À travers ma plume, je voudrais associer ma voix aux nombreuses contributions et réflexions sur le Covid 19, pour partager mes ressentis, mes attentes et tout l’espoir que je nourris pour un lendemain meilleur, pour le Sénégal et le reste du monde.
Malgré l’arrêt d’un nombre incalculable d’activités sociales, culturelles et, économiques il y a, ceux pour qui, il n’y a ni isolement à la maison ni télétravail.
Ces héros du quotidien, (personnels de santé et forces de sécurité et de défense), qui montent la garde pour nos vies, lorsque tout semble difficile, impossible voire perdu. Ces agents de la santé, et ceux des forces de défense, au prix de leurs vies, veillent sur les populations. Nous leur devons estime, respect et reconnaissance.
Le Covid 19 a révélé le génie de chacun d’entre nous, l’insouciance de certains, et la magnanimité d’un nombre important de citoyens, qui croient en la Patrie, à la solidarité, au respect de l’autorité.
Aujourd’hui, faire la lumière sur l’horreur et la souffrance des Sénégalaises et des Sénégalais, est plus un devoir de mémoire et de responsabilité collective.
Et il me paraît important, au sortir de cette crise de revenir à l’orthodoxie, aux principes élémentaires de la vie, de revoir qui nous sommes, et corriger notre estime de soi.
Le Covid 19 est venu nous rappeler une chose essentielle, une seule qui est la clé de notre existence : le comportement, le respect, la responsabilité et l’équité, pour toute chose et dans toute chose.
Ce qui nous paraissait inimaginable, impossible, inacceptable est subitement venu se mêler dans notre quotidien où chacun a pris la pleine mesure du danger et se dire que «impossible et jamais» «n’est pas français», et ne dépendent pas de notre bon vouloir, mais du destin commun à tous.
L’immense prise de conscience constatée à travers les décisions du gouvernement, doit servir de point de départ au capital humain dont dispose le pays, pour changer en bien, mais surtout s’avouer vaincu par notre égoïsme, notre indifférence et notre méchanceté.
Il était temps de s’arrêter un moment, mais jamais ne baisser les bras. S’arrêter pour savourer l’unité, la cordialité, le partage. Offrir du temps au temps, offrir du temps aux autres, offrir, encore offrir, toujours offrir. Dans la vie tout n’est pas marchand et tout ne s’achète.
La prise en charge totale et gratuite de tous les malades du Covid 19 à travers le monde en est une illustration, une preuve ! Alors que récemment, tout malade atteint du paludisme, ou d’une fièvre, devait payer pour se faire soigner.
N’est-ce pas là une leçon sur laquelle méditer ?
Le Covid 19 nous a montré combien nous tuons le temps, combien nous gaspillons l’argent, combien nous détruisons l’environnement, combien nous nous entretuons sans raison…, combien, combien et combien.
Je voudrais être naïf un moment et garder mon optimisme pour croire fermement que chacun de nous aura retenu la leçon et qu’il s’engage à tirer toutes les conséquences des ravages du Covid 19.
J’ai la conviction que l’informel gardera son statut, mais changera de gouvernance et de gestion dans l’avenir.
J’ai la conviction que le télétravail viendra se substituer à beaucoup de corps de métiers, à la bureaucratie, pour être plus rationnel, plus efficace et rentable.
Notre désir de vivre en harmonie avec la nature, en paix avec ceux qui nous entourent, en solidarité avec toutes les couches sociales, va nous guider dans le renouveau du Sénégal qui se prépare à prendre place dans nos habitudes après le Covid 19.
Restons solidaires et attentifs tenons-nous les coudes. Tout est périssable sauf l’action positive.
Mouhamed Faouzou DEME
Ecrivain poète