sur la voie de l’émergence. Des infrastructures érigées dans tous les sens et des dépenses de folie ont vu le jour. Pensant qu’il était toujours aussi populaire, il a décidé d’essayer la tentative de dévolution monarchique et il était devenu l’homme à abattre. Tout un pays s’est levé contre le changement constitutionnel imposant le quart bloquant. Il avait même proposé le poste de vice-président et de démissionner au bout de deux ans, mais qui pouvait encore croire aux propos d’Abdoulaye Wade ? L’homme qui se dédit et dont la parole n’a aucun crédit. Cette même personne a demandé aux Sénégalais de ne pas s’acquitter de leur devoir civique, un ancien président qui demande aux citoyens de ne pas voter ? Il s’est alors rendu en Guinée, puis il est revenu au Sénégal sans faire quelconque déclaration. Abdoulaye Wade qui avait refusé la médiation de feu Serigne Saliou Mbacké et feu Serigne Bara Mbacké, car il était au pouvoir, est venu accepter cette médiation vis-à-vis du président Sall dans le seul but de voir un projet de loi introduit pour amnistier son fils pour que ce dernier puisse se présenter aux élections de 2024. Il est temps que la politique se fasse autrement au Sénégal, car nous avons des valeurs, la valeur de la parole donnée, la traîtrise était toujours mal vu dans notre société commence à devenir normal. Il ne faut pas oublier que nos enfants sont témoins de ce que nous faisons. Comment peut-on interdire à nos enfants ce que les leaders politiques font chaque jour. Il ne faut jamais oublier qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Aux jeunes de ma nation, n’oubliez pas que tout ce qu’on ne fait pas par conviction est péché. Combien de milliards a-t-on dépensé pour les procès du fils du président Wade et de Khalifa Sall ? Où sont passés les milliards qu’on nous dit avoir été détournés ? C’est encore les pauvres Sénégalais qui paient pour les hypocrisies commises par ces politiciens.

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Mohamed DIA

Consultant bancaire Dakar







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