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Que Vive Le Sursaut !

Que Vive Le Sursaut !

On pourrait bien soutenir que le corona virus aura été le sujet d’actualité de l’année 2020. Il aura ainsi tenu en haleine l’humanité entière glacée d’effroi.

Ce mal, en passe d’être le fléau du siècle, le Covid 19, sa dénomination scientifique a fini après ses effets dévastateurs enregistrés d’abord dans la désormais tristement célèbre ville chinoise de naissance, Wuhan et de créer une psychose paroxysmique.

Ce petit être invisible à l’œil, est, à première vue à l’image de ses cousins, tous aussi dangereux tombés dans l’oubli, folie humaine, pardon amnésie oblige. On pourrait bien citer le virus A( H5 N1), responsable de la grippe aviaire de 2004 et le virus A( H1N1) identifié pour la première fois au Mexique, dans la ville de Gloria et aux Etats Unis ,responsable de la pandémie de 2009 qui avait touché plus de 700 millions de personnes et occasionné la mort de plus de 575.000 malades.

La différence de taille entre ce virus et les autres, c’est que ce redoutable champion, jusqu’ici invincible vient de battre le record de ses prédécesseurs qui s’étaient aussi tristement illustrés depuis la nuit des temps partout dans le monde , comme la lèpre, la peste , la variole , le choléra, le typhus , la rougeole et autres calamités les plus récentes , le sida ,la fièvre Ebola. Ces maladies, épidémiques ou pandémiques ont en commun d’avoir pour cibles dans une large mesure les êtres humains.

Le constat est qu’elles se déploient à l’intérieur d’ensembles comprenant à la fois un espace dit territoire et des hommes. En un mot, un cadre organisé communément dénommé Etat. Il est vrai, comme le soutiennent beaucoup d’auteurs, toutes les sociétés humaines ne forment pas un Etat. Certains, comme Max Weber dans une analyse classique considèrent qu’il en est ainsi que lorsque trois éléments sont réunis : un pouvoir de contrainte, s’exerçant sur une population, rassemblée sur un territoire.

Le Sénégal en constitue alors bien un. Au regard des graves conséquences de ce virus qui se transmet par contamination hors des frontières étatiques, pour se disséminer aux quatre coins du monde, n’épargnant aucun continent se pose inéluctablement le principe de la souveraineté. Le Président de la République du Sénégal, Elhadji Macky Sall, incarnation de l’Unité nationale, garant du fonctionnement régulier des institutions et responsable de la Défense nationale a su, tout au long de ses magistères s’acquitter de ses lourdes tâches attachées à ses fonctions présidentielles avec toute la rigueur attachée à sa charge.

Au centre de toute structure étatique se trouve fatalement un pouvoir à la fois normatif et contraignant. Comme le rappelle un constitutionnaliste, Phillips Ardant (Manuel de Droit Constitutionnel et Institutions Politiques : « L’Etat a le pouvoir de fixer des règles de comportement et d’en imposer le respect. L’idée d’Etat est liée à celle de droit. ».

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Pour autant, et il faut bien le reconnaître, le Président Macky Sall, depuis son accession à la magistrature suprême, en homme d’Etat accompli, face aux événements ne s’est jamais départi de ces valeurs qui ont pour noms : sérénité, sens de l’écoute et humanisme. Lorsque les premières manifestations de cette maladie ont eu pour cadre la ville chinoise de Wuhan, l’on se rappelle la consternation et les critiques de toutes sortes dirigées sur la personne du Chef de l’Etat lorsqu’il prit en toute responsabilité la sage et prudente décision de ne pas rapatrier nos jeunes compatriotes, étudiants confinés dans les lieux de l’épidémie au départ. On connaît la suite et ses conséquences macabres dans les pays qui avaient pris l’option de ramener leurs compatriotes de la Chine. Notre pays, ironie du sort hélas, malgré tout n’a pas été épargné, même si la situation est encore tenable (71 malades sous traitement, 47 cas déclarés positifs, 5 guéris), en dépit des mesures préventives de comportement édictées par les autorités, au premier chef, le Chef de l’Etat, le Ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, ses collaborateurs et le personnel médical qui méritent bien notre solidarité et le soutien de la Nation toute entière.

Dans la situation actuelle, l’Etat à seul le pouvoir d’exiger par la force si besoin est, le respect des règles ainsi posées. Il a le monopole de la force, ou tout au moins de l’usage légitime de la force. Les gouvernants qui agissent au nom de l’Etat, disposent en pareilles circonstances, en toute légalité de l’Administration et aussi de la puissance publique, la force armée (police, armée, gendarmerie) pour faire appliquer les décisions prises par l’Etat.

Au plus haut niveau, le pouvoir central est confié à une Institution à contenu et pouvoirs variables selon les états, appelée le Gouvernement. En France par exemple, « le Premier Ministre est responsable de La Défense Nationale. »(Article 21 de la Constitution), alors que le Gouvernement « dispose de la force armée. ».

Au Sénégal, au contraire, c’est bien « Le Président de la République qui est responsable de la Défense nationale .À cet effet, il préside le Conseil supérieur de la Défense nationale et le Conseil national de Sécurité. Il est le Chef suprême des Armées ; il nomme à tous les emplois militaires et dispose de la Force armée. » (Article 45 de la Constitution). « Le Président de la République détermine la politique de la Nation. » (Article 42 de la Constitution.) Toutes ces prérogatives ci-nommées rentrent dans le cadre des pouvoirs normaux du Président de la République

Par conséquent la décision du Chef de l’Etat ce mardi le 23 mars en décrétant l’Etat d’Urgence cette fois rentre bien dans le domaine de ses pouvoirs exceptionnels et vient à son heure. Ces situations peuvent exiger de son Gouvernement qu’il agisse fort et vite, à l’annonce ou à la survenue d’une crise. Dès lors, une décision s’impose que tout retard risque de compromettre.

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La législation en période de calme et de stabilité peut ne pas être opérante, adaptée pour permettre au Gouvernement d’avoir les moyens de surmonter des événements, face au temps qui passe et qui avive un mal ou un danger. C’est le cas aujourd’hui du Sénégal, comme beaucoup d’autres avec cette pandémie qui nous astreint à des législations d’exception dans ces situations d’exception. Il est vrai que ce n’est pas une première dans l’histoire que le Sénégal connaît ce régime d’exception sous ses deux formes : l’Etat de siège et l’Etat d’urgence à l’exception de l’Etat de guerre.

Même si on s’accorde à reconnaître que la dure et tragique réalité que nous impose aujourd’hui ce monstre COVID. 19 dépasse la fiction de scènes surréalistes, images d’apocalypse , tableaux dantesques de démons de la mort, romans, films de monstres venus d’autres planètes ou de laboratoires créés pour les besoins de guerres nucléaires ou bactériologiques et même les récits des Écritures saintes décrivant la fin du monde , la géhenne, la colère des Dieux pour offenses et autres péchés .

Même si bilan de ces jours quoique sérieux n’ait pas encore atteint le seuil dramatique comme c’est le cas dans des pays développés dotés de nombreuses infrastructures médicales modernes, bien équipées, disposant d’un large personnel étoffé. Qu’il s’agisse du régime de l’Etat siège et de l’Etat d’urgence, les pouvoirs des autorités militaires ou civiles se trouvent renforcés et leurs actes qui étaient irréguliers en temps normal se retrouvent légitimes. Ce qui ne saurait justifier pour autant des abus.

C’est tout le sens de cette grande et grave décision que le Chef de l’Etat, dépositaire des espoirs de tous les sénégalais et des étrangers qui vivent parmi nous vient de prendre, en vertu de l’article 69 de la Constitution (Loi 69-29 du 29 avril 1969).

Au-delà des pouvoirs et des contraintes que renferment ces dispositions à valeur juridique constitutionnelle, à savoir la limitation des droits, libertés individuelles et publiques garantis par la Constitution et protégés par les lois (article 69 de la Constitution) ,il a aussi le pouvoir de prendre des décisions qui relèvent de la loi par des ordonnances ( article 77 de la Constitution). Nous sommes tous engagés en matelots dans ce même bateau dont il est le seul Commandant en Chef.

Dans le lot des contraintes et des mesures d’accompagnement salutaires , on peut retenir : le Couvre-Feu sur tout le territoire national de 20 heures à 6 heures du matin, la limitation, interdiction du transport inter régional de voyageurs , la mise en place de la Force Covid- 19, un Fonds de Riposte et de Solidarité de 1000 milliards de francs CFA pour les sénégalais d’ici et de la diaspora, 50 milliards de francs CFA pour l’achat de vivres destinés à l’aide alimentaire d’urgence pour les populations et d’importantes mesures fiscales en faveur des entreprises, comme la remise partielle de la dette fiscale à hauteur de 200 milliards.

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Toujours constant dans sa quête de l’unité et de cohésion nationale, le Chef de l’Etat n’a eu de cesse d’œuvrer de manière inlassable pour le dialogue avec tous les acteurs de la vie politique, économique et sociale, les autorités coutumières , religieuses toutes confessions confondues, les partis politiques, mouvements , sociétés civiles , syndicats .Qu’il soit dicté ou non par l’instinct humain de la survie devant la peur de mourir, l’on a constaté dans l’attitude de bon nombre de nos compatriotes des comportements inhabituels de rupture avec l’indiscipline , le non-respect des règles d’hygiène, l’incivisme notoire devenus signes caractéristiques chez certains. Il est bien vrai que dans un passé plus ou moins récent, des catastrophes, tragiques ayant causé de nombreux morts, imputées aux faits volontaires d’irresponsables continuent encore de hanter nos mémoires : l’explosion d’ammoniac en 1992, la tragédie du plus grand naufrage du monde avec le bateau le « Joola »en 2001.

À côté des chantiers infrastructurels qui sortent de terre, ceux des cœurs et des esprits doivent être poursuivis de manière inlassable chez nos compatriotes au nom du Capital humain, depuis leur jeune âge dans les familles, l’école, les lieux d’apprentissage et de travail en leur inculquant le goût et le culte du travail, la ponctualité, le respect des aînés, de l’ordre, des autorités, les forces de l’ordre.

Que l’Etat intègre dans les programmes scolaires et même universitaires des cours de patriotisme, d’Instruction civique, la géographie, l’histoire du Sénégal et les politiques de l’Etat en matière économique et sociale. Le sursaut citoyen et républicain auquel nous convions tous les Sénégalais unis autour des valeurs : d’Unité, de Communion, de Tolérance d’Entraide de Solidarité, de Travail nous mènerait sûrement à Un Sénégal de Paix, et d’Emergence de Tous, Partout.

Les images des déplacements de responsables politiques du Sénégal, notamment de l’opposition qui ont fait le tour du monde, venus répondre à l’invitation du Président de la République pour s’entretenir de la situation nous donnent bien des raisons de croire que la conscience nationale qui est selon un grand homme (Maurice Barrès, La Terre et les morts) : « la symbiose entre la terre où nous sommes nés et le culte des morts dont nous sommes les prolongements. » est bien une heureuse réalité au Sénégal.

 Maître Djibril War,

Coordonnateur du Regroupement Pour le Sursaut







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