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L’école Publique Sénégalaise Demeure-t-elle Toujours Une Référence ?

A l’origine, l’école de Charlemagne était exclusivement réservée à certains privilégiés (aristocrates, bourgeois, etc.), c’est après que Jules Ferry lui a donné son caractère public. L’école publique sénégalaise a donné au monde (je pèse bien mes mots) d’éminents intellectuels, cela a été indubitablement l’œuvre d’enseignements rigoureux, transmis par des professionnels rompus à la tâche. Malheureusement c’est tout le contraire aujourd’hui, l’Etat crie à tue-tête avoir investi des milliards dans le secteur de l’éducation. C’est vrai, depuis un certain temps les écoles, lycées et universités se sont multipliés de manière exponentielle. Suffit-il de construire des écoles pour résorber le problème de l’éducation ?

Ce qu’il faut constater nonobstant cet investissement, c’est le niveau des élèves, ce dernier est devenu plus bas que jamais, les résultats des examens l’attestent d’année en année. Ne cherchons pas à le (le niveau) justifier par les grèves récurrentes, depuis 1968 les années scolaires ont toujours été tronquées du fait des troubles (l’année blanche de 1988 et celle invalide de 1993 si mes souvenirs sont exacts). Malgré tout, le niveau d’alors était largement plus élevé que celui constaté actuellement. Pour trouver la cause, il faut partir d’un constat simple, l’enseignant lui-même.

Je ne peux récuser ces valeureux maitres et professeurs qui m’ont éduqué, parce qu’étant d’abord et avant tout fils d’enseignants (père ancien professeur de maths et ex-conseiller pédagogique à la coopération française, mère institutrice à la retraite) donc je ne peux que leur vouer respect et admiration. Mais du choix opéré, ce critère est des plus honteux (volontaires, vacataires). Comment confier l’éducation à des gens qui se soucient plus de leur avenir que celui de leurs élèves. D’ailleurs c’est là où le bât blesse, l’enseignement est devenu aujourd’hui un tremplin de fait non une conviction comme ce fut le temps de nos pères ou mères,  c’est le secteur qui recrute le plus dans l’administration, une façon pour nos dirigeants de caser une certaine clientèle politique et de régler par ricochet le problème du chômage. Hélas ! Il faut le dire, les enseignants sont nuls et les élèves malheureusement, n’en sont que les victimes.

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Les écoles normales régionales ont toutes été dissoutes pour céder la place à une soi-disant Ecole de Formation des Ins­tituteurs où les futurs enseignants reçoivent une formation non diplômante de six (6) mois.

Autre remarque encore, c’est concernant les écoles coraniques, elles sont dissociées de l’éducation nationale alors qu’elles en font partie intégrante. L’Etat doit prendre compte de leurs revendications dans l’établissement du budget du ministère.

Investir dans le secteur éducatif ne se limite tout simplement pas à créer des infrastructures, mais à améliorer la qualité de l’enseignement, qui renvoie inéluctablement au critère de choix et aux conditions de travail de ceux qui sont chargés de le véhiculer.

Mafally NDIAYE

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