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La Guerre De Succession, Un Frein à L’élan Du Pse

La Guerre De Succession, Un Frein à L’élan Du Pse

« Un ministre ça démissionne ou ça ferme sa gueule »

Tels étaient les propos du ministre Jean-Pierre Chevènement en 1983 pour marquer son désaccord sur la vision et la conception de l’action gouvernementale sous la 5e république française (gouvernement F. Mitterrand). Sous E. Macron, la ministre Christiane Taubira a prononcé les mêmes propos lors de sa sortie du gouvernement.

En bon républicain si un ministre a une certaine conception de la gouvernance d’un état au point qu’il/elle aspire à prendre en main la destinée d’un pays, il/elle doit démissionner pour préparer sa candidature.

Aujourd’hui le devoir citoyen nous interpelle tous pour rappeler que la nouvelle dynamique de communication dont parlait le président Macky Sall ne porte pas sur le débat des candidatures en 2024 encore moins sur son 3e mandat mais elle repose sur ses réalisations, les plans d’actions et la dimension de la politique économique du PSE car ce sont les seuls engagements pour lesquels le président Macky Sall a été réélu. C’est la raison pour laquelle le président ne parlera pas du 3e mandat car il est conscient que les priorités sont ailleurs et que c’est même maladroit de focusser sur des sujets autres que l’achèvement des grands chantiers du PSE.

Malheureusement, les débats posés actuellement sur la succession et le 3e mandat risquent de nous divertir et nous dévier de nos objectifs. En théorie, ces débats fallacieux devraient plus préoccuper l’opposition mais sont souvent et paradoxalement posés par les militants au pouvoir qui pour la plupart sont soutiennent des ministres, présidents de conseils voire DG tapis dans l’ombre uniquement obstinés par le fauteuil présidentiel. Et mon constat est qu’il s’agit souvent des personnes de la même génération que le président qui visent son poste.

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Les faits sont têtus et on remarque nettement que ces ministres occupent depuis plus de 7 années consécutives les postes les plus stratégiques dans le gouvernement qui sont des portefeuilles clés pour la réussite du PSE. Mais le constat est tellement clair car on ne voit que leur visibilité augmenter au détriment de la communication sur les orientations du président Macky Sall. Une des conséquences que cela leur permet : moyens de renforcer d’avantage leur position dans le parti, mouvements politiques connus ou non au Sénégal et dans la diaspora, tournées internationales multiples dans un prétexte professionnel.

Partant de tous ces évènements, il est évident que leur candidature n’est qu’une question de temps et que l’énergie requise pour l’élaboration de nos promesses risque de ne pas être au rendez-vous.

Devrait-on laisser continuer cette situation face aux enjeux réels ?

Pour moi, c’est un débat qui nous interpelle puisque le risque de ralentissement est évident et que les activités ne sauraient être accomplies ensemble vue qu’une campagne à la présidentielle nécessite beaucoup de temps et d’énergies.

Un exemple concret peut être trouve en 2012 lorsque le siège de la campagne pour la réélection de Barack Obama a quitté Washington pour migrer à Chicago. Toute la « Task Force » de sa campagne réussie en 2008, notamment David Axelrod et Jim Messina, a démissionné du gouvernement pour mieux se concentrer à sa réélection. Une campagne à la présidentielle demande beaucoup d’efforts intellectuels, d’organisations, de promotions médiatiques, d’innovations, de communication et d’opérationnels. Malheureusement la culture de la démission, geste noble, est inexistante au Sénégal.

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Même au Sénégal, le président Macky Sall s’était investi à temps plein pendant 2 ans pour promouvoir sa candidature aux présidentielles de 2012.

A cette guerre de succession devenue une réelle problématique pour nous, s’ajoute la nouvelle dynamique de communication recommandée par le président Macky Sall.

Le constat est toujours flagrant sur ce dernier. En effet, parmi ceux que le président a choisi pour les accompagner dans la gestion des affaires publiques les jeunes de l’APR ont été souvent distingués dans la bataille médiatique pour défendre le bilan du président a son premier mandat. Il en est de même pour ce second mandat et on peut prendre comme exemple de jeunes ministres tels que Moise Sarr, Abdou K. Fofana, Nene F. Tall entre autres que je retrouve toujours dans l’espace médiatique, dans les opérations et sur les réseaux sociaux.

Pourtant les supports ne manquent pas pour se vanter des nombreuses et concrètes réalisations du président Macky Sall: l’autosuffisance alimentaire sur le plan agricole, la mise en service de la centrale solaire photovoltaïque de Bokhol (qui est d’une capacité de 20 mégawatts avec ses 77 000 panneaux solaires installés sur 50 hectares et a permis concrètement d’alimenter plus de 9 000 ménages en électricité faisant du Sénégal le premier pays en Afrique de l’ouest à disposer de centrales aussi puissantes que Bokhol et Malicounda), les plateformes de Diamniadio, bourses familiales, la CMU, la carte d’égalité des chances, la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans, les infrastructures routières-ferroviaires-portuaires-et-aéroportuaires, etc…

Les supports ne manquent pas non plus pour mettre en pratique le chemin par le président dans sa vision sur « Ligueey Nguir Euleuk » qui est la deuxième phase du PSE et qui est principalement axée sur la bonne gestion de nos ressources agricoles, minières, pétrolières et gazières ce qui nous permettra d’être un pays producteur capable de créer plus de richesse (plus de valeur ajoutée) en vue d’atteindre le plein-emploi à travers l’inclusion de tous c’est-à-dire un « Sénégal pour tous, un Sénégal par tous ».

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Telle est la vision du président clairement établie dont la seule ambition reste le développement économique du pays sur l’horizon 2035 à travers la transformation du système économique qui consiste à produire plus dans tous les secteurs stratégiques.

C’est en se prêtant à cet exercice dont les directives sont clairement établies qu’on permettra au président Macky Sall marquer ses empreintes dans l’histoire du pays et que les sénégalais s’en souviennent à jamais. Mais ceci n’est possible qu’avec avec un capital humain 100% concentre sur cet objectif et non sur autre chose.

Ainsi son rêve sera réalisé :

« Je gouterai de loin avec bonheur au fruit des arbres que j’aurai plantés : un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit ».

Ismaila GUISSE

ismaguisse@hotmail.com

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