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Guy Et Ses «guys» Vers La Peine De…mort !

Guy Et Ses «guys» Vers La Peine De…mort !

Ils l’avaient promis, ils l’ont fait ! L’activiste Guy Marius Sagna et ses compagnons s’étaient fixés comme objectif de marcher sur le palais présidentiel pour protester contre la hausse du prix de l’électricité intervenue ce 1er décembre. Ils avaient menacé d’ « abroger » l’arrêt « Ousmane Ngom » pour toucher les grilles sacrées du palais de la République. Sur la place de l’indépendance qui était leur lieu de convergence, Guy et ses camarades se sont concertés du regard. Sans doute qu’ils ont pu hypnotiser les policiers qui pullulent dans la zone pour se diriger vers le palais. En scandant des slogans du genre « courant bi dafa cher ! ». Acclamés par les piétons et curieux de l’avenue Léopold Sédar Senghor, ils ont alors redoublé de courage, d’audace et de témérité. prises de court, les sentinelles de la garde présidentielle se sont interposées pour les empêcher de toucher l’objet sacré, à savoir les grilles du palais ! Ou alors, si on préfère, le jackpot de la défiance. peine perdue ! En effet, non seulement le leader du mouvement Frapp France Dégage et ses compagnons ont profané les symboles de la présidence constitués de grilles, mais encore ils les ont « blasphémés ». Après quoi, ils ont été invités manu militari dans les « Lieux Saints » de la République. Objectif atteint, pari réussi !

Apparemment, Guy Marius Sagna, Babacar Diop et autres n’auraient jamais imaginé ou prévu pareil scénario. Comme l’attestent les images et vidéos où on voit la chéchia sacrée d’un élément de la « garde rouge » présidentielle s’envoler au cours des échauffourées. Un scénario à la fois surprenant et inédit ! Hélas pour eux, rien que pour avoir touché les grilles de la présidence, et donc désacralisé cet endroit, Guy Marius Sagna et ses camarades s’exposent à un sérieux retour de bâton. Et rien que pour avoir également osé se frotter aux mythiques gardes rouges, ils méritent d’être conduits à l’abattoir. Co-coordinateur de la plateforme « Aar Li Nu Bokk », Guy Marius Sagna a dû oublier que, dans la constitution sénégalaise, le droit de manifestation sur la voie publique n’est pas conféré aux opposants. Et s’ils passent outre cette interdiction constitutionnelle, ils doivent subir les rigueurs de la Justice, quitte à mourir à Rebeuss. En décidant de porter le combat citoyen contre la hausse de l’électricité, Guy Marius Sagna et alliés savaient-ils qu’ils étaient en passe de franchir la ligne de démarcation « russe » entre citoyens de l’opposition et partisans du pouvoir ? Et pourtant, cette ligne de démarcation avait été franchie et piétinée par trois étudiants de l’Alliance pour la République (Apr) qui étaient allés jusqu’à escalader les grilles de la présidence de la République.

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Les étudiants du Meer et les grilles du Palais

En juin 2018 comme l’avait révélé en exclusivité « Le Témoin », des délégués du mouvement des élèves et étudiants « républicains » (Meer) et de la convergence des Jeunesses « Républicaines » (Cojer) avaient été écartés des invités du « Ndogou » que le président de la République offrait à ses jeunes partisans dans l’enceinte même du palais. Informés de cette audience, ces responsables du Meer et de la Cojer laissés en rade du banquet présidentiel avaient vite débarqué au palais pour s’y inviter de gré ou de force. c’était compter sans la détermination des gendarmes et des policiers qui les avaient bloqués devant les grilles du palais. Dans un premier temps, les jeunes Apéristes s’étaient affrontés entre eux avant de se frotter violemment aux forces de l’ordre. Autrement dit, ils avaient été plus téméraires et plus résistants que les Guy Marius Sagna et consorts. pire, non contents de refuser de quitter les lieux après sommation, les étudiants du Meer avaient escaladé les grilles pour sauter à l’intérieur du palais ! pendant ce temps, certains jeunes apéristes déversaient leur colère sur l’avenue Roume tout en semant la pagaille et le désordre aux alentours du palais de la République. Un état de fait que le procureur de la République avait qualité d’extrêmement grave lors du procès des jeunes sauvageons du parti présidentiel. Le maître des poursuites avait aussi fustigé leur indiscipline caractérisée allant jusqu’à parler de banditisme.

En fin de compte, ils ont été condamnés à quinze jours, « 15 » jours seulement de prison ferme pour troubles à l’ordre public, outrage à agents ou « gardes rouges », profanation des grilles du palais et attroupement illégal. Donc malgré la gravité des faits, ils s’en étaient tirés à bon compte surtout qu’ils avaient déjà purgé leur peine au moment du verdict.

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Que Dieu sauve le Sénégal !

Pour des faits « similaires », pourtant, voire moins graves, on voit mal Guy Marius Sagna et consorts bénéficier d’une peine aussi légère que celle infligée aux jeunes du Meer. On est d’autant plus enclin à redouter de lourdes condamnations pour eux que le procureur de la République a visé, hier, les délits de participation à une manifestation interdite, troubles à l’ordre public, rébellion entre autres. Toujours est-il que nombreux sont les observateurs qui redoutent que le pouvoir soit si sévère envers les opposants Guy Marius Sagna et autre après avoir été si indulgent, pour ne pas dire laxiste, avec les sauvageons de l’Alliance pour la République (Apr). Il convient surtout de regretter qu’en cette période de crise sociale et de marasme économique, l’Etat, au lieu de chercher à dialoguer avec les voix contestataires, ce qui est synonyme de calmer le jeu, s’emploie plutôt à les museler. A ce rythme, il y a de quoi s’inquiéter pour la stabilité sociale du pays. que Dieu sauve le Sénégal !







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