C’est le lieu de le dire tellement le rouleau compresseur atteint des limites insoupçonnables, compresseur doublé même d’aspirateur doit-on dire pompant jusqu’à la moelle et l’image n’est pas assez forte pour traduire le désarroi et l’angoisse du fonctionnaire débutant ou en fin de carrière. Le Rubicon est franchi, le vase refoule, cela devient intenable et il urge de réagir avant l’asphyxie si ce n’est atteint pour certains. Jusqu’ à une date récente, contracter un prêt au niveau des banques relevait du fameux parcours de « bango » avec des complications à n’en plus finir(demandez aux anciens) et hop avec la fin des années « 90 »,ce fut une sorte d’ouverture intégrale et de vastes campagnes de promotion pour une bancarisation sont lancées à l’endroit des fonctionnaires et agents de l’Etat. Des millions de CFA sont miroités pour qui domicilie, la seule garantie, un salaire déjà assez lesté. N’empêche un rush est noté et suit la vraie ruée dans les années « 2000 »coïncidant avec une prolifération des structures financières : Tout le monde veut son compte à dessein unique : Obtenir un prêt faisant et/ou tombant dans le piège des institutions très liquides du reste et cherchant à placer leur sur liquidité. Depuis c’est le point de départ de la quadrature avec cette bancarisation forcée et donnant des idées (fausses ?!). Certes et c’est légitime : Il faut contracter pour assouvir un certain nombre d’ambitions mais au vu des sommes avalisées et indexées sur le net mensuel (Prêt plafonné très souvent à 5 millions), le projet, très souvent un chantier en projet ne peut démarrer qu’à peine avec un plan d’amortissement étalé sur 7 ans : Véritable perpétuité,pire que les longues peines au niveau du camp pénal et difficilement soutenable, à preuve, l’amortissement n’est jamais respecté et bonjour toujours les rachats à mi-parcours prolongeant les longues détentions jusqu’à la pension. Cette situation de précarisation créée par les banques perdure, humilie et fragilise toutes les couches et même les classes moyennes ne sont pas épargnées. Vous y ajoutez les prêts dits petits et/ou événementiels qui carrellent l’agenda socio-familial, les fins de mois sont terribles et arides et au lieu d’arpenter les guichets, ce sont les bureaux des animateurs de caisse et gestionnaires de crédits qui sont sollicités pour des facilitations autour de maigres montants (10 à 15 000f) qui grignotent davantage et dépassent dans la plupart la quotité tolérable : La conséquence est l’impact sur les différents rendements des différents personnels et le reflet est là,visible avec le pied de grue tout au long du mois pour toujours des broutilles. Ne tirant plus le diable par …,c’est l’effet inverse avec un diable qui tire et cela devient une équation de santé publique entre les mains des pouvoirs publics et une réponse s’impose. Cette gymnastique se complexifie avec l’entrée dans la danse, cette dans funèbre des IMF, ces micro-finances qui captent dans l’illégalité ce qui reste du maigre salaire plaçant le client, (mains et pieds liés) dans l’hystérie la plus totale et dans une déchéance programmée (Dalal Xel ouvrez vos portes !) : Le surendettement est inimaginable et risque de compromettre tout effort de développement (d’émergence).Cela dépasse l’aspect micro et même si la contractualisation est intime et personnelle donc volontaire(personne n’est obligé a priori), l’Etat se doit de réagir avec des formats allant dans le sens d’un allègement de la dette des fonctionnaires… non fonctionnels pour parler large : Pourquoi pas un apurement à un …pourcentage à trouver et applicable à tous ceux qui sont dans le pipeline de l’étouffement bancaire entre autres : Ce qui est vrai, cette situation comme un cancer en phase de généralisation est intenable et ne peut plus durer ,les esprits sont ailleurs et si aucune lueur n’est perceptible pour restaurer l’espoir, l’espérance, le for intérieur étant atteint, le soldat-fonctionnaire va directement vers le mur, le gouffre est ouvert, l’affaissement en cours est quasi certain et avec lui tout un échafaud indépendamment de la massue (Mboldé) du CORONA/COVID
IBOU SENE KAOLACK