Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Pour Maintenir La Paix Et La StabilitÉ Du SÉnÉgal

Des îles du Saloum en passant par les côtes atlantiques sénégalaises,

De la verte Casamance jusqu’aux régions orientales et septentrionales,

De Guet-Ndar jusqu’aux villages de Gaya, de Gawdé Bofé et de Sèno Palel,

De la presqu’île du Cap-Vert jusqu’au lac rose en passant par Rufisque et Bargny,

De Louga à Tivaouane, de Touba à Diourbel, de Saint Louis à Richard Toll,

Il était une fois un Sénégal dont le pittoresque exhibait l’union, la joie, et la candeur !

J’ai vu Bignona, Sangalkam, Kèbèmer, Kafountine, et Vélingara…

J’ai vu Tambacounda, Matam, Agnam Thioday, Dagana, Ourossogui, et Kanel,

J’ai vu le Sine, le Saloum, le Jolof, le Cayor et le Walo,

J’ai vu Popenguine, Joal, les iles de Gorée et de Ngor,

J’ai vu la région de Thiès et celle de Dakar et de tous ses environnements…

Bref, comme la plupart d’entre vous, j’ai vu une bonne partie du Sénégal…

Malgré ses péchés mignons, ses mouches, ses moustiques, et sa boue hivernale ou ‘poto-poto’… Malgré son clientélisme ancestral bougeant en vélo tandem avec sa corruption malveillante, Malgré ses lenteurs administratives et son désordre routier causant les scènes les plus macabres, Le Sénégal reste un pays unique où la vie est belle et très généreuse.

À vrai dire, décrire le sublime sénégalais donne des larmes aux yeux.

La beauté est subjective me diriez-vous. Vous avez parfaitement raison. Bien entendu la beauté n’est pas toujours palpable ou visible. C’est de cette dernière dont je parle. Cette beauté intangible dont s’arment les populations laborieuses qui passent des heures et des heures sous la canicule en remuant des champs quelquefois stériles. Je parle de ces populations qui, chaque jour, sans exception, se lèvent de très bonne heure pour subvenir non seulement à leurs besoins, mais aussi, à ceux de leurs enfants… Je parle de ces populations à la fois solidaires, travailleuses, respectueuses, et pieuses. Je parle de l’amour qu’elles portent pour leurs communautés respectives. J’admire leur foi, leur solidarité, leur fraternité, et la splendeur de leur vision. À vrai dire, la ‘Sen- égalité’ est une façon de vivre. C’est un mode de vie, voire une vision ! Il faut la préserver, la cultiver, l’enseigner, la sauvegarder… Il faudrait l’exploiter au profit de toute la population sénégalaise. C’est une véritable mission qui mène vers l’esprit-saint !

Un esprit-saint au Sénégal ? Par télépathie, vous m’aviez déjà dit qu’il n’existait plus. Madame, Monsieur, j’honore votre prestance. Cependant, la dégénérescence n’a pas pu fouler les couches sociales les plus conservatives. Ces dernières sont vraiment têtues et ne cèderont jamais leur place à la légèreté. Bien qu’il ait eu ravages, il n’est pas trop tard pour améliorer leur mouvance. Plus que jamais, l’uniformisation et la standardisation des mœurs ne pourraient voir le jour au Sénégal, à plus forte raison celle des croyances, des perceptions, des valeurs, des religions et/ou des confréries. La « déconstruction » de nos valeurs parait être difficile. En réalité, cette difficulté n’existe qu’en apparence. Sénégalais et Sénégalaises, très chers compatriotes, « au cours des siècles, de nombreux navires ont sombré corps et bien après que leur coque se soit déchirée sur un écueil qui n’avait pas été repéré à temps ». Tenez-vous bien ! Des écueils, il en existe dorénavant au Sénégal. Notre chance, on a pu repérer la majorité à temps. Ceux-là cachés, de surcroît invisibles, sont les plus périlleux et les plus dangereux pour la navigation socio-politico-économique. Pour que ce Sénégal que nous aimons tous soit prospère et stable, il faudrait donc que tous les Sénégalais se rapprochent, s’écoutent, et se respectent. Les rixes sont contreproductives. Il faudrait nous défaire de cette posture pour construire un avenir fructueux.

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A qui appartient l’avenir ? Dans un contexte purement et simplement sénégalais, réunissant toutes les conditions, il appartiendrait à ceux qui choisiraient de gagner leur pain honnêtement. C’est valable partout, me diriez-vous. Très bien. Je suis parfaitement en phase avec vous. L’avenir appartiendrait à ceux qui sauront manipuler les nouvelles technologies, ceux qui diront non à la déliquescence sociale, ceux qui refuseront le délabrement de leurs infrastructures et de leur environnent immédiat. Bref ! Demain, l’avenir appartiendra à ceux qui secoueront leur imagination pour construire des passerelles pour que tous les Sénégalais (sans exception) puissent bénéficier de leur Bonheur collectif. Dans un contexte sénégalais, l’avenir appartiendrait à ceux qui utiliseraient des ponts pour se rapprocher de leurs adversaires. L’avenir appartiendrait à ceux qui choisiront de vivre dans la paix et l’harmonie, à ceux qui respecteront les règles consensuelles, à ceux qui, toutes ethnies, nationalités, et classes sociales confondues, respecteront leurs compatriotes, leurs voisins, leurs subalternes, y comprises la ‘petite’ bonne et la ‘petite’ orpheline adoptée pour s’occuper des travaux domestiques. Par ailleurs, cette dernière a vraiment le droit d’aller à l’école pour s’instruire… Ceci dit, l’avenir appartiendrait à ceux qui opteraient pour le travail, la discipline, la vigilance, le discernement et l’esprit de dépassement. Effectivement, l’avenir est neutre et impartial. Il appartiendrait à tous ceux qui s’y investiront de façon diligente, à tous ceux qui opteront pour le savoir, l’éducation, la politesse, la bienveillance, le respect de leurs prochains dans la bienveillance et la diversité (e.g., religion, ethnie, origine nationale, vision politique).

Ceci n’est ni un conte ni une fiction. Ce n’est pas non plus un poème. C’est une réalité ! À partir de ma petite case, j’ai vu d’impétueuses transformations sociales et de potentiels contentieux entre Sénégalais. Ces contentieux sont et seraient incompatibles aux normes sénégalaises. La preuve, l’équipe [Yarr, Tegguine, Dâall-lou, Mann-dou, Teyy, Diom, Foulleu-ak-Fayda, Soutourah, Mougn, Kersa, Passtêff, et Teranga], déjà ensevelie sous la pelouse, s’avère déçue et déchue. Elle a peint un portrait déchirant sur Kocc-Barma, l’un des icônes du ciment identitaire sénégalais, gardien des règles consensuelles et de la bienséance sénégalaise d’antan, et architecte de la réforme « FUBU » (« for us, by us », pour les Sénégalais et par les Sénégalais). Quand l’ennemi crée des situations instables facilitant ainsi l’approchement du point de saturation d’une nation, rester sur son quant-à-soi devient un crime. Le silence, quelquefois plus bavard que les paroles que l’on sort sciemment, n’est pas neutre. L’entente de tous les Sénégalais et leur vigilance dissuaderaient notre ennemi commun. Souvenez-vous, nous sommes tous des frères, des cousins germains, ou des cousins éloignés. Les Pères de cette Nation, le confirment ici : « Sénégal benneu boppeu leu, ken mounouko xarr yarr : le Sénégal reste une et une seule tête qui ne pourrait être séparée. » La véracité de ce ‘Ndiggeull’ ancestral, sans quoi nous ne pourrions franchir les obstacles et les challenges de la mondialisation, reste absolue et infranchissable ! 

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À coup sûr, chaque Sénégalais cherche son bien-être et son épanouissement. C’est légitime ! Ces derniers se feront via ces six trains : 1) la santé et l’éducation pour tous, 2) une vie affective pour ceux qui la désirent, 3) la paix et la sécurité nationale, 5) de l’eau potable, de l’électricité, et de la nourriture, 6) de même qu’un travail rémunéré et solennellement couronné par la liberté d’expression. Quant aux six calebasses essentielles pour le décollage économique du Sénégal, il faut noter ceux qui mènent vers ces six destinations : 1) la cohésion ethnique, 2) la cohésion religieuse (Chrétiens et Musulmans), 3) la cohésion confrérique, 4) la cohésion gouvernementale 5) la cohésion des collectivités locales, 6) et l’entente de la majorité des Sénégalais aussi bien sous l’arbre à palabre que sur cette fameuse Toile un tant soit peu effervescente, ambiguë, et imprévisible. Quelle utopie ! Sans doute, me diriez-vous ? « Madame nous n’avons aucune leçon de Républicanisme à recevoir de vous ». Effectivement Monsieur, effectivement Madame, mais si cela est votre sentiment, je m’incline respectueusement pour vous supplier. Ne faites pas erreur ! En dépit de ma sagesse juvénile, je ne suis pas en train d’écrire ces lignes pour vous donner des leçons de morales. Bien au contraire, je ne fais que répéter ce que d’autres ont bien dit avant moi. « L’union fait la force ».

Bien entendu, il y a nuance entre ces notions suivantes. Un Peuple ? Un Pays ? Une Nation ? Qu’importe leur signification respective, ces dix-sept lettres entre guillemets garantissent leur stabilité. « L’union fait la force ! » Un adage, un axiome, un postulat, une proposition admise par la majorité des peuples ? Dans tous les cas, il est démontrable. Ainsi, pour nous libérer de toutes frustrations, il faut la revendication de tous les Sénégalais sur la natte, de mêmes que leurs crispations, leurs frustrations, leurs rancœurs concourues depuis la nuit des temps, voire leurs hostilités. Effectivement, il y aura toujours des incompréhensions et des arguments. Mais jamais au plus grand jamais, un seul Homme ne le remportera sur un autre : tous les arguments se valent. Par conséquent, il n’y aura ni vainqueurs ni vaincus (es) !

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Voilà une légitimité incontournable ! Chaque Sénégalais aspire à la réussite, à l’indépendance financière, à la santé, à l’éducation, à la justice sociale, et à sa sécurité sociale et familiale. Historiquement, l’attitude des masses a pu influencer les évènements les plus importants de leur vie ou de leur Nation. La langue, la culture, l’ethnie, les perceptions, les croyances et les idées reçues, peuvent être des ingrédients solubles ou insolubles qui pourraient positivement ou négativement secouer l’identité des citoyens. L’agrégat collectif de cette dernière reste la colonne vertébrale d’une Nation. Elle se doit pragmatique et doit s’éloigner des rancœurs ancestrales et des subjectivités dites émotionnelles : l’identité possède ! L’intégrité de la nation transcende : la nation domine !

Chaque Sénégalais à la hauteur du défi devrait se donner cœur et âme pour sauvegarder l’intégrité de cette nation. Ceci, le plus rapidement possible. Dans le cas échéant, l’avenir de nos enfants déjà hypothéqué, serait d’avantage compromis. Les critères de vérité ressurgiront pour laisser la place à la Vérité. Entre l’évidence, la cohérence, la certitude, et la Vérité… Il y a de quoi aller revisiter le syllogisme pragmatique, l’induction, la déduction, et/ou la Vérité-cohérente. Mesdames et Messieurs, le saviez-vous ? Cette stabilité sociale est loin d’être acquise. L’heure est grave. L’union fait la force. Ensemble, nous devrions affronter ce redoutable tsunami surplombant nos portes, nos frontières, notre espace aérien, nos fleuves et notre océan. Entre 2020 et 2030, c’est-à-dire durant toute la décennie prochaine, ses potentialités seraient perfides et effrayantes. En vitesse de croisière et à partir de son origine, il roule sans frein vers le Sénégal, et se positionne actuellement sur une pente glissante. Être né Sénégalais est déjà un atout. Dorénavant, il nous faudrait faire notre ‘self-appraisal’ ou notre auto-évaluation. Cette dernière nous permettrait de nous repositionner en deçà de sa direction, pour éviter d’être sa victime, son appât, voire son point d’immersion. Mon projet s’appelle la sociale-dextérité. Une ébauche certes, mais qui du reste se voudrait l’outil indispensable pour maintenir la paix au Sénégal. La sociale-dextérité engloberait l’entregent, l’ingéniosité, l’exemplarité, l’organisation des citoyens, la négociation, le travail d’équipe, l’intelligence émotionnelle, la détermination, et le plus important, la vigilance de tous les Sénégalais. Elle est simple, sans tournures, et s’inspire d’une quelconque justice sociale ! Sénégalais et Sénégalaises, encore une fois, ceci n’est ni un poème ni une fiction. C’est un projet social pour freiner l’inévitable. Allons-y ! Nous y parviendrons pour un Sénégal meilleur.

Regards et Réflexions Stratégiques Publié Pour les Jeunes du Sénégal 

Éditions Walabok 







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