Abdoulaye Cissé votre chronique très sport aujourd’hui.
De voir Sadio Mané s’énerver, comme il l’a fait lors du match contre l’Eswatini, vous a rappelé un autre épisode marquant la carrière d’une autre légende du foot.
Carrière à jamais tachée par un geste d’énervement: le coup de boule de Zidane à Materazi.
Abdoulaye Cissé, votre lettre à Sadio Mané pour ne jamais sortir de son match . . .
C’est fou, comment j’ai les chevilles gonflées depuis hier, en tout début d’après-midi, décalage horaire avec l’Eswatini oblige. Les coups, j’en ai pris.
Bon en vrai c’est notre sadio mané national qui les prenait les coups, mais l’onde de choc était en chacun d’entre nous tellement le bonhomme nous est précieux.
Notre futur ballon d’or, pour nous c’est gagné de toutes façons, peut se réjouir que tout un peuple souffre pour lui.
C’est ça, l’amour. Véritablement !
Mais qu’est-ce qu’il nous a mis la trouille à montrer un visage qu’on ne lui connaissait pas et qu’on n’aimerait surtout pas voir. Peu importe les raisons. Peu importe, vraiment !
Le self contrôle fait partie de la marque des Grands hommes.
On a eu peur qu’il mette une claque à l’arbitre tellement ses gestes d’agacements étaient explosifs.
Pour ce qu’il est et ce qu’il représente, Sadio ne peut pas se donner en spectacle de la sorte.
C’est justement parce que l’adversaire peut mettre des coups de façon pas académique, qu’on a défini des règles de jeu pour les sanctionner. Et il faut surtout accepter aussi que l’arbitre, maitre du jeu, n’ait pas toujours la même échelle de mesure des charges irrégulières.
De façon plus terre à terre, quand on joue au foot, il faut pouvoir accepter que l’arbitre se trompe, et pas qu’en notre faveur.
Ça fait mal, oui et ça pique quand l’arbitre ferme les yeux, et surtout quand les conséquences sont décisives sur l’issue du match. Et parfois même sur la suite de la carrière des joueurs.
Un bel espoir du football français ne s’était jamais remis d’une blessure de veille de Mondial. Djibril Cissé s’est blessé en match amical face à la Chine, la veille du départ de la Team France pour l’Allemagne qui abrita le mondial 2006.
Carrière brisée à jamais pour une faute chinoise, certes pas intentionnelle, mais qui n’a rien couté à son auteur. Et on ne peut même pas en tenir rigueur à l’arbitre.
Ce même mondial 2006 était promis à la France, championne d’Europe en titre en 2004 et qui réussit à atteindre la finale face à l’Italie.
On n’a jamais rien retenu de ce match final en 2006, sauf l’irréparable coup de boule du maestro Zidane à l’encontre de l’italien Marco Materazi.
La suite est restée dans les annales et fait encore vivre Thierry Gillardi en nous
Sa légendaire tirade dans le commentaire en direct nous fait encore frissonner :
On voit Zinedine . . . Ouhhhhh, ouhhhhh Zinedine.
Non, pas ça Zizou, Pas ça Zinedine.
Pas ça, pas toi. Non, nonnnnnn !
Ah nonnnnn, Ah nonnnn, Pas ça,
Pas toi Zinedine,
Pas aujourd’hui, Pas maintenant,
Pas après tout ce que tu as fait !
Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Aïe aïe ayayayayayayayaaaayyyyyyyy !
Ça ne peut pas se faire ça, surtout quand on s’appelle Zidane.
Et je le cherche l’arbitre . . .
Attention . . . la main dans la poche,
Et, c’est le carton.
C’est le rouuuuuuuuuuge.
Et voilà ce que je redoutais, c’est un cauchemar.
(Silence à l’antenne)
Ce n’est pas possible, ce n’est pas de son niveau ça, Zizou.
Même s’il s’est passé des choses avant,
Zinedine ne doit pas réagir comme ça. Non !
Fin de la tirade
Tu as compris Sadio ? Pas toi s’il te plait.
Hier, c’est passé mais pas demain, please !
Nous te préférons tellement lisse et sans tâche.
Et on ne peut même pas accabler coach Aliou de t’avoir sorti assez tôt du match.
Il n’y pas de vérité dans la gestion de ce genre de situation. Mais on a gagné, donc au final, coach Aliou a raison.
Mon petit, Plus tu es Grand, et Dieu sait si tu l’es, tu seras craint par tes adversaires et tu seras encore et encore plus provoqué.
Calme petit, juste balle à terre pour ne jamais sortir de ton match.