Depuis un certain temps, le droit de marche est devenu de plus en plus prisé par une catégorie de citoyens sénégalais. Même si notre cher pays est une référence en liberté d’expression, il n’en demeure pas moins que ce droit constitutionnel soit, de nos jours, signe de désordre parce que d’aucuns pensent pouvoir l’invoquer à tout moment pour dire ou faire les choses n’importe comment et n’importe où. Rien ne peut expliquer cette volonté manifeste d’exprimer son mécontentement si ce n’est un manque de responsabilité pour ne pas dire maturité ou lucidité politique. Cette forme de manifestation a occasionné des arrestations qui nous sont présentées comme une atteinte aux droits et libertés des citoyens. Cette façon de procéder est scandaleuse. Les individus arrêtés durant lesdites manifestations ont commis un acte délictuel. Cela n’a rien à voir avec le droit de marche ou une quelconque liberté d’expression, car le palais de la République, quel que soit son occupant, reste une demeure historique qui doit être préservée à tout point de vue.
Le Palais est une place sacrée et on ne peut admettre qu’il soit profané ainsi. Si on laisse passer, d’autres viendront demain scier les grilles. Il y a suffisamment de points stratégiques dans ce pays, susceptibles d’abriter ces genres de manifestations. Prendre le Palais pour cible est un acte dangereux. Nous, de la majorité comme de l’opposition, avons la responsabilité de scrupuleusement veiller au respect des symboles et institutions de la République.
Au moment où les enjeux sont avant tout sécuritaires, il est impertinent de permettre des marches politiciennes jusqu’aux grilles du Palais.
Ceci dit, les patriotes que nous sommes devrons rester sérieux, vigilants, soigneux dans nos discours, mais aussi éviter les manœuvres politiciennes, car ce qui nous unit est beaucoup plus important que ce qui nous divise.
Mame Ousmane DIOP
Responsable Apr
emodiop@gmail.com