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Macky Sall, Leader Du Panafricanisme Responsable

De la légitimité historique à la nécessité sécuritaire des réformes du Conseil de Sécurité de l’Onu demandées par le Président Macky Sall, il faut bien être côté au niveau international et comprendre les enjeux mondiaux pour pouvoir porter un tel combat.

Le Président Macky Sall aura démontré à la face du monde et devant les chefs d’états les plus puissants du monde toute son autorité et son leadership. Il est certes conciliant, mais insoumis et très responsable. Car il ne manque jamais de rétablir le continent en portant des combats de justice et d’honneur pour le Sénégal et l’Afrique, il l’a fait devant Barack Obama sur la question de l’homosexualité et récemment face à Donald Trump lorsqu’il a manqué de respect aux Africains. Ces derniers jours, à l’occasion de la 8e session de la conférence ministérielle du comité des 10 Chefs d’états et de gouvernements de l’Union Africaine, il l’a si bien démontré. Il a réitéré son appel pour la réforme du Conseil de Sécurité et l’intégration de l’Afrique dans cet organe. Pour rappel, le Président Macky Sall n’est pas à son premier discours pour la reconsidération du statut de l’Afrique devant ses homologues.

Déjà, le 25 septembre 2013, le Président Sall dénonçait l’injustice de la gouvernance mondiale et appelait courageusement à une réforme du conseil de sécurité devant ses homologues en leur disant, «le monde a changé, l’Afrique aussi. Changeons de paradigmes et de vision. Changeons notre regard sur le continent. le changement, c’est aussi l’exigence qui commande la réforme du Conseil de sécurité ». Mais qu’est ce qui explique qu’au sein d’un organe aussi stratégique qu’il y ait un petit nombre de pays membre et en plus, détenteurs d’un pouvoir extra-souverain sur le cours du monde et pas les autres.

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Le prétexte qui a prévalu il y a 70 ans ne l’est plus par ce que le monde est dans un contexte où l’Afrique doit être au cœur des sphères de prise de décisions mondiales eu égard d’abord au rôle qu’elle a jouée pour libérer la France ensuite sa position stratégique sur le plan économique et géopolitique. Et en fin par ce que l’Afrique est le théâtre de plusieurs crises où s’effectuent des opérations de Maintien de la Paix OMP. Ce qui fait qu’historiquement économiquement et géopolitiquement elle doit être membre du Conseil pour porter la voix africaine et proposer des solutions adaptées aux problèmes que le Continent est confronté. Par conséquent le dirigeant Sénégalais a raison de dire que les problèmes des Africains ne peuvent pas être réglés sans les Africains.

Pour comprendre les propos de ce dernier, il est important de revenir sur la constitution de ce groupe et son influence sur les omp. Il est important aussi de faire un petit rappel de la création de l’oNU. C’est en pleine Deuxième Guerre Mondiale que l’idée de mettre en place une structure qui organise les relations entre les Etats fût évoquée. En 1941, les grandes puissances en même temps alliées dirigées par Roosevelt (USA) et Churchill (royaume Uni) vont accorder leurs violons pour faire la promotion et la protection d’un certain nombre de principes parmi lesquels des principes humanitaires, progressistes et pacifistes. C’est dans cette perspective que la charte de l’Atlantique avait été signée par ces deux puissances. Cinq mois après, c’est-à-dire janvier 1942, ces deux Puissances (USA et Royaume-Uni) ensemble avec la Chine et l’URSS vont signer la déclaration des Nations Unies et seront suivies par beaucoup de pays d’Europe et d’Amérique.

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Entre cette déclaration, des Nations Unies et la conférence Dumbarton oaks les 4 alliés ont posés beaucoup d’actes jusqu’à la proposition de la mise en place d’une organisation internationale dotée d’organes afin de promouvoir l’égalité Souveraine des Etats. C’est à la conférence de Yalta en 1945 que naîtra le droit de veto sur décision des USA de l’UrSS et du rU. C’était une stratégie à eux pour avoir un pouvoir sur la politique internationale qui sera menée par cette nouvelle organisation internationale et de continuer à avoir de l’influence. à partir de ce moment, l’organisation que l’on va assigner le rôle du maintien de la Paix et de la Sécurité dans le monde connaîtra l’existence en son sein d’un système de prise de décisions importantes le moins légitimite. Il s’agit du droit de veto.

 Pendant près d’un siècle, l’Onu a imposé à beaucoup de pays des réformes pour le respect des principes d’égalité et de liberté à travers son «machin «, c’est-à-dire le Conseil de Sécurité (comme le qualifiait le Général De Gaulle) sans pourtant montrer l’exemple en réformant son Conseil de Sécurité. Cette situation met en évidence le déséquilibre du système de gouvernance mondiale qui est très affecté par les intérêts étatiques. C’est là où se trouve l’importance du plaidoyer fort du Président Macky Sall, car la sécurité collective ne saurait être garantie seulement que par des pays dont tout oppose. Ce combat a aussi été mené par d’éminentes personnalités africaines et sud-américaines qui ont dirige l’organisation internationale pour que l’organe exécutif de l’oNU soit représentatif et pour qu’il soit hors de toute influence qui ne lui ferait pas jouer son rôle premier de maintien de la Paix et de la sécurité collective, de réguler les relations entre les Etats et de respecter la souveraineté de chaque pays. Parmi ces personnalités véritables défenseures du continent, nous pouvons citer Koffi Hanan.

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C’est pourquoi à ces personnalités il faut y ajouter Monsieur Macky Sall président de la république du Sénégal depuis 2013. Mais alors pourquoi faire partir du Conseil de Sécurité permettrait à l’Afrique de participer aux efforts de l’oNU dans la résolution de ses problèmes ? En réalité, parmi tous les organes qu’elle a, seul le Conseil de Sécurité a la responsabilité principale, par des résolutions, d’envoyer des missions de maintien de la paix et de la sécurité internationales. De définir leur mandat et les effectifs. Or, un seul membre permanent du Conseil peut empêcher au gré des intérêts géopolitiques ou économiques, la résolution d’une question de fond. Cela pourrait porter sur une grande nécessité de protéger des civils ou leurs biens. Il y a eu bien des cas où les USA, la Russie, la France, le RU ou la Chine se sont opposés par un veto.

 C’est pourquoi nous sommes très formels sur la nécessité de réformer profondément le Conseil d’en faire une instance qui intègre chaque continent avec les mêmes prérogatives pour chaque continent. En apprenti, nous dirions que le Conseil de Sécurité est le laboratoire qui produit le sérum quand l’Afrique est en crise ou le vaccin pour prévenir tout conflit. Alors imaginez que dans un monde de divergences d’intérêts que l’Afrique ne fasse pas partir de ce laboratoire.

Papa Aliou Dièdhiou

Président UJMP RENOUVEAU

Géographe

 







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