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Horreur Et FÉconditÉ (3)

Horreur Et FÉconditÉ (3)

SenePlus publie en exclusivité, la troisième partie du texte « Horreur et fécondité » du PAALAE initialement écrit en wolof par Babacar Buuba Diop, traduit en français par Mme Sy, Khady Fall Coulibaly et en italien par da Melita Cristaldi. Les cartes illustratives sont d’Ousmane Ndongo.

IV / Pré-évaluation

La crise du coronavirus a remis sur scène la primauté  de la santé  et de l’éducation en matière de politique de développement véritable.

Il est du reste révélateur que des pays comme la Chine et Cuba se soient mieux comportés que beaucoup de pays et aient pu prêter main forte à ceux qui le souhaitent.

Il est intéressant de noter un repositionnement du service national d’hygiène du Sénégal ; en effet 7 milliards de francs CFA sont prévus pour permettre à ce service de redorer le blason de la prévention (cf dossier Sud Quotidien, 30 Mars 2020, p. 5 à 8). Reste à savoir comment articuler les politiques d’environnement, d’hygiène, d’éducation pour plus d’efficacité.

L’éducation et la souveraineté, l’organisation sécuritaire doivent être la corde, la dialectique sociale. Notre collègue Mouhamadou Lamine Bâ de l’UGB a bien montré les défis de l’éducation formelle à l’épreuve du coronavirus et les opportunités que lui sont ouvertes pour la continuité et le renforcement des apprentissages à tous les niveaux du système éducatif. (Le quotidien 31 Mars 2020, p.10).

Nous nous permettons d’élargir la perspective en direction de l’éducation informelle (parentale et médiatique), non formelle (associative). Nous devons mettre en profil les sages conseils du professeur A. M. Mbow ancien Directeur de l’UNESCO.

In A. M. MBow, Le sourcier du futur, sous la direction de Jeanne Lopis Sylla et Charles Becker, Paris Harmattan, 2016, pp. 328 -329

A. Elimane Kane pose bien les articulations à opérer :

« Le principe d’une société humaine douée de faculté de délibérer librement pour opérer les choix devant déterminer son présent et son futur, n’a peut-être pas toujours existé. Mais il s’est manifesté dans l’histoire des hommes avec des fortunes diverses selon les époques et les civilisations. L’accroissement des connaissances et des pouvoirs de l’homme dans tous les domaines, y compris grâce à la machine, est-i1 de nature à garantir la préservation de cette faculté de délibérer et de choisir librement sa destinée ? Nul n’ignore que même dans les sociétés démocratiques les plus avancées, la manipulation de 1’opinion, pourtant réputée régulatrice et déterminante, est monnaie courante ; au point que des sociologues se sont demandé si le pouvoir qu’on lui prête n’est pas surfait. Dès lors, on est en droit de s’interroger sur la capacité de manipulation des technosciences servant les desseins du transhumanisme et contrôlées par les tenants de celui-ci : ne rendent-ils pas encore plus illusoires l’existence et l’exercice de cette faculté de délibérer librement en ayant en vue l’identité et 1es valeurs de l’humain ?

L’on notera toutefois que c’est probablement quand ce pouvoir de manipulation s’appuiera en même temps sur un mythe érigé en doctrine universelle que la manipulation aura une signification et peut-être l’effet réel d’une civilisation post humaine. Pour- conserver sa faculté de délibération et de choix, l’humanité devra se montrer capable d’inventer un mythe à son avantage, y compris en gardant et en s’appuyant sur 1es performances de 1a technique.

Un motif d’espoir toutefois pour l’humanisme et pour la philosophie du sujet : les vertus de l’ignorance et l’incertitude. Elles ont un trait commun paradoxal ; l’inachèvement. Un manque porteur de progrès. L’une des caractéristiques de l’univers et de l‘homme.

L’inachèvement est une perspective offrant des motifs d’espérer qu’entre les raisons de vivre et les moyens de vivre, l’homme, individuellement et collectivement, pourra toujours accorder la primauté aux premières, … (A. E. Kane : « Eloge des identités, de l’universel et du particulier, Harmattan, 2019, p.161)

  1. Rayons de lumière et rythmes saccadés

On peut penser que les premiers moments de combats contre le virus ont été relativement bien gérés, depuis la présidence de la République jusqu’au niveau des mouvements associatifs en passant par les relais des leaders politiques, des guides religieux, coutumiers. Les cas importés comme les cas issus de contacts établis ou les cas considérés comme communautaires ont été suivis et traités et/ou vaincus.

Le président de la République a pris au départ des initiatives intelligentes et a essayé de jouer son rôle de rassembleur. Il faut souhaiter qu’il tire l’essentiel des leçons de l’épreuve et veiller à la mise en œuvre des recommandations non seulement des Assises Nationales Politiques, Sociales et Economiques (2008-2009), de celles des Assises, de la Santé, de l’Education, de la Recherche et de la Formation (2013-2014), sans oublier ce qui pourrait sortir  des dialogues en cours. Ce qu’il aurait fallu faire et ce qu’il faut faire après ce genre d’exercice, c’est s’entendre sur des mécanismes et un calendrier de suivi-évaluation, impliquant l’ensemble des parties prenantes. Les rapports doivent être traduits et diffusés de manière multilingue, multimédia, multiscript. C’est ainsi qu’on peut juger de la sincérité et du sérieux des acteurs, le financement principal devrait venir de l’Etat, car l’argent du contribuable doit servir à la consolidation de la démocratie, au développement et à la paix durables.  Ainsi, le chef de l’Etat sortirait par la grande porte en terminant son deuxième et dernier mandat.

Il faut féliciter particulièrement l’équipe médicale, scientifique, technique et logistique avec une mention spéciale au Pr Moussa Seydi qui a fait preuve de rigueur scientifique, de communication pertinente et de courage pragmatique, contre les sceptiques mystificateurs  dans la lutte des lignes sur les voies et moyens d’en sortir ; lui et le  Pr Didier Raoult, avec leurs collègues et équipes, ont montré qu’il fallait servir aussi les plus démunis.

Dans le contexte actuel, les acteurs politiques ont joué et continueront de jouer  leur partition ; on a observé les partisans du soutien sans réserve aux initiatives du chef de l’Etat, les tenants du soutien tactique, de la participation au sursaut national face à la pandémie, tout en maintenant leur démarcation stratégique. Chacun, chacune a ses raisons, l’essentiel est de survivre pour mieux vivre dans le présent et le futur. Les revirements spectaculaires suite aux pressions  socio-économiques, religieuses  peuvent dérouter les plus avertis.

Après la fête de l’Ascension chrétienne et avant la Korité (Aïd El Fitr) de cette année, le pays en est à 2909 cas enregistrés, 1564 cas sous traitement, 1311 guéris et 33 décès (vendredi 22mai 2020).

Le professeur Moussa Seydi de la FMPOS de l’UCAD et chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, est resté constant dans sa démarche et a répété que les patients guérissent  plus rapidement avec l’hydroxychloroquine. Le Pr Abdoulaye Bousso du Centre des Opérations d’Urgences et Sanitaires (COUS) a continué d’avertir sur le danger de la propagation communautaire. Le docteur Alpha Sall de l’Institut Pasteur de Dakar a rassuré qu’il n’était pas encore nécessaire de procéder à un dépistage massif et son collègue, Mamadou Diarra Bèye  du SAMU, de rassurer aussi que les structures de réanimation répondent aux normes internationales. Qu’à cela ne tienne, des collègues universitaires ou des étudiants de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar et/ou de Thiès ont montré leur sens de créativité ; des économistes donnent des suggestions sur la gestion du fonds Force Covid-19 (Sud 3-4-5 Avril 2020). Des historiens, archivistes documentalistes informent sur la gestion des cas sanitaires  antérieurs dans l’histoire de notre pays (cf Sud du 30 Mars 2020 avec les éclairages des professeurs Ameth Ndiaye de l’EBAD et Mor Ndao chef du département d’histoire de la FLSH de l’UCAD), un panel élargi sous forme de webinair a été organisé sous la modération du  Recteur de l’UCAD Ibrahima Thioub avec la participation d’Adama A. Pam responsable de la division  documentation et des Archives et Bibliothèques l’UNESCO de Paris. Les animateurs de l’Institut de la Droits Humains et de la Paix (IDHP) de l’UCAD ont commencé sur la gestion des droits en période de coronavirus ; les linguistes s’interrogent sur les mots et les maux. Les économistes se préparent à évaluer les coûts du combat contre le coronavirus et se penchent sur les conditions et les moyens de la relance économique.

  1. Ombres et percussions

Dans ce contexte les réflexions des philosophes sur l’identité (l’universel, le particulier), sur la mort (A.E. Kane, Mamoussé Diop, Djibril Samb, etc.) sont pertinentes. 

Des écrivains comme Boubacar Boris Diop, des artistes peintres comme Ousmane Faty Ndongo, mon vieux compère de route dans ANAFA et la PAALAE, Goslam l’artiste, comme nos musiciens Cheikh Sow depuis Bordeaux, Go Ba depuis la Suède, Lamine Tounkara dit Saro à Dakar, ont déjà montré comment l’évènement les a inspirés.

C’est par les universitaires que je termine ; en les encourageant à persévérer dans la voie qu’ils ont choisie, en tenant compte de la complexité des phénomènes médicaux, à la charnière des questions biologiques, géographiques, éthiques, juridiques, politiques et économiques. Les avis et propositions du Professeur  Moussa Thior, sur l’immunité collective, jugés iconoclastes, doivent être examinés, comme du reste ceux  des partisans  de l’utilisation de l’arthemisia, présentée au monde grâce à une coopération africaine féconde (Congo-Madagascar). En plus des opportunités qu’offrent les écoles doctorales, il faut reprendre les vertus premières des universités faites de souplesse et d’échanges, en revisitant des expériences comme celle du fameux groupe de l’Imaginaire qui a été actif à l’UCAD dans les années 80-90. Ainsi, experts des sciences humaines, naturelles, physiques, chimiques, juridiques, économiques, techniques, se retrouveront plus souvent pour mieux réfléchir et agir. 

Ainsi, biologie et culture, physiognomonie et stigmatisation seront mieux analysées et corrigées pour l’enrichissement et le progrès des sciences et des spiritualités. 

On peut se risquer dans une hypothèse : en Afrique, le taux de prévalence, de pénétration du Covid-19 semble être inversement proportionnel à l’âge et à l’intensité de l’intégration dans la mondialisation historique, géographique, économique et politique. Il serait utile d’étudier les cas du Lesotho, du Soudan du Sud, de la RCA, des Comores, du Malawi et de la Zambie.

Tout cela rend pertinent l’appel d’Alioune Sall, Directeur Exécutif de l’Institut des Futurs Africains, pour que deux (2) des quatre (4) cornes de l’Afrique, à savoir le Sénégal et l’Afrique du Sud, accélèrent leurs cadences en matière de recherches médicales, avec bien entendu les experts des deux (2) autres cornes (Egypte et Ethiopie) et avec ceux des Communautés Economiques et Scientifiques Régionales, existantes ou à créer, pour jouer leur rôle d’avant-garde, d’entrainement vers la souveraineté scientifique, médicale, éducative, politique, économique, sécuritaire, culturelle et idéologique de l’Afrique (lire la Pandémie a donné naissance à un précariat mondial (in Soleil du 31 Mars 2020). 

D’où la nécessité de s’inspirer des thèses du professeur Samir Amin, sur la déconnexion programmée et solidaire pour une meilleure reconnexion des continents. Nous rêvons d’une Afrique débarrassée de bases militaires étrangères, d’une Afrique qui assure sa propre sécurité, comme l’ont préconisé ou souhaité C. Anta Dioip ; Nkwame Krumah, Gamal Abdel Nasser, Moumar Al Khadaffi, etc.

  • Elle doit s’enrichir des aspects positifs de ses cultures variées, diverses et fécondes
  • Elle doit être toujours ouverte aux grands courants de pensée, aux religions universelles et/ou localisées, aux mouvements altermondialistes, tout en développant ses stratégies et tactiques spécifiques.

Elle va se distinguer au sein d’une ONU revigorée où elle aura un droit de véto, son drapeau supranational, son hymne supranational, sa langue d’unification, le swahili sera  enseigné dans toutes les universités comme le seront  toutes les grandes langues sous régionales, voire transrégionales.

Elle aura enfin sa monnaie unique, l’Ifrikiya (chaud, le feu maîtrisé, dompté) qui coexiste avec les monnaies sous régionales, Agisymba ou Agambie (hippopotame, ancêtre du Ghana, du Mali anciens) avec le Dirham  au Nord-Ouest et Nord-Est, le Zanj pour la Corne de l’Afrique, la région des Grands Lacs, à côté du Kongoma pour toute l’Afrique Centrale et le Ranshozu en Afrique Australe.

Les intellectuels organiques, universitaires ou actifs dans les mouvements sociaux, pourraient approfondir la réflexion  sur, au moins onze (11) axes :   

  1. Identités, missions des établissements d’Enseignement Supérieur
  2. Les franchises universitaires et libertés académiques, les questions d’éthique et de déontologie
  3. Les ressources pour l’Enseignement Supérieur : pour l’éducation et la recherche, ressources humaines (recrutement, capacitation, performances, évaluation, carrière, retraite, éméritat), ressources scientifiques, techniques, institutionnelles, financières
  4. Le calendrier scolaire et universitaire pour la formation diplômante et non diplômante, animation scientifique et culturelle, plus que d’actualité après les ravages du covid 19). Quels réaménagements à court, moyen et long terme ?
  5. La production et l’animation culturelles et scientifiques.
  6. Le ranking des universités ici (Afrique) et ailleurs (reste du monde) : critères et dispositifs internes et externes
  7. Histoire de l’engagement militant dans les secteurs de l’Education et de la Recherche (étudiants, enseignants, chercheurs, PATS
  8. La recherche fondamentale et appliquée dans le public, le privé et le communautaire. Au sortir du Covid-19 il y a urgence d’approfondir et d’articuler  (ex lutte contre le corona et le paludisme par exemple, la pharmacopée moderne et traditionnelle.
  9. La 3e mission des universités (universités ouvertes, extensions, services à la communauté).
  10. La gouvernance des établissements scolaires et universitaires, problème d’efficience, d’efficacité,
  11. Gestion des crises et conflits, médiations internes et externes.

A suivre…

 

VERSION ITALIENNE

2020, Un’epidemia forte, irrispettosa e amplificatrice di accuse e controaccuse all’interno e all’esterno dei paesi e tra le razze

IN CHE MODO GLI AFRICANI DEVONO FAR FRONTE AL COVID ?

Ah, questa pandemia che viene da lontano, che è fuggita dall’Oriente, da Wuhan, in Cina, per invadere l’Africa passando dall’Atlantico e attraccare a Dakar, a Ouakam, Ngor, Yoff, per trovarci!

Prima di invaderci, è rimasta in giro passando per l’Europe, l’America! Adesso ci sommerge, fa vacillare il mondo e tremare il pianeta.

La novità

Eppure chi conosce la storia dell’uomo sa che non è la prima volta che una sventura si abbatte su una località, una regione, un paese o un qualsiasi posto nel mondo. Ciò che è nuovo è la rapidità, l’immediatezza, la velocità e la propagazione del virus a causa del viavai nel mondo e tra i paesi e grazie alle tecnologie dell’informazione e della comunicazione.

La psicosi è in aumento, i morti non ne parlano, siano essi uomini o donne. La pandemia non lascia indenne nessuno, né bambini, né adulti e tanto meno la terza età ; terrorizza, non si sa come comportarsi con la Cina, insegue i bianchi d’Europa e d’America, gli arabi piangono e urlano, finalmente ha  raggiunto i neri, qui in Africa; qui in Sénégal, dove gli abitanti pensavano di essere invulnerabili, immuni contro  ogni male, di essere gli eletti di Dio.

Cosa fa tremare

Ciò che sorprende il mondo, gli esperti, i medici, i guaritori, i presidenti, è che il COVID è insondabile. Nessuno sa dove sia nato. Sono stati i ricercatori incoscienti a farlo scappare o si tratta di un complotto o di una lotta politica o economica? Lo sapremo un giorno, forse.

Non si deve svegliare il leone che dorme. L’ha svegliato un pipistrello o un altro animale venduto al mercato? É una pulce, un pidocchio o un’erbaccia ? Il virus vive nell’erba o sulla foglia?

Un giorno le ricerche chiariranno. Ciò che è sicuro è che il virus entra nel corpo dell’uomo, che è contagioso, che provoca febbre e tosse secca, una respirazione difficile, in più diarrea e naso che cola.

Si deve combattere la malattia e buttarla fuori dal mondo.

Tutti i paesi si affannano, ma invano.

Quelli che hanno adottato misure preventive e di protezione, come la Cina, hanno cacciato la pandemia dal loro territorio, gli altri che hanno tardato a prendere precauzioni come l’Italia, la Spagna, la Francia e l’America  sono tutti interdetti, il colpo è molto duro per quelli che  sono nati là, ma anche per gli stranieri che vi risiedono per lavoro.

Soluzioni e modi

Alcuni paesi, come la Cina, hanno fatto ricorso all’expertise, all’intelligenza e alla ricerca. Di conseguenza hanno messo in quarantena i malati, deciso un confinamento e cominciato a cercare un rimedio. In molti altri paesi hanno pensato ai rimedi delle nonne e alla religione arrivando a dire che gli errori degli uomini hanno risvegliato la collera divina e pregano per un ritorno ai precetti insegnati dai profeti.

E’ tempo di apprendere, di riapprendere e di impegnarsi alla luce degli insegnamenti di Serigne Moussa Ka contenuti nel suo poema «Xarnu bi» (xx secolo). Non ha omesso nulla, che sia l’economia, la cultura, la religione, gli usi e i costumi, la tradizione, le confraternite, la salvezza o la beatitudine. D’altronde, si deve ricordare o fare sapere che i nostri avi di Kemit e dell’Egitto sono stati i primi a dissertare sulla vita e la morte, la gioia e la pena.

Qui in Senegal

Nel nostro paese, il presidente Macky Sall, ha chiamato i leader dell’opposizione e le organizzazioni della società civile, i sindacati, i deputati, i giovani affinchè arricchiscano il pensiero per combattere la pandemia. Ciascuno ha dato ciò che ha potuto: conoscenza, empatia, forza, sapere, potere, soluzioni, soldi.

I ricercatori e i medici hanno fatto del loro meglio affinchè questo virus possa essere sconfitto e non raggiunga proporzioni preoccupanti.

Dopo un mese di presenza del virus in Senegal, è stato constatato che 195 persone sono state raggiunte, 40% sono casi importati, 56% casi da contatto, 4% da trasmissione in comunità; tuttavia, il luogo e l’origine della contaminazione restano sconosciuti.

E’ per questo che è tempo di prendere delle misure, perchè se non si sa da dove viene il contagio, si deve intensificare la prevenzione, con una ricerca medica approfondita. D’altronde è questo ciò che raccomanda il professore Seydi che coordina la lotta contro il COVID.

Coloro che lo collaborano nel campo della ricerca e della logistica, i dottori Abdoulaye Bousso, Alpha Sall e Moussa Diarra Beye, hanno rassicurato la popolazione e dato consigli utili. Questo è vero, però ci sono dei senegalesi che sono morti di COVID, come Pape Mababa Diouf, uomo di grande valore, molti uomini sportivi di fama nazionale e internazionale, grandi allenatori e dirigenti sportivi che facevano parte del club olimpico di Marsiglia in Francia.

Domani andrà meglio, resistenza e ricostruzione

In ultima analisi la negligenza è fatale, la salute, l’educazione, la conoscenza e l’expertise sono delle priorità che devono essere prese in seria considerazione. 

Dobbiamo ritornare agli insegnamenti degli antichi saggi, riunirci più spesso e registrare gli atti dei nostri incontri. Così si potranno affrontare gli imprevisti prontamente. La dimenticanza continua, la stupidità e il dispiacere vanno di pari passo.

I ricercatori hanno davanti una grande sfida, devono scambiarsi opinioni e discutere con le autorità in tutti i campi.

Amici miei, quest’anno avrà molti colpi di scena! La pandemia sembra un vampiro, uno gnomo a cavallo di un diavolo, che salta sulla sua unica zampa e non offre alcuna possibilità ai nottambuli testardi.

Ecco il mostro! Ha spaventato la gente, come alcuni bianchi che affermano che è urgente trovare un nuovo rimedio, un vaccino e provarlo prima sui neri. In effetti, il nuovo mostro fa risvegliare il vecchio pregiudizio coloniale ancora presente in Europa.

I senegalesi, come tutto il resto del mondo, sono preoccupati! Se non si è accorti si tratteranno i vicini come streghe e i loro parenti come cannibali.

Come affrontare questa preoccupazione?

Mantenendo la calma, essendo più perspicaci, aumentando la ricerca, la coesione, la prevenzione e le cure mediche.

Finiamo con questa osservazione: quei pochi paesi africani che non si sono ancora impattati con il COVID, come Lesotho, Comore, Malawi, Sudan e San Tomé, sono relativamente lontani dalla globalizzazione. Questo per dire che tutti i paesi africani devono correre, imporsi di cambiare direzione e allearsi per battezzare un’Africa unita nella fratellanza. Che si sia determinati, che si abbia abnegazione, che ci si metta al servizio del popolo, che ci si unisca per lottare insieme e vincere !

Testo scritto in wolof da  Babacar diop Bouba, presidente della PAALAE (Associazione Panafricana di Alfabetizzazione e di Educazione degli Adulti), ex presidente dell’ANAFA (Associazione Nazionale per la Formazione degli Adulti)

Tradotto in francese da Mme Sy, Khady Fall Coulibaly

Tradotto in italiano da Melita Cristaldi

Immagini di Ousmane Ndongo, Direttore Esecutivo dell’An@fa







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