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Macky Sall, PrÉsident Du Dialogue Social ?

Il faut désormais vivre avec cette réalité. Partout dans le monde, la contestation populaire d’un nouveau genre presse le pouvoir politique à changer son exercice tel qu’il est pratiqué depuis des décennies.

Nos éminents représentants eux-mêmes, souvent en décalage total avec l’opinion, seraient bien inspirés d’intégrer cette nouvelle attente citoyenne. En effet, pour être concret, cela offrirait beaucoup au Sénégal, que nos élites, selon la célèbre phrase de John Fitzgerald Kennedy, se demandent ce qu’ils peuvent apporter au pays et non plus ce que le pays peut leur apporter.

Car enfin, que l’opposition dise vouloir remplacer Macky Sall au Palais ou que les propres chevaux de bataille du président lui tirent des coups de fusil dans le dos, ne fera rien avancer au dialogue national et par conséquent ne changera rien au quotidien des sénégalais.

Oui, les sociétés civiles sont actives, il y a une pensée critique qui se développe et attend de la politique qu’elle soit non plus un instrument de jouissance ou un raccourci pour s’enrichir sur le dos du peuple, mais un moyen efficace de contribuer au développement de la cité. Car malheureusement la politique aujourd’hui n’est plus le moyen de servir mais un moyen de se servir. Manœuvres, trahisons, compromissions tout est bon en politique pour pérenniser les privilèges d’une caste qui a déjà tout. Il est donc grand temps que la politique redevienne cet outil noble et honorable au service du peuple.

Dans ce contexte où l’on prône la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, il faut un tant soit peu oublier l’argent et retrouver le pouvoir d’agir.

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Je ne veux pas être démagogue. En démocratie, il est indispensable de payer correctement les élus si on ne veut pas qu’ils soient en permanence soumis à la tentation. Leur rémunération doit être confortable mais pas scandaleuse.

Mais les dérives de quelques-uns ne doivent pas faire oublier tous ceux qui font honnêtement leur boulot.

J’en veux pour preuve l’exemple de l’ancien premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui a été désigné, trop discrètement selon moi, homme de l’année 2019 par le site d’informations Sénégal7, pour son parcours exceptionnel, mais également pour sa disponibilité à servir son pays et sa loyauté.

Mais les temps changent et la loyauté n’est plus ce qu’elle était. En effet, à peine a-t-il démarré son second mandat, que le président Macky Sall n’entend parler autour de lui que de sa propre succession. Ce n’est pas faute d’avoir convoqué les membres du secrétariat national du parti pour leur dire : ‘Non’, ce n’est pas ça le débat… Le débat c’est véritablement parler de ce qu’il est en train de faire pour les Sénégalais, pour l’émergence de notre pays.

En installant le comité de pilotage du dialogue national, le chef de l’Etat a opté pour la méthode consultative et participative en vue de formuler des propositions consensuelles. « Je souhaite que notre démocratie réalise un saut qualitatif et qu’ensemble nous faisons converger toutes les forces vives de notre pays autour d’un consensus fort sur la voie d’un développement économique et social durable », a signifié le président.

Souhaitons que par sa richesse et sa diversité, ce dialogue devienne un élément de performance de notre économie. Mais avant tout, espérons qu’il soit un levier au service du mieux-vivre ensemble, parce qu’il est sans doute temps de mettre l’humain au cœur de la stratégie de développement du pays.

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