Légitiment cette question se pose avec acuité ici dans le bassin arachidier combien d’années encore après la pose (encore pose) de la 1ère pierre, nous en oublions même. Lancée avec grandes pompes et en présence de l’illustre khalife de Médina(le retour est salué et que Dieu lui prête encore et encore vie et bonne santé),l’Université du Sine Saloum EL Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) ou du moins dans sa partie campus Kaolack bat de l’aile pour ne pas dire n’est même pas. Ailleurs, ses jumeaux de campus Fatick et Kaolack sortent(laborieusement !) de terre en dépit des lenteurs notées. Dans ces …annexes de Kaolack, le virtuel devient plus ou moins du concret et du palpable alors qu’ici dans la zone-mère, épicentre(Pas WU Han) et poumon jusqu’à l’appellation, la fumée est encore là, l’horizon sombre, rien de clair, rien de net. C’est quoi le problème serait-on tenté de dire ici dans la ville de « Mbossé coumba Jiggen ? » Il nous semble que le dossier est un et indivisible et même si les entreprises contractantes ne sont pas les mêmes, rien n’explique ce décalage, ce retard dans l’exécution des durs travaux(gros œuvres). Les bémols de l’ARMP dans l’adjudication première avec un marché cassé et repris ne sauraient expliquer les différés sans cesse. Déjà lors de ce 1er ralenti, l’opinion surtout kaolackoise avait jasé et n’avait pas compris que pour un dossier aussi costaud et aussi sensible que l’université soit traité avec une telle légèreté au point de subir les foudres du gendarme des marchés. Si ce n’est pas du sabotage, ce n’est pas loin, l’enseignement supérieur étant ce qu’il est avec des cohortes entrantes incompressibles et au calendrier déjà élastique et sans fin. De rentrée à rentrée, 2019/2020 n’échappera pas et n’a pas échappé, le canonique octobre est dépassé même si le calendrier universitaire new look obéit à d’autres logiques de nos jours, la rentrée n’a pas été sous amphis (physique) ici à Kaolack et le virtuel demeure encore. Il est inimaginable que des goulots de procédure persistent encore. Et une tension budgétaire …n’en pensons même pas , aux dires de l’autorité suprême , les inscriptions étaient déjà dans la loi de finances initiale ((LFI) et les fonds donc existent et sont disponibles et attendent décaissement. Où est-ce que cela bloque pour un démarrage des travaux, les lanternes doivent être éclairées pour une mise sur orbite en commun et en harmonie des différents campus. C’est le moment et une opportunité pour une illustration du fast track , slogan de guerre du Macky 2 devenu SLOW TRACK dans bien des cas. Ici dans le bassin arachidier, que de pierres posées et point d’édifices, l’USSEIN ne saurait allonger la liste, le flux entrant d’étudiants poussant pour une libération de l’espace. Cette année, alors que la décision est prise de ne verser que sur les campus publics , la dette intérieure est passée par là et le solde pas encore vidé , désaccord sur les sommes dues , l’espace universitaire court et encourt de graves dangers et tout indique des perturbations déjà ressenties (plus de 50 000 bacheliers dans le pipeline). Vous y ajoutez la parole publique devant le saint homme…qui s’est déplacé en dépit du poids de l’âge pour faire honneur et bénir, il urge de se ressaisir et engager des procédures d’urgence pour une mise à niveau entre les campus. Tout le bassin n’attend que cela , Kaolack devant entrer de plain-pied dans le cercle restreint mais combien prestigieux de villes et cités universitaires : les attentes sont énormes car au-delà de l’éminemment scientifique , l’université c’est tout le péri et para avec son lot d’activités annexes et connexes , un booste pour l’économie locale déjà largement entamée ici dans la médina de baye.
IBRAHIMA SENE
L’article Université Baye Niass de Kaolack… Ngir Yalla, c’est quoi le problème ?(Ibrahima Sene) .