Nous avons tous été émus par le témoignage du frère jumeau de Ousseynou Diagne, victime d’un accident ce 27 octobre vers Keur Massar et décédé après avoir fait le tour des hôpitaux publics de Dakar pour être pris en charge, notamment l’hôpital Principal de Dakar où la famille avait porté tous ses espoirs et dans lequel les services médicaux n’ont même pas daigné lui administrer un médicament pour soulager ses douleurs. Par ailleurs, nous avons également été outrés des considérations pécuniaires de la clinique privée, qui exigeait le million avant d’examiner le patient, qui se trouve dans une situation d’ultime urgence. Ce cas, qui vient s’ajouter aux multiples autres connus ou non révélés au Sénégal, nous interpelle tous, dans la mesure où l’on est tous concernés et susceptibles d’être victimes.
Au-delà de la Constitution et de la responsabilité de l’état qui doit garantir aux populations un accès un soin; et au-delà des principes d’universalité d’accès aux soins recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé, il est très important de rappeler à nos toubibs qu’ils ont obtenu leur fameux sésame pour exercer ce métier en prêtant un serment; en l’occurrence le serment d’Hippocrate. Ce serment, bien que n’ayant pas de valeur juridique est d’une importance capitale car étant le fondement même de la déontologie médicale. Nous rappelons ici ce noble serment aux multiples variantes et espérons un changement de comportement du personnel médical dans nos hôpitaux, en attendant les reformes sur le point d’être entamés dans le secteur de la santé au Sénégal et qui visent une politique plus solidaire.
Chers médecins (PAS TOUS), arrêtons l’hypocrisie!
SERMENT D’HIPPOCRATE
«Au moment d’être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
1. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
2. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
3. J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
4. Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
5. Admis dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
6. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
7. Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
8. J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
9. Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque. »
Cheikh Oumar Dieng
chodieng@gmail.com
APR-DSE CANADA