« Quelque chose » s’est levée sur notre pays. « Quelque chose » qui nous fera l’économie de nombre de malheurs qui nous guettait. «Quelque chose» qui a ramené la raison et fortifié le sacré. Je n’ai pas de nom pour cette « chose », mais elle est passée par une terrible épreuve pour se révéler à nous, nous convaincre de son existence : le Coronavirus. Nous devons croire à cette « chose ». L’accueillir avec foi et humilité. Avec amour.
Rien ne sera plus comme avant. Nous sommes devenus, par la force des choses, si proches de nous-mêmes et de notre fragilité, que nous découvrons enfin l’autre. Nous renaissons loin de nos égoïsmes, de nos barricades, de nos vanités. Désormais, nos coeurs se retrouvent, se confortent, se confondent. Sur un même champ de bataille où personne n’est épargné, on devient plus humble, plus solidaire. Nous portons en ce jour les mêmes épaulettes. Nous sommes la même armée, les mêmes soldats, le même réfectoire.
Les crispations religieuses ont cédé sous le joug de quelque chose qui est apparu plus invincible que le diable dopé, plus cruel que l’ange de la mort qui vient avec ses ongles arracher le cœur.
N’oublions jamais que des maîtres en Islam ont, dès 1997, averti. Dans la bouche de Serigne Cheikh Al Makhtoum l’Éclairé, nous apprenons ceci de glaçant et de prophétique, je le cite: “ (…) peut arriver un virus réveillé de son sommeil parmi d’autres virus et qui s’avère plus destructeur, plus effrayant que ne saurait l’être l’idée apocalyptique que l’on peut se faire de l’ange du mal lui-même. Et ce virus accomplit alors un tel désastre, qu’aucun ange de l’enfer ne saurait égaler en cruauté. Il y a ceux qui croient à la prière et qui ne croient pas aux médicaments. Il y a ceux qui croient aux médicaments et qui ne croient pas à la prière. Tous, de part et d’autre, ont tort…” Cette parole n’est-elle pas édifiante, interrogative, prémonitoire ?
Ce que nous avons réussi dans notre pays le Sénégal, c’est que nous nous sommes soumis à la foi en Dieu et à la vérité de la médecine. En un mot, nous avons vaincu ensemble le suicide en rejetant l’ignorance, l’orgueil, la vanité, les dogmes.
Sans le savoir et pour demain, nous venons de créer de nouveaux territoires de l’humain, une nouvelle mitoyenneté faite de solidarité et d’humilité. Cela nous viendra en aide pour un avenir plus qu’inquiétant. Mais l’avenir appartient d’abord à Dieu puis à nous et ce que nous lui aurons préparé. Si vous n’avez rien mis dans votre armoire, n’espérez pas le trouver plein de pièces d’or.
Il n‘y aura pas d’âge pour dire merci au président de la République Macky Sall pour son engagement et pour toutes les mesures rapides prises, même si d’aucuns, libres qu’ils sont et que je respecte, trouveront des balles pour fusiller un pauvre poète qui ose le remercier. J’offre ma poitrine nue aux fusils des éternels « dissidents ». Tirez !
Macky Sall n’a pas fait que son devoir. Il est allé au delà en ouvrant ses dix bras -et non deux- à tous les acteurs politiques : les tout petits comme les tout grands, jusqu’à ceux mêmes plus invisibles encore que le “Covid 19”!
Au-delà de l’âge du remerciement ouvert à tous, il y aura un âge qui ne sera pas donné à tous, mais à ceux qui ont longtemps cheminé avec Dieu, pour prier, même si le Seigneur entend toutes les prières. Prier pour le peuple sénégalais, prier pour son Président. Prier pour l’Afrique et le monde afin que le “Coronavirus 19” tombe très vite malade et que très vite il en meurt, anéanti, sans pouvoir même gémir.