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Les Vertus De La Recherche Initiatique De RemÈde

De Dakar à Diourbel au tarif de 2500 Cfa cash, ça ne tousse ; puis de Diourbel à Touba toujours en mini car ça tousse à demie voix venture pour 500 Cfa. Et au retour pour 2000 Cfa de Touba à Dakar la vérité toute crue du scandale de la transmission en cascade qui oscille entre virtualité des infections respiratoires et visibilité des affectés probables à identifier.

Le pont de la réflexion est grand et laisse peu de place au hasard des discours consistant à prévenir ou à sensibiliser et qui se cachent derrière maints a priori qui ont maintenant le droit de refaire surface après de longues nuits de refoulement. Si l’on doit estimer le nombre de contacts directs qui s’est produit entre le 1er sénégalais émigré en Italie qui s’était déplacé au pays pour les besoins du Magal de Porokhane et le reste de la population, on doit aussi s’intéresser à savoir le nombre de contacts directs ayant été en contacts directs avec d’autres compatriotes et familles à Touba pour mesurer l’incidence des déplacements de ces derniers à l’intérieur du Sénégal à partir de Touba, considéré épicentre national du coronavirus comme Wuhan et la Lombardie en Chine et en Italie.

Sauf que Touba est victime collatérale et une des villes les plus exposées par les cas virtuels de contamination au covid-19. De là à dire que Touba est le foyer du coronavirus, il nous faut alerter sur les autres voies aériennes, terrestres et maritimes d’afflux de personnes en provenance de zones infectées qui réussissent à entrer dans le territoire sans avoir été contrôlées. Voilà le plus gros péril en la matière. Ce, d’autant qu’en revenant de Touba, tous les voyageurs qui sont entassés dans les mini cars et les voitures 7 places, les bus Ddd et autocar Tata, ont droit à prendre leur part de contagion au cas où un ou une passagerère atteinte ou affectée peut en affecter plusieurs autres au tousser comme à l’éternuement.

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Dans ces cas, même si les salutations ne sont constatées, les distances normatives entre personnes juxtaposées à moins d’un mètre ne laissent présager autre chose que le pire cas sanitaire qu’il y a à prévoir dans les prochaines semaines et les jours qui arrivent. Très vite, le ministère de la Santé et de l’action sociale risque de se voir dépasser et l’Institut Pasteur submergé comme les hôpitaux débordés et sans moyens suffisants de faire face.

Dans ce contexte, on s’imagine facilement le sort qui sera le nôtre dans les heures et les circonstances à venir, si les autorités étatiques ne jugent pas bon de fermer les frontières, jusqu’à nouvel ordre, mais se contentent de limiter les dégâts qui peuvent toujours surprendre les mesures prises pour les limiter et dépasser tout entendement.

Le respect de la distanciation !

Ce ne sont pas les ressortissants nationaux originaires ou en visite à Touba qui sont à criminaliser dans ce cas comme porteurs potentiels du covid-19, mais tous ces étrangers qui fuient leur pays et pensent pouvoir trouver refuge sous le soleil.

Aussi, les mesures d’ordre pratique comme le laver systématique et récurrent des mains, abondamment à l’eau et au savon, ou avec une solution hydro-alcoolisée, le port de masque hygiénique, le respect de la distanciation à un mètre ou trois mètres, et le nettoiement régulier des surfaces digitales communes aux personnes qui fréquentent les mêmes outils et les mêmes instruments de leur lieu de travail seront toujours insuffisantes si ces mêmes matériels, outils et ces mêmes consignes ne sont disponibles en quantité ni rappelées aux usagers.

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De même, le statut de déclaré sanitaire ou de mise sous observation avant confinement et mise en quarantaine ne sera recevable que si les sujets conscients s’approchent des services sanitaires et acceptent d’appeler au numéro vert : 800 00 50 50 ou au 1515 du Samu. Et même dans ces cas, à quoi servira-t-il de chercher à enregistrer les morts éventuels et les cas dépistés à faire soigner si tant est que la propagation du covid-19 ne connaît pas d’endiguement comme on le voit en Italie, en Espagne et en France ?

Faut-il tous s’apprêter à mourir un à un et en masse de façon précipitée et accélérée ? Pour ce faire il y a à dire que quiconque est chrétien n’a qu’à se fier au christ et à sa mère la vierge Marie. Celui ou celle qui se dit musulmane n’a qu’à invoquer l’intercession du prophète Muhammad (Psl). Ceux qui se font appeler talibés Cheikh ou talibés Baye, talibés mourides ou Baye Fall n’ont qu’à implorer leurs guides en qui ils espèrent pour se tirer d’affaire. Quant aux partisans de Dieu toutes religions confondues ou bien ils adhérent à la thèse de la main invisible qui est la cause du châtiment divin ou ils démissionnent de Dieu et font confiance à l’Oms, aux autorités sanitaires de leur pays ou aux savants et chercheurs à pied d’œuvre pour trouver un vaccin. Sinon, toute compréhension rationnelle de ce nouveau virus est rendue impossible, en tout cas est hasardeuse. Cela dépasse l’entendement humain par l’ampleur des morts d’échelle allant crescendo sans espoir de freiner la pandémie.

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La sélection naturelle est à ce prix. Si ce n’est pas du malthusianisme pour contrer la surpopulation mondiale c’est du Hobbes tout craché. La théorie de la sélection naturelle darwinienne prétend que l’évolution tend à une élimination naturelle des individus les moins aptes dans la lutte pour la vie (survie ici) permettant à l’espèce humaine de se perfectionner de génération en génération. L’information, c’est le prix à payer : où faut-il se rendre pour se faire contrôler quand on est un voyageur venant de Touba ? Et combien sont venus spontanément se déclarer et accepter de se soumettre au contrôle ?

Le taux estimé de voyages aller-retour Dakar-Touba depuis le 11 mars est un indice intéressant à scruter. Tout comme le nombre de touristes qui continuent de débarquer au Cap skirring.

Monsieur LEYE Khaly Moustapha (Ras Staf)

Consultant correcteur de presse à quotidien Tribune (Groupe Dmedia),

Coordonnateur Mouvement Farafina Dambé pour la Renaissance africaine au 21ème siècle







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