Après la panique bancaire américaine de 1907, la grande dépression de 1929, la crise économique provoquée par le choc pétrolier de 1973-1979, la crise économique de 2008-2010, une nouvelle crise financière se dresse-t-elle à l’horizon ? Une question qui mérite d’être posée vu le chaos total qui guette le monde causé par le SARS-CoV-2, un virus qui appartient à une grande famille, les coronavirus. Baptisée Covid-19 par l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), la maladie meurtrière a fait son balbutiement en Chine entraînant la mort de plus de 3000 personnes avec plus de 80.000 malades.
Depuis, le tour d’horizon est donné car il a fini de toucher tous les continents passant d’une pandémie à « une crise sanitaire mondiale majeure de notre époque », selon l’OMS.
Voulant barrer la route à cet ennemi invisible, le monde se barricade et les États sont contraints de se plonger dans une certaine autarcie qui ne dit pas son nom. Toutefois, à l’heure de la globalisation, la vie en autarcie qui est considérée comme un État qui se suffit à lui-même, récusant l’économie de marché pour opter pour une économie fermée, est révolue. Cependant, vu la tournure des décisions drastiques prises par les États (Pays du Nord et Pays du Sud), l’on est tenté de dire que les États apeurés par le coronavirus sont dans un certain subterfuge totalitaire communiste. Que ça soit en Asie, notamment en Chine, Bastion de cette maladie, en Europe, en Amérique, Océanie ou encore en Afrique, les mesures sont caustiques: fermeture de frontières, confinement, déplacements réduits, compagnies aériennes au tarmac, entre autres.
Transi d’une certaine peur, le monde est plongé depuis quelques semaines dans une léthargie qui nous mène tout droit vers une disruption économique. Car toutes les économies du monde sont pratiquement à l’arrêt, les entreprises ont vu leur production connaître une baisse et seront dans l’obligation de réduire leurs emplois. Sans oublier les sociétés cotées en bourse qui sont émincées financièrement. Avec le « bank run » du fait des clients bancaires qui veulent s’approvisionner pour éviter un problème de liquidité que risque de connaître les banques commerciales si la situation perdure malgré l’injection financière des banques centrales qui dans la foulée abaisseront leurs taux directeurs. C’est le cas de la Fed ( banque centrale des USA) qui a décidé dimanche dernier d’abaisser à nouveau son taux directeur de 1 point, à cause de la maladie Covid 19. Le monde du sport qui est en hibernation va perdre des milliards de dollars. Rien que pour la NBA qui a suspendu ses compétitions pour un mois perdra plus de 500 millions d’euros. Pour aider les entreprises et les travailleurs qui ont vu leur tirelire révulsé par ce virus, certains États ne lesineront pas sur les moyens. Pour ce qui est de la France, le Président Macron dans un discours tenu hier lundi 16 mars, a soutenu qu’il va accorder aux entreprises françaises une garantie des prêts bancaires estimés à 300 milliards d’euros, ainsi qu’un dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales.
Conscients de la gravité de la situation financière actuelle, les dirigeants européens sont sur les starting-blocks afin de proposer un plan Marshall pour permettre à l’Europe de refaire sa santé financière. L’Afrique, outre les décisions de fermeture de frontières et de confinement prises par certaines autorités qui devraient elles aussi cogiter sur d’éventuel plan de relance économique ou de soutien aux entreprises.
Ablaye Modou Ndiaye