En juin 2011, 31 militants de l’APR ont été arrêtés par la police française, à Paris, pour avoir commis des actes de violence inouïe, d’une extrême gravité. En effet, ces 31 sénégalais se sont comportés comme des véritables sauvageons, cassant des vitres, des portes et des chaises du Consulat du Sénégal à Paris et taguant les murs du Consulat, dans le cadre d’une manifestation organisée pour protester contre une troisième candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012.
Formellement identifiés par les services de sécurité du Consulat comme étant les auteurs de toutes les dégradations matérielles constatées au niveau du Consulat, les 31 manifestants ont été arrêtés ensuite par la police française et conduits au commissariat qui a procédé à la prise de leurs empreintes. Un dossier a été ouvert, puis transmis au parquet (à l’époque, de nombreuses bonnes volontés ont demandé au Consul Général à Paris de retirer la plainte, pour éviter des poursuites judiciaires à l’encontre des 31 manifestants, dont figurent des personnes qui exercent paradoxalement actuellement des responsabilités).
Parmi ces personnes immatures, irresponsables, figurent 3 femmes: Aïssatou Sall, Seynabou Dia, et Emne Fakry BA. Cette dernière vient d’être nommée membre de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) par Macky Sall.
Une république qui assure la promotion des délinquants, des casseurs et des voleurs de deniers publics : c’est possible au Sénégal, sous le magistère de Macky SALL.
Pourtant, les critères de nomination à l’OFNAC imposent aux membres l’apolitisme, l’impartialité, la neutralité, l’intégrité et la compétence, qualités exigées de tous les membres des Institutions de Lutte contre la Corruption (ILC), conformément aux Principes de Jakarta de 2012 :
DE LA NOMINATION : Les dirigeants des ILC sont désignés à l’issue d’un processus qui garantit leur apolitisme, impartialité, neutralité, intégrité et leur compétence ;
DE LA CONDUITE EXEMPLAIRE : Les ILC doivent adopter des codes de conduite qui obligent leurs personnels à faire preuve d’une éthique exemplaire et adopter un régime de contrôle rigoureux.
Eu égard à son passé de délinquant, puisqu’ayant participé à une manifestation qui a entraîné le saccage de biens publics en 2011 et étant identifiée comme un des auteurs de la dégradation du Consulat du Sénégal à Paris opérée par une bande d’excités ; et ne remplissant pas par ailleurs, les critères d’objectivité, d’indépendance et d’impartialité exigés pour être nommée dans un organe de contrôle (elle est militante de l’APR), Mme Emné Fakry BA ne saurait en aucun cas être membre de l’OFNAC.
En conséquence, le décret de Macky SALL en date du 24 février 2020, nommant 6 nouveaux membres de l’OFNAC est totalement illégal, nul et non avenu.
Puisque nous savons que nous affaire à un régime qui fait fi de la loi (règne du MATEEY) et qui a instauré un régime de terreur au Sénégal, nous informerons les organismes internationaux de lutte contre la corruption, de la situation extrêmement grave qui prévaut actuellement à l’OFNAC. Avec le décret de nomination illégal du 24 février 2020, tous les principes qui régissent le fonctionnement des organes de contrôle sont violés par ce régime moribond : l’OFNAC n’a plus de raison d’être.
L’heure est grave et très grave au Sénégal : nous assistons à la mise sous tutelle et à l’effondrement des corps de contrôle, dépouillés de leurs prérogatives (bientôt le chauffeur de Macky Sall sera nommé à l’IGE).
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr