Monsieur le Président
Les catastrophes naturelles et les erreurs humaines ont toujours servi de leçon aux grands peuples dirigés par de grands hommes. En effet, un évènement malheureux est le plus souvent un mal nécessaire car de ses cendres renaît l’esperance et l’expérience. Il importe seulement d’en tirer les leçons nécessaires et de l’utiser pour en sortir plus fort.Cependant, paraît il que le Sénégal déroge à cet maxime universel.En effet, le Sénégal a connu des évènements majeurs tels que le bateau Diolla, la plus grande catastrophe maritime. Mais force est de constater qu’après de grands discours d’intention et de décisions, on assiste toujours à des actes d’incivismes comme les surcharges dans les transports qui avaient causé cette catastrophe. Je tiens à faire ce petit constat pour répondre aux sénégalais qui fondent toujours leur avenir sur de faux espoirs mais aussi aux journalistes qui disent partout dans les plateaux de télévision que le covid servira de leçon à nos autorités.Pour qu’un evénement serve de leçon, il faut un diagnostic approfondi et une volonté d’en servir comme tel. Ce n’est pas le cas pour le Sénégal. Nos autorités ont habitude de politiser les évènements. Dans ce contexte du covid 19, il sera malheureux pour le Sénégal d’en sortir sans en tirer des leçons. Nous proposons ici des solutions pouvant servir de réponse aux questionnements et aux préoccupations des Sénégalais surtout concernant l’ouverture des écoles. Monsieur le Président
L’UTILITÉ D’UNE ANNÉE BLANCHE
L’école sénégalaise connaît depuis des années, des perturbations liées aux revendications des enseignants : des revendications réalistes et réalisables disait le gouvernement en signant le protocole d’accord de 2014.Ces revendications légitimes sont d’ordres pédagogiques, infrastructures et pécuniaires.Une année blanche donnerait au gouvernement le temps nécessaire pour s’engager de manière responsable avec les syndicats dans un processus de résolution définitive des problèmes.
1) Il faudra profiter de cet événement pour réétudier les décisions tirées des assises de l’éducation et les matérialiser.
2) Profiter de ce laps de temps pour régulariser les dossiers des enseignants qui souffrent dans les tiroirs des ministères.
3) Payer aux enseignants l’argent que l’état leur doit pour leur permettre d’avoir une stabilité sociale.(l’État du Sénégal doit aux enseignants moins de 100 milliards) [ – de 1/10 de 1000 milliards ]
4) Permettre aux universités de retrouver leur calendrier initial d’ouverture au mois d’octobre et en finir avec les années universitaires imbriquées.
5) Construire le maximum de salles de classe pour mettre fin aux abris provisoires ( vous avez 4 mois, c’est possible si vous avez la volonté )
6) En fin nous avons constaté que le covid 19 a montré les limites des enseignements traditionnels où seul le rapport élèves/ enseignants prévaut sans support numérique. En effet, beaucoup d’enseignants ne maîtrisent l’outil informatique car ces outils sont inexistants dans les écoles. La formation des enseignants à ces outils sont traités en parent pauvre.
Monsieur le PrésidentTout ceci a fait que la poursuite des cours à distance a rencontré d’énormes difficultés.Nous proposons le projet un enseignant un ordinateur ainsi qu’une initiation à l’informatique pour les enseignants aux niveaux des IEF. Mais aussi la mise en place de centres numériques dans les ief pour permettre aux autorités éducatives d’organiser des sessions de formation continue en informatique pour bouster l’utilisation du numérique dans les établissements scolaires.
Monsieur le PrésidentLe professeur (l’enseignant) est le serviteur de la science et l’homme d’État l’otage de la prudence pour Parler comme Keba Mbaye (Paix à son âme).
1)Est-ce scientifiquement, toutes les conditions pour une bonne reprise des cours sont réunies ?
2) Est-ce cohérent, pour sauver des vies vous nous(Sénégalais) demandez de rester chez nous et pour l’école l’enseignant et les élèves doivent sortir de chez eux? Ou leurs vies …..
On ne dira jamais assez combien l’avenir d’un pays dépend de la qualité de ses instituteurs, c’est pourquoi il faut leur accorder la considération qu’ils méritent. Un pays qui dévalorise ses enseignants se suicide* ( J P C) *
BON RAMADAN MON PRÉSIDENT
Ahmadou Bamba Thioune