That’s the question avec acuité du reste, la question ramenée avec l’affaire dite des « faux billets » de l’ex député Boughazelli. Sans entrer dans le code génétique et les textes fondateurs de la fonction de Me au barreau, parfois l’impression qui se dégage est que ce qui compte c’est l’argent et qu’il n’a pas d’odeur pour ces hommes …aussi en robe noire. Dans bien des dossiers, le plongeon est direct et les yeux fermés sur la nature des affaires. Qu’importe l’impact sur les consciences et les perceptions, le regard reste rivé sur les cordons de la bourse à …délier et à démêler avec un chèque mirobolant à la fin du parcours. Quand l’avocat s’érige en défenseur contre vents et marées, en marge et à contre courant de l’opinion, parfois de l’éthique, de l’honneur et de l’honorabilité, de l’éducation et de l’éducabilité tout court, il faut décocher son « CAPA », l’aptitude à la profession d’avocat pour cette dragée haute et sans perturbations. Des dossiers in…sou…te…na…bles du point de vue au moins de la morale (bjr les commentaires !), abjects et décriés, à la limite infâmes font courir des « ténors » du barreau. Vrais disciples du stoïcisme , ces imperturbables n’hésitent pas à se constituer d’office des fois pour défendre l’indéfendable et renverser les charges : l’épinglé est tiré d’affaire, le flagrant est effacé et l’inculpé… disculpé. Au-delà du fait que peut-être dans les 1ers cours et autres stages qui durent quand même dans les études, il est fait mention obligatoire de mettre le client en avant avec toute la distance requise et son sacerdoce et bréviaire « la présomption d’innocence », cela ne doit pas et ne peut pas être facile quand le dossier est d’une sensibilité pareille à des « contre-valeur »à de la promotion du vice, à la célébration du « contre nature ». C’est comme si les avocats sont une caste autre , en marge et a-sociale et ne doivent pas agir pour la construction du sénégalais de demain. Sinon comment comprendre l’empressement ? Pour une affaire de « faux billets »pour ne pas la citer, de ce volume et de cette envergure avec tout ce qu’il y a comme préméditation en termes de manœuvres et de combinaisons et autres effets directs sur l’économie (déjà mal en point !) , s’associer et comploter pour déverser un tel montant factice et virtuel dans la circulation monétaire avec une telle flagrance et trouver sur le « marché » de l’Ordre(barreau) des clients pour une affaire aussi sale et infecte, l’opinion est légitime de se poser des questions sur l’armement psycho-moral des avocats. Sont-ils de ce monde ? Mangent-ils de notre riz et boivent-ils de notre eau ? Se mirent-ils parfois ? Des questions anodines mais qui révèlent toute la complexité de la fonction d’avocat à moins que comme pour l’histoire et pour la mémoire …des Jacques Vergès renaissent,resurgissent !
IBOU SENE KAOLACK
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