Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Horreur Et FÉconditÉ (2)

SenePlus publie en exclusivité, la deuxème partie du texte « Horreur et fécondité » du PAALAE initialement écrit en wolof par Babacar Buuba Diop. Il est traduit en plusieurs langues, dont : le portugais par Mallé Kassé, l’allemand par Ute G Bocande, l’anglais par Mansor Sy et le français par Mme Sy, Khady Fall Coulibaly. Les cartes illustratives sont d’Ousmane Ndongo.

II / Système Monde – Economie Monde – Science Education Monde

Ce qui fait la différence entre d’une part les épidémies (fléaux sanitaires relativement localisés dans un pays ou dans une région) et pandémies antérieures (grand fléau  qui a  atteint plusieurs pays, régions, continents) et d’autre part la crise 2020, c’est qu’avec le covid 19, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le lieu de naissance (Wuhan, Chine), le rythme de progression, de diffusion, le nombre de victimes sont relatés en temps réel, dans le monde.

Ainsi les termes : système monde, société monde, empire monde, reprennent vigueur  dans la conjoncture actuelle, à la faveur de cette crise sanitaire planétaire. Les identités et les actions des acteurs locaux et globaux sont suivis au jour le jour, notre collègue, frère et voisin, le professeur Lat Soukabé MBow précise :

« En dehors des Etats-Nations, on entend par acteurs globaux les organisations intergouvernementales, les firmes multinationales et les ONGs. Il existe d’autres acteurs, répondant à cette définition, mais leur influence sur le système monde est moins structurante. Parmi les fausses idées circulant sur les mutations géopolitiques de la période post guerre froide, figurent celles affirmant ou prédisant la relégation des Etats-nations au rang des maillons administratifs dans une société internationale où les principaux acteurs des décisions politiques étrangères seraient les organisations supra nationales ou des firmes multinationales « (Géopolitique, une grammaire pour comprendre les crises et les conflits, Presses Universitaires de Dakar, 2019, p/115).

Des analyses pertinentes sont produites depuis le déclenchement de la pandémie, certaines articulent les enjeux scientifiques, philosophiques, économiques, le jeu des acteurs, comme l’a bien fait Valerie Bugault, docteur en droit privé à la Sorbonne, dans Stratégie du 1er Avril 2020. Elle a bien distingué les faits, les perceptions et les narrations, les stratégies du pompier pyromane et du triangle de Karpman, le jeu des rôles (bourreau, victime sauveur) ; elle a campé les camps du tout réel et du tout fiction. Elle signale l’émiettement des connaissances et l’isolement des peuples.

Elle rappelle l’apparition peu préparée d’un virus en Chine, puis une série de nouvelles alarmistes en forme d’hécatombes, la préparation psychologique par des organismes tels que la Banque Mondiale prévoyant, dès 2017, de bonds spécifiques de pandémies. Puis s’en suit une litanie de pays touchés, les innombrables populations touchées et confinées. Un peu partout les services hospitaliers étouffent. Elle insiste sur le contexte géopolitique très particulier où la puissance économique chinoise, aujourd’hui arrivée à maturité, s’est alliée à la puissance russe pour contrer l’hégémonie américaine et ses alliés. Dans ce dernier camp, le tempo et le rythme sont donnés par un cartel d’entreprises dirigé par les principales banques globales d’investissement  qui ont leur quartier général (QG)  à la City of London.

Donc, d’un côté il y a un virus très contagieux et qui devient dangereux lorsqu’il se fixe dans les poumons et les voies respiratoires. Les patients à ce stade n’ont quasi plus de virus dans le corps et il devient inutile de leur appliquer le traitement préconisé par le Pr Didier Raoul, médecin français, qui, depuis Marseille, n’a cessé de proposer un remède provisoire et pratique à base de chloroquine. Certains de ses collègues à travers le monde depuis la Chine, les USA, l’Afrique, dont le Sénégal, prennent au sérieux cette piste et l’empruntent.

De l’autre côté, on a des médecins stipendiés  et donc peu crédibles, très liés aux lobbies pharmaceutiques qui ont accompagné financièrement des partis politiques, font flèche de tout bois à travers les médias pour disqualifier le professeur Raoul et ses partisans. Elle ne manque pas de rappeler la déconstruction méthodique du service de la santé publique, allant de la liquidation des stocks de matériels, aux restrictions de lits et de personnels  hospitaliers sous les différents  régimes qui gèrent la dynamique néolibérale.

En même temps on annonce le futur vaccin obligatoire qu’on a annoncé pour septembre 2020 ; la course de laboratoires est donc lancée pour la cagnotte du futur vaccin. Elle donne son avis : les vaccins rapidement élaborés sont peu efficaces et dangereux et il s’y ajoute que le virus identifié mute, se présente avec plusieurs souches différentes et l’une d’elle a plusieurs variantes.

Elle termine son analyse par le confinement  des populations, en signalant le rôle des Nations-Unies, et de certains Etats dans le jeu à double détente (anarchie sociale, contrôle et surveillance). L’idée d’un gouvernement mondial, cher à la Fondation Bill et Melinda Gates, au centre John Hopkins, à l’OMS, à Jacques Attali, à Jordan Brown est rappelée.

En fin de compte, elle envisage deux voies possibles : soit une reprise en mains politique des pays par leurs ressortissants, soit l’accélération du globalisme intégral avec un gouvernement mondial. Les peuples auront ce qu’ils méritent, à son avis.

Bien en entendu, il y en a qui comme en France, vont se contenter des prophéties de Nostradamus, ou comme au Burkina de celles de Dango « égyptologue inspiré, théoricien des virus cycliques. On a fait appel ou on a prêté des propos à des prix Nobel, le professeur Luc Montagnier de France, le Japonais Tasuko Hongo, ils auraient fait comprendre que le virus n’est pas « naturel », sinon il n’aurait pas fait le tour du monde de manière spectaculaire, bravant diversité climatique et géographique, intempéries, etc.

Le second s’est démarqué des fake news. Il faut saluer parmi les bonnes initiatives de l’UNESCO durant la crise, celle consistant à rester vigilant dans le traitement, la diffusion et la réception des informations. Au même moment d’autres organismes des Nations Unies versent dans le catastrophisme surtout  en direction de l’Afrique.

Bref, avec la complexité du phénomène, il faut redonner la dignité aux approches multi variate explanations, théories des faisceaux, regards croisés, dialectique enrichie, approfondie, revivifiée.

Ce qui est nouveau dans le contexte actuel, c’est qu’on est parti de stigmatisation à stigmatisation (peur à l’égard des Chinois, des Asiatiques, puis des Blancs, puis des Africains) à un rythme infernal, en l’espace d’un trimestre entre Janvier et Mars 2020 ). Or il faut être, solide, solidaire, s’exercer à être serein, zen. Chaque citoyen(ne) du monde a vécu à sa manière le déferlement du coronavirus.

Les ouvriers, les paysans, les chefs d’entreprise, les travailleurs du secteur informel, les artistes, les musiciens, les enseignants chercheurs qui constatent l’arrêt des enseignements voire l’animation culturelle et scientifique, des encadrements de masters et de thèses, les leaders des partis politiques, des mouvements sociaux, religieux, les professionnels de la communication, etc. tous se sont adaptés au rythme du covid 19. Parmi eux, les personnels des services médicaux, sociaux, d’hygiène, d’environnement, de sécurité sont montés en première ligne. Des élans de solidarité ont été manifestés, des sursauts de dépassement, mais aussi des manifestations de peur, de stigmatisation, d’opportunismes politiques, sociaux, économiques, etc.

Covid 19 autour des Mamelles

A partir du Sénégal et plus précisément à partir des Cornes de l’Afrique, à Dakar, ville refuge (Dekk Raw) plus précisément, on a vécu ce que peut vivre un Sénégalais qui a une partie de sa famille ou des parents, voisins, amis, collègues dans chaque continent : l’annonce des cas, le suivi, le sauvetage ou parfois le décès des personnes qui ont été touchées par la calamité.

A partir du lieu d’observation et d’action (avec les mouvements citoyens, sociaux, politiques) il a été possible de noter quelques lenteurs ou hésitations, mais surtout des actions de bravoure, de courage, de compassion, des débats sérieux, polémiques, confus parfois, des cassures de destins liés symboliques (décès de Manu Dibango, le géant camerounais de l’afro jazz, de Pape Diouf géant du journalisme et management sportif, l’un à Paris l’autre à Dakar, deux Africains de la diaspora qui sont venus dans l’hexagone (la France), le premier musicien à Paris, dès l’époque coloniale, le second journaliste et manager, témoin et acteur dans la phase post coloniale. Banalisation de la mort ; enterrements, furtifs, deuil dans la solitude

Pour beaucoup, il ne sera pas facile de reprendre les esprits, mais on peut penser que l’humanité survivra au covid 19, comme elle a survécu aux guerres mondiales, aux pestes et aux autres fléaux ; mais le monde post coronavirus sera un autre monde (Yoro Dia in quotidien du 1er Avril 2020, n° 5134, p.3). Notre compatriote indique des leçons à tirer sur le plan de l’autosuffisance  alimentaire, du relèvement du plateau médical, etc.

Albert Sy, complice des années de braise, pour reprendre Hamidou Dia, autre complice et frère qui nous a devancé sur l’autre Rive,  a bien observé et analysé les pratiques, les effets liés au confinement des populations ; il a invité à inventer une communication spécifique, à l’adresse des populations contraintes de sortir  pour survivre  (cf Tribune du 1er Avril 2020, p.5)

Dans le même organe, sur la même page, Mohamed Ndjim expose les avertissements conseils d’Interpol  (Police des polices du monde), pour faire face aux troubles civils ou à des émeutes liées aux restrictions, à des inquiétudes relatives à l’alimentation , aux mesures de lutte, contre la maladie., etc. (article cité p.5)

Jacques Attali rappelle que chaque épidémie majeure, depuis des millénaires, a conduit à des changements essentiels dans l’organisation politiques des Nations et que naitra une culture qui sous-tendait cette organisation (in que naîtra ? Géopolitique 19 mars 2020).

La liste des leçons à tirer est longue, elle s’allonge et s’allongera. Un autre collègue Ndiaga Loum, juriste et politologue, souligne  l’impuissance des grandes puissances, surtout européennes, la revanche globale de l’idéalisme sur le réalisme, le paradoxe troublant de l’hyperpuissance chinoise, le déclin de l’hyperpuissance américaine face à un ennemi  imprévisible, le nouveau poumon des experts dans un nouvel ordre mondial à réinventer, la consolidation du lien familial et social paradoxalement rendue possible par la distanciation sociale ( le Témoin, 1er Avril 2020, p. 10).

Chacun pourra voir midi à sa porte.

III / Points de vues d’un :

  • Sénégalais organique,
  •  Panafricain pratique
  • Altermondialiste réveillé

Pour relever les défis et reprendre la route de l’histoire comme le préconisait C. Anta Diop, il y a plus 30 ans et depuis 20 ans par le mouvement altermondialiste, il faut une nouvelle civilisation, faite de lucidités et de solidarités. Il est symptomatique que, lors de l’édition de Mumbay, en Inde, en 2004 à laquelle j’ai assisté, participé, des panels de haut niveau ont eu lieu sur les enjeux de l’éducation et de la santé dans le monde.

Cela avait été bien perçu, à l’aube des indépendances africaines, au début des années 1960. Dans un document intitulé l’An I de l’indépendance du Sénégal, sur la voie africaine du socialisme, voici ce qu’indiquait le gouvernement du président Mamadou Dia (voir images d’illustration).

Près d’un demi-siècle après, les parties prenantes des Assises Nationales (2008-2009), avaient fait le diagnostic suivant, en ce qui concerne la gouvernance sociale, plus précisément dans les deux dimensions stratégiques que nous avons évoquées, à savoir l’éducation et la santé. Les recommandations suivantes avaient été formulées. (voir images d’illustration)

Or malgré la mise en place d’un groupe de travail et de suivi (GTS), force a été de constater que les parties prenantes qui sont arrivées au pouvoir politique n’ont pas mis en œuvre ni l’esprit ni les recommandations essentielles des Assises. Nous avons indiqué les manquements dans les Actes du Colloque, Pensez la Veille, 2013, édition Harmattan, pp. 101, 102 ; 103)

Gouvernance sociale

Education

L’instabilité du système ne permet pas d’améliorer les résultats. Pour illustrer la persistance de la crise, l’hebdomadaire, Nouvel horizon (15-21 octobre 2012,  p. 28-29) part du faux départ de la rentrée  scolaire  avec  les problèmes  d’infrastructures  (dans  la  capitale 12  écoles inondées  et  15 endommagées et 9 occupées par les victimes des inondations. Certains syndicats ont déjà versé dans la rétention des notes et appellent le gouvernement à respecter les accords de 2009 et 2012. Les contractuels de l’éducation, les vacataires, les sortants des écoles de formation, les étudiants, les enseignants, le personnel administratif, techniques et de service, depuis le préscolaire jusqu’au supérieur, expriment régulièrement leurs attentes, leurs revendications.

Les militants des secteurs non formel et informel restent sur leur faim en matière d’alphabétisation, d’éducation pour tous tout au long de la vie.

L’éducation c’est le savoir, savoir-faire, savoir-être et savoir-vivre ensemble. Une bonne politique éducative doit prendre en compte le formel, le non formel, l’informel.

Santé

Pour atteindre les objectifs 4-5-6 du Millénaire pour le Développement, le Sénégal devra, d’ici 2015, réduire la mortalité maternelle de ¾ et la mortalité infanto-juvénile de 2/3. Pour le moment les besoins non satisfaits en matière de planification familiale restent très élevés, parce qu’atteignant la barre de 32% (voir la contribution de Mme Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) à la 13e Assemblée Générale de la Coalition pour les Produits de la Santé de la Production, à Paris en octobre 2012 (in Journal  (in Journal Enquête 20-21 ; octobre 2012, p.4).

Les citoyens continuent de se lamenter sur le coût de la santé et l’accueil aux urgences.

Dialogue social et citoyen

Il est toujours en panne et demeure théorique même si les autorités de l’Etat continuent de rencontrer les mouvements sociaux chaque fois qu’il y a des menaces sur un secteur déterminé.

Ce qui illustre assez bien l’échec du dialogue citoyen et social, ce sont les difficultés dans le déguerpissement des commerçants sur la voie publique ou des marchands ambulants par l’Etat ou les municipalités ou des institutions ou alors l’exécution de démolitions de bâtiments dangereux pour la sécurité comme à l’université et demain sur les grands Axes de Dakar.

A suivre…

La première partie du texte est à lire ici : https://www./opinions/horreur-et-fecondite

 

VERSION WOLOF

Baabakar Jóob Buuba

MBAS mu dërkiis, ñàkk teggin tey jur tiiñalante ci biir réew mi ak ci bitim réew….

Naka la doomi Afrig yi war a taxawe ? Céy mbas  mee gudd tànk, moom mi fàqe Penku,  ca Wuhan, ca Siin, ca Asi, sóobu ci Afrig, ba ci Géeju Atlantig, daanu ci fii ci Ndakaaru (dëkk raw) ; ci Tànk (Wakaam, Ngor, Yoof) fekk ñu fi ! Balaa moo agsi, wëndéelu na, jaar Ërop, jaar Amerig ! Kon boog dab nañu, yëngal na jamono, yëngal àdduna wërngël  képp, wërngël këpp, wërngël këtt.

 Li bees

 Moonte ku xam jaar-jaari taarixu nit, xam ne du guléet musiba ak balaa xëppu ci gox, dëkk, réew, mbaa pàcc ci dunyaa. Li bees kay, moo di mbir mi ni mu gaawe, bette ak  law ; dëgg la, li ko waral moodi dem ak dikk bu gaaw te bare ci àddina, yéenekaay yu bées te ratax. Ak covid 19 tiitànge ak njàqare bare na, ñi faatu wax i nopp, moo xam góor, moo xam jigé. Mbas mii bàyyiwul ndaw te yab na mag, waxatumaak màggat. Ma nga doore Siin, faat fa ñu bare ; dàqe ji Tubaab yi Ërob ak Amerig, Naar yi yuuxu, sarxolle, mu mujj, dabsi nit ñu ñuul ñi, fii ci Afrig, fii ci Senegaal. Moone de doomi-Senegaal yi demoonañ ba yaakaar  ni dañoo tul, mbaa Yàlla ñoom rekk la bëgg.

 Li yëngu, li ko yëngal…

Li jaaxaal ñépp, boroom xam-xam yi, doktoor yi, fajkat yi ak njiiti réew yi, mooy mbas mi kenn xamul li ko sabab. Mbaa du gëstukat yu waane ñoo ko rëccal walla lu ñu sos la, te tey ko, walla ndax bëre ay ponkal la ci politig, walla koom-koom ? Xey-na dina mës a leer bés.

Li yëngu daal, li ko yëngal moo ko ëpp doole. Li ko yëngal nag, ndax ci njugub la jóge, mbaa meneen mala mu ñu doon jaay ca marse ? Koronaawiris ndax daa mel ni fel, mbaa teeñ, mbaa saxayaay ? Doom bi,  ci saxayaay lay dund walla ci xobu-garab ?

Xam-xamu seetantal dina ko mës a leeral. Li wóor mooy dugg na ci yaramu nit, di wàllaate, indaale yaram wu tàng ak sëqat su bon, dënn bu fatt ak bakkan buy xelli ak biir buy metti.

War nañoo xeex jàngoro ji, bëmëx ko ci biti. Réew yépp loolu la ñuy jéem.

Ñenn ni teel a fagaru, mel niki Siin, dem nañ ba bëmëx mbas mi ; ñi yéex a jóg, sàggan mel ni Itaali, Espaañ, Farãas, Amerig, waaru nañu, metti na lool ci ñoom, ña fa dëkk, juddoo fa, màgge fa, di fa tedd, ak ña fa ganesi mbaa wutsi wërsëg.

 Pexeyeek jumtukaay yi

Bi mbir nee faax, yenn réew yi mel ni Siin jiital xam-xam, xel ak caytu. Naka noonu dañuy ber ñi jàngoro ji laal, def ay lël, door di seet garab yu mën a indi tan.

Ci réew yu bare, am na ñu seen xel dem ci xam-xami Maam ya ak diine, ñu dem sax ba ni njaaxum yiy gën di bare ci àddina ñoo tax Yàlla mere ñu, delluwaat di cawe, ngir ñu  dellu ci dénkaane yi mu jaaraale woon ci Yonent yi.

Jar na nu jàng, jàngaat, sóobu ci, tanq ci woyu Sëriñ Musaa Ka, Xarnu bi, xarnu bi ñu génn (XXel), moom  bàyyiwul koom, aada, diine, mbaax ak xarbaax, tarixa, yoonu mucc, texe. Moonte war nañu fàttali, mbaa xamle ni, sunu Maam ya, waa Këmit, Misra, Esipt, ñoo jëkk a bind ci dund ak dee ; mbégte ak naqar.

 Fii ci Senegaal

Ci sunum réew, ki ko jiite, toog ci jal bi, Parsidã Maki Sàll, woote na waxtaan ak njiiti làngi polotig ak mbootaay yi ànd ak jamono yiy aar  liggéeykat yi, waxtaan ak dippite yi, ndawi réew mi ngir am lu mu yokk ci li mu xalaat ci bëre ak mbas mi. Ku ne def nga li la sa xel, xol, yaram, kàttan, mën-mën, pexe, gafaka may.

Gëstukat yi, fajkat yi, def nañu seen keem-kàttan, ba mbir mi am fu mu yem, jéggeegul dayo.

Bi mu agsee ba am fi weer, ñu gis ne laal na 195 nit, 40 % yi dañoo indaale doomu mbas mi,  dugal ko ci réew mi , 56 % dañu leen ko wàll, 4 % xamuñu fu mu ak naka la leen dabe. Loolu tax na, ñu war a gën a fagaru doonte xamuñu fépp fu mbas mi di jóge ; lii tamit la Porofesëer Musaa Seydi miy jiite xéex bi ci xam-xamu settantal ak paj denkaane.

Ñi koy jàppale ci caytu gi ak jumtukaay yi, doktoor Ablaay Buso, Alfa Sàll ak Mamadu Jara Béey dalal nañu xel yi, joxewaale ay ndénkaane yu ñu mën a may ñu mucc ci. Dëgg la, am na doomi réew ñu ci jot a faatu, am ci ku doon ku am tur, fulla ak faayda ci réew mi ak ci bitim-réew, mu di Paap Mabaaba Juuf, ku ñu ràññe ci xam-xamu tàggat yaram, ak ci gunge xale yi ci futbal, dem ba jiite ekibu Màrsey, ca Farãas.

Ëllëgu jàmm, tinkeeku ak tabaxaat

Li am ba des moo di sàggan baaxul, wér-gi-yaram, jàng ak xam-xam war nañu leen sédd bu baax a baax. Ñu dellusi ci li mag ñu baax ñi dénkaane woon, fexe ba liy génn  ci pénc yi ak lël yu bare yi nuy amal, nu def leeni  jëf. Su boobaa luñu bett, ñu dékku ko, ci lu gaaw. Dëkk ci  fàtte, gàtt xel ak réccu ñoo ànd.

Gëstukat yi am nañu sas bu réy, war nañu gën di waxtaan ci seen biir, di wax ak ñiy jiite ci yeneen fànn.

Mbokk yi, at mii, nar na gudd tànk lool !Mu ngi mel na fasu benn tànk « rëkkal mba ma rëkk», nitu guddi ! Njuuma jaa ngook ! Am na ñu mu jaafurloo, mel ni Tubaab yiy wax nañu gaaw wuti garab, ñakk bu bees, jéemantu ko ci nit ñu ñuul ñi. Taat wuy tàkk moom kenn mënu ko solal tubey, kërandoom du set.

Doomi réew mi, doomi àddina, jaaxle nañu ! Ku moytuwul nag tam sa moroom dëmm, tam sa mbokk nóoxoor

 Lu mën a dindi jaaxle ?

Xana daal ñu dal, gën a njàccaar, yokk caytu gi, jàppoo ci fagaru gi, paj mi. Nu jeexal ci seetlu bi : réew yi ci muccagum as tuut, ci Afrig mel ni Lësotoo, Komoor, Malawi, Sudaan, Sawo Tome bokk nañu ci yi duggagul, mbaa yi sore xëccoo ak buuxante yu metti ci biir àddina. Kon boog nanu gaaw ci teggi tànk ci benn yoon, teg tànk bu bees, bu gën, te àndandoo jublu ci tabax Bennoo Afrig ci Mbokk.

Nañu Taxaw Temm, am Pasteef, tegu ci Yoonu Askan Wi, Déggoo ngir Bokk, Bëre, Daan.

*Baabakar JÓOB Buuba, Njiitu Mbootaayu Doomi Afirig yiy yëngatu ci Liifant ak Njàngum mag ñi, PAALAE (Pan African Association for Literacy and Adult Education) te nekkoon njiitu An@fa di bànqaasu PAALAE fii ci Senegaal  

 

VERSION PORTUGAISE

Africanos Perante a Covid

Finalmente, apanhou os Negros aqui em África, penetrou no Senegal, onde os habitantes pensavam que eram invulneráveis, imunes a todo o mal, ou que eram os escolhidos de Deus.

Esta pandemia veio de longe, escapou do Oriente, da Ásia, da China, da província de Wuhan para invadir África e aterrar em Dakar, na península de Cabo Verde, que parece um pé gigante na água, ligando o continente africano ao Oceano Atlântico. Este pé de gigante cobre Yoff, Ouakam, Ngor, a ponta das Almadies.

Antes de nos invadir, arrastou-se pelo caminho, passando pela Europa, pela América! Agora, ela nos abala, abala o mundo e abala o planeta.

Para os historiadores, esta não é a primeira vez que o infortúnio se abate sobre uma localidade, uma região, um país ou um buraco no mundo. O que é novo é a rápida propagação do vírus, favorecida pela força, a escala das trocas, a multiplicidade dos meios de transporte e de comunicação.

A psicose aumentou, e as vítimas, homens, mulheres e crianças, são múltiplas. É verdade que são os idosos e os que sofrem de doenças crónicas que estão em maior risco.

Está a aterrorizar a China, está a perseguir europeus e americanos, os árabes estão a gritar roucos. Finalmente, apanhou os negros aqui em África, penetrou no Senegal, onde os habitantes pensavam que eram invulneráveis, imunes a todo o mal, ou que eram os escolhidos de Deus.

O que surpreende o mundo, os especialistas, os médicos, os curandeiros, os chefes de Estado, é que a COVID é espantosa, confusa. Ninguém parece saber de onde vem. Foram os investigadores imprudentes que o deixaram escapar, ou é uma armadilha, ou mesmo o resultado de uma luta política ou económica? Talvez um dia descubramos.

Não devemos acordar um leão surdo, cego e adormecido. Será um morcego que o despertou do sono ou outro animal vendido no mercado?

É uma pulga, um piolho ou uma erva daninha? Será que vive na erva, na folha? A continuação da investigação irá um dia edificar-nos. O que é certo é que entra no corpo humano, é contagioso, causa febre e tosse seca, respiração difícil, corrimento nasal e diarreia.

O que é urgente é combater o flagelo.

Todos os países estão a trabalhar nesse sentido.

Alguns tomaram medidas preventivas e de protecção, como a China. Expulsaram a pandemia do seu território, outros que tardaram em reagir, como a Itália, a Espanha, a França e a América, estão perplexos com o que lhes está a acontecer. O golpe é muito duro para aqueles que aí nasceram, cresceram e conseguiram e mesmo para os estrangeiros e para aqueles que lá estão para trabalhar e ganhar dinheiro.

Soluções e Meios

Isto esta coisa não se incomodou, países como a China avançaram com perícia, inteligência e investigação. Como resultado, colocaram os doentes em quarentena, decidiram pela contenção e começaram a procurar uma cura que pudesse ser benéfica.

Em muitos outros países algumas pessoas pensaram nas receitas tradicionais e na religião, chegando ao ponto de dizer que a corrupção moral dos homens despertou a ira divina e pregam um retorno aos preceitos ensinados pelos profetas.

É tempo de ler e reler « Xarnu bi », o belo poema de Serigne Moussa Ka que descreve a crise económica do final dos anos 20 e início dos anos 30 do século passado (século XX). Nada omitiu, seja economia, cultura, religião, costumes, tradição, fraternidade, a voz da salvação, do cumprimento e da felicidade. Além disso, devemos recordar ou fazer saber que os nossos antepassados, os de Kemit, Misra e do antigo Egipto, foram os primeiros a falar de vida e morte, alegria e tristeza.

Aqui no Senegal

No nosso querido país, o Presidente Macky Sall trocou impressões com os líderes da oposição política, sindicatos, sociedade civil e membros do Parlamento para obter as suas opiniões na luta contra a pandemia. Todos deram o que puderam em termos de conhecimentos, meios e recursos.

– Investigadores e médicos deram o seu melhor até o vírus ter sido controlado e não ter atingido proporções preocupantes.

– Após um mês de presença do vírus no Senegal, verificou-se que 195 pessoas foram infectadas, 40% são casos importados, 56% são contactos, 4% são de transmissão comunitária, ou seja, o local e a origem da contaminação permanecem desconhecidos.

É por isso que é tempo de agir, porque se não sabemos de onde vem a contaminação, temos de intensificar a prevenção, os cuidados, o tratamento e o acompanhamento, através de uma investigação aprofundada. É isto que o Professor Seydi, que coordena a luta contra a COVID, recomenda.

Aqueles que o apoiam nas áreas da investigação e da logística, Dr. Abdoulaye Bousso, Alpha Sall e Moussa Diarra Bèye, tranquilizaram a população e deram conselhos que podem salvá-la. É verdade, há senegaleses que perderam a vida aqui e no estrangeiro, entre eles Pape Mababa Diouf, um homem de honra e valor, uma figura de destaque no mundo desportivo, de renome nacional e internacional, um grande educador e agente de jogadores, indo até à gestão do clube de futebol Olympique de Marselha (OM), em França.

De que será feito amanhã ?

A negligência é fatal, o esquecimento permanente, a estupidez e o arrependimento andam de mãos dadas; a saúde, a educação, o conhecimento e a perícia são prioridades que devem ser levadas a sério.

Precisamos de voltar aos ensinamentos dos antigos sábios, realizar consultas mais frequentes e traduzir conclusões e recomendações em acções. Então, poderemos lidar com o inesperado, sempre e o mais rapidamente possível.

Os investigadores têm um grande desafio à sua frente, devem ter mais intercâmbios entre si e discussões com os líderes e portadores de questões de outras áreas da vida.

Caros concidadãos desta aldeia global, este ano vai ser longo e muito longo. Parece um vampiro, um gnomo, o cavalo do diabo, a coxear na sua única perna e a não oferecer qualquer hipótese aos noctívagos teimosos.

Ali está o monstro! Assustou algumas pessoas, como alguns brancos que dizem que é urgente encontrar um novo remédio ou mesmo uma vacina, que tem primeiro de ser testada nos negros. Devemos responder com desprezo ou protesto? O que é certo é que não podemos cobrir nádegas em chamas, a ideologia colonial ainda está presente na Europa.

Os senegaleses, como toda a gente, todos os homens do mundo estão preocupados! Se não tivermos cuidado, arriscamo-nos a chamar antropofágico ao nosso semelhante e a considerar o nosso parente um feiticeiro.

O que podemos nós fazer?

Manter a calma, ser lúcido, mais perspicaz, reforçar a investigação, a coesão e as sinergias, melhorar a prevenção e os cuidados de saúde.

Terminemos com esta observação: os poucos países que ainda não foram seriamente abalados pela COVID em África, como o Lesoto, Comores, Malawi, Sudão, São Tomé e Príncipe, estão entre aqueles que estão relativamente longe do choque da concorrência e das rivalidades da globalização, portanto, aqueles que não estão totalmente integrados. Quer isto dizer que todos os países africanos devem levantar um pé, apressar-se a mudar de direcção para construir uma África unida na fraternidade.

Não baixemos a guarda depois do apocalipse.

Permaneçamos mobilizados ao serviço dos povos, permaneçamos determinados e abertos. Unidos, vamos vencer.

Texto escrito em Wolof por Babacar Diop Bouba, presidente do PAALAE, ex-presidente da ANAFA

Coordenador Adjunto do Projecto de História Geral do Senegal Antigo Provedor da UCAD

– Tradução em francês pela Sra. Sy Khady Falll Coulibaly com o apoio do Secretariado do Programa « Resposta Comunitária Educativa e Libertadora » e da equipa Seneplus.

-Ilustrações de Ousmane Ndongo, Director Executivo da An@fa

 

VERSION ALLEMANDE

Die Afrikaner und der COVID 19

Diese Pandemie ist von weit hergekommen, sie kam aus dem Osten, aus Asien, aus China, aus der Provinz Wuhan und ist nun in Afrika eingefallen, hat in Dakar angedockt, auf der Kapverdischen Halbinsel, die – gleich dem Fuß eines Riesen im Wasser – das afrikanische Festland mit dem Atlantischen Ozean verbindet. Dieser Riesen-Fuß erstreckt sich über die Viertel Yoff, Ouakam, Ngor und die Almadie-Spitze.

Sie ist schleichend über Europa und Amerika gekommen, bevor sie bei uns einfiel. Jetzt überflutet sie uns, lässt die Welt in ihren Festen wanken und den Planeten erzittern.

Für die Historiker ist es nicht das erste Mal, dass ein Unglück einen Ort, eine Region, ein Land oder einen Flecken der Welt heimsucht. Neu ist aber die Schnelligkeit, mit der sich das Virus ausbreitet, noch verstärkt durch die Masse und das Volumen der Beziehungen und durch die Vielzahl der Verkehrs- und Kommunikationsmittel.

Die Psychose wird immer stärker, die Opferzahlen, Männer, Frauen und Kinder, steigen unablässig. Tatsächlich sind es vor allem ältere Menschen und chronisch Kranke, die besonders in Gefahr sind.

Sie füllt China mit Schrecken, sie verfolgt die Europäer, die Amerikaner, die Araber, die sich die Lunge aus dem Hals schreien. Schließlich hat sie die Schwarzen eingeholt, hier in Afrika, sie ist in Senegal eingedrungen, wo die Bewohner dachten, sie seien unverwundbar, immun gegen alles Böse, oder sie seien die Erwählten Gottes.

Erstaunt sind die Welt, die Experten, die Mediziner, die Heiler, die Staatschefs darüber, dass der COVID umwirft, aus der Bahn wirft. Niemand scheint zu wissen, woher er kommt. Sind es vielleicht unvorsichtige Forscher, die ihn haben entwischen lassen, oder ist es ein abgekartetes Spiel, oder ist es vielleicht sogar das Ergebnis eines politischen oder wirtschaftlichen Kampfes? Vielleicht wird man es eines Tages wissen.

Man darf aber nicht den tauben, blinden und schlafenden Löwen wecken. War es eine Fledermaus, die ihn aufgeweckt hat, oder ein anderes auf dem Markt verkauftes Tier? War es ein Floh oder eine Wanze oder ein Unkraut? Lebt das Virus im Kraut, im Blatt? Intensive Nachforschungen werden es uns eines Tages sagen können. Was aber sicher ist: es dringt in den menschlichen Körper ein, es ist ansteckend, es kann Fieber und trockenen Husten auslösen, Atemnot und dazu Nasenlaufen und Durchfall.

Was jetzt Not tut, ist es, die Seuche zu bekämpfen. Alle Länder sind mit Energie dabei.

Die einen, wie China, haben präventive und schützende Maßnahmen ergriffen. Sie haben die Pandemie aus ihrem Territorium verjagt. Die anderen, die zögernd reagiert haben, wie Italien, Spanien, Frankreich und Amerika, sind entsetzt sind darüber, was ihnen widerfährt. Es ist ein harter Schlag für alle, die dort geboren sind, die dort aufgewachsen sind, aber auch für die Ausländer und diejenigen, die dorthin gegangen sind, um zu arbeiten, um ihren Lebensunterhalt zu verdienen.

Dieses Ding hat sich gemütlich eingerichtet. Länder wie China haben vor allem die Expertise, die Intelligenz und die Forschung vorangestellt. Sie haben konsequent die Kranken unter Quarantäne gestellt, eine Abschottung entschieden und die Forschung nach einem wirksamen Heilmittel begonnen.

In vielen anderen Ländern besinnen sich manche auf die Rezepte der Großmütter und auf die Religion und behaupten, dass die Schandtaten der Menschen den göttlichen Zorn hervorgerufen hätten und dass es dringend notwendig ist, zu den Glaubenslehren der Propheten zurück zu kehren.

Jetzt ist es an der Zeit, „Xarnu bi“ zu lesen, dieses schöne Gedicht, in dem Serigne Moussa Ka die Wirtschaftskrise am Ende der zwanziger und Beginn der dreißiger Jahre des letzten Jahrhunderts beschreibt. Nichts hat er ausgelassen: die Wirtschaft, die Kultur, die Religion, die Sitten und Gebräuche, die Tradition, die Bruderschaften, die Stimme der Rettung, der Verwirklichung und der Seligkeit. Weiterhin möchten wir daran erinnern oder zur Kenntnis bringen, dass unsere Urahnen, jene von Kemit, von Misra, aus dem alten Ägypten, die ersten waren, die über Leben und Tod, Freude und Leid nachgedacht und sie erörtert haben.

In unserem teuren Land hat der Präsident Macky Sall mit den Verantwortungsträgern der politischen Opposition, der Gewerkschaften, der Zivilgesellschaft, den Abgeordneten des Landes gesprochen, um ihre Meinung für den Kampf gegen die Pandemie zu erfragen.

Die Forscher und die Mediziner haben ihrerseits ihr Bestes getan, um die verheerenden Folgen des Virus einzugrenzen und eine unkontrollierte Ausbreitung zu verhindern.

Einen Monat nach dem Eindringen des Virus in Senegal waren 195 Personen infiziert. 40 % waren eingeführte Fälle, 56 % Kontaktfälle und 4 % unbestimmter Herkunft, bei denen die Ansteckungsquelle nicht bekannt ist.

Es ist an der Zeit, Maßnahmen zu ergreifen, denn wenn man nicht weiß, woher die Ansteckung kommt, müssen mit Hilfe eingehender Forschung die Vorbeugung, die Behandlung und die Nachsorge intensiviert werden; dies empfiehlt der Professor Seydi, der die Maßnahmen des Kampfes gegen den COVID koordiniert.

Die Ärzte, die ihn im Bereich der Forschung und der Logistik unterstützen: Abdoulaye Bousso, Alpha Sall und Moussa Diarra Beye, haben das Vertrauen der Bevölkerung und erteilen wichtige Ratschläge, die zu ihrer Rettung beitragen. Es ist wahr, dass Senegalesen ihr Leben verloren haben, hier und in anderen Ländern, unter ihnen war Pape Mababa Diouf, ein Mann der Ehre und der Werte, eine Berühmtheit der Sportwelt mit nationalem und internationalem Ruf, ein großer Erzieher und Ratgeber der Fußballer, der seinerzeit den Olympic Fußballclub von Marseille in Frankreich gemanagt hat.

Nachlässigkeit ist tödlich – das ständige Vergessen, die Dummheit und das Bedauern gehören zusammen; die Gesundheit, die Bildung, das Wissen und die Expertise sind Prioritäten, die sehr ernst genommen werden müssen.

Wir müssen uns auf die Lehren unserer alten Weisen besinnen, uns häufiger absprechen und die Ergebnisse und Empfehlungen in Taten umsetzen. So können wir mutig dem Unvorhergesehenen entgegentreten, jedes Mal und so schnell es geht.

Die Forscher stehen einer großen Herausforderung gegenüber, sie müssen noch mehr untereinander und mit den Meinungsführern und Entscheidungsträgern auch aus anderen Lebensbereichen diskutieren.

In diesem globalen Dorf wird dieses Jahr lang werden, sehr lang sogar. Es ähnelt einem Vampir, einem Gnom, dem Pferd des Teufels, das auf seinem einzigen Huf hinkt und den unbelehrbaren Nachtbummlern keine Chance gibt.

Da ist das Monster! Es lässt manche Leute ausflippen, wie diese Weißen, die sagen, dass schnell ein neues Heilmittel oder sogar ein Impfstoff gefunden werden muss, dass man diesen zuerst bei den Negern ausprobieren muss. Soll hier die Antwort Verachtung sein oder Protest? Sicher ist, dass man keine brennenden Popacken ankleiden kann. Die Kolonialideologie ist in Europa immer noch präsent.

Die Senegalesen, wie auch alle Menschen auf der ganzen Welt, sind besorgt! Wenn wir nicht aufpassen, könnten wir in eine Situation kommen, in der manche einen Nachbarn als Seelenfresser oder aber einen Verwandten als Hexer bezeichnen könnten.

Was können wir tun? Die Ruhe bewahren, luzide sein, einen besseren Durchblick erlangen, die Forschung, den Zusammenhalt und die Synergien verstärken, die Vorbeugung und die Behandlungsmethoden verbessern.

Wir wollen mit einer Beobachtung schließen. Die wenigen afrikanischen Länder, die noch nicht maßgeblich vom COVID betroffen sind wie Lesotho, die Komoren, Malawi, Sudan, Sao Tomé, gehören zu den Ländern, die relativ weit vom Aufeinanderprallen der globalisierten Konkurrenz und Rivalitäten entfernt und nicht komplett integriert sind. Dies bedeutet für uns, dass die afrikanischen Länder den Fuß vom Gas nehmen und schnell die Richtung ändern müssen, um ein geeintes und brüderliches Afrika aufzubauen.

Lasst uns nach der Apokalypse nicht die Wachsamkeit verlieren.

Bleiben wir immer in Aktion im Dienst der Völker, bleiben wir bestimmt und offen. Geeint werden wir es schaffen.

Article : Les Africains et le COVID 19

Par Professeur  Babacar Buuba Diop Président de l’Association Panafricaine pour l’Alphabétisation et l’Education des Adultes (PAALAE)

Traduction en allemand par Ute Gierczynski-Bocandé

 

VERSION ANGLAISE

HOW SHOULD AFRICANS FACE COVID ?

Behold the pandemic that comes from elsewhere. It travelled from the East, Wuhan in China, Asia; invaded Africa via the Atlantic to dock and disembark in Dakar; then it strolled down to Ouakam, Ngor, Yoff, just to find you. Well before invading us, it dragged along the way passing through Europe and America. Now, it is overwhelming us, making the world wobble and shaking up the whole planet.

The Novelty

Yet, we know and the history of humankind will concur that this is not the first time that misfortune has befallen a locality, a region, a country, a middle of nowhere. What is new, however, is the abruptness, the velocity and the spread of the virus. Let’s just agree then that the reason is the back and forth in the world between countries because of the information and communication technologies.

Psychosis has worsened. The dead? Don’t even ask. They can be men or women. The pandemic leaves noone untouched, neither child nor adult. I don’t need to mention the elderly. It strikes everywhere. Starting in China, it chased Whites in Europe and America; reached Arabs who started screaming and bawling; and, finally, it has caught up with the Blacks in Africa, even here in Senegal, where the locals thought themselves invulnerable, immune to all evil, the Chosen Few.

The Scary Thing

What amazes the world, experts, doctors, healers, presidents with this COVID, is that noone right now can tell its origins. Noone knows where it was born. Was it fearless researchers who let it escape or is it a set-up, a political or economic weapon? Perhaps, one day we will know.

They say do not wake up a sleeping lion. Is it a bat that woke it up from its sleep or another animal in the marketplace?

Is it a flea, louse or weed? Does the virus live in weeds on a leaf? In-depth research will one day edify us. One thing is sure; it gets into the human body! It is contagious! It causes fever and a dry cough, difficulty in breathing in addition to a runny nose and diarrhoea. We have to fight the disease and rid the world of it.

Every country is trying its best but, for the moment, without success. Some have employed preventative and protective measures like China. They managed to chase the pandemic out of their territory. Others have been slow to follow their example, like Italy, Spain, France and America are thunderstruck; the shock is very hard for those born there, grown up there and made a success of their lives and even for foreigners, the ones who are there for work to earn some money.

Solutions and Means

This thing is now at ease being where it is; countries like China have put forward expertise, intelligence and research. As a result, they quarantined the sick, decided to confine them and started looking for a remedy that could be beneficial.

In many other countries, some reverted to potions invented by their grandmother and religion, saying that all these are the result of human turpitude that caused divine wrath to arise and preaching for a return to the precepts (scriptures) taught by prophets.

It is time to learn, re-learn, draw and engage the light of the teachings of Serigne Moussa Ka included in his poem ‘Xarnu bi’ (20th century). He has left nothing out, whether it be the economy, culture, religion, habits and customs, tradition, brotherhood, the voice of salvation or salvation and bliss. We must also remember and let it be known that our Ancestors, those of Kemet, Misra and Egypt, were the first to talk about life and death, about joy and pain.

Here in Senegal

Here, back home, the chief leader of the country, who has sovereign power, President Macky Sall, called for a dialogue. He met Opposition leaders, civil society organisations, trades unions; he also had exchanges with members of Parliament and the youth of the country to enrich and bolster his ideas to fight the pandemic. Everyone offered what they could: knowledge, empathy, strength, experience, power, solutions and money.

– Researchers, doctors did their best until the virus was, more or less, brought under control and did not reach worrying levels.

– A month after the virus was present in Senegal; it was found that 195 people were contaminated: 40% are imported cases; 56% so-called contact cases; 4% from community transmission, meaning that the location and the source of the contamination remain unknown.

This is why it is time to act, because if we don’t know where the contamination comes from, we must intensify prevention, through in-depth research and medicine, following the recommendations of Professor Seydi, coordinating the fight against Covid-19.

Those who support him in the research’s fields and logistical means, Doctors Abdoulaye Bousso, Alpha Sall and Moussa Diarra Beye, reassured the population by giving advice that may save their lives. There are, for sure, some Senegalese who died from Covid-19, like Papa Mababa Diouf, a man honourable and worthy (fulla ak fayda), a leading figure in the

world of sport, well known internationally, a great educator and football agent, who became the president of French football club Olympique de Marseille in France.

A Better Future, Resilience and Reconstruction.

In short, neglect is fatal. Good health, education, knowledge and expertise are the priorities that need to be taken seriously.

We have to go back to the teachings of the ancient wise people, holding consultations and meetings more often and transforming conclusions into action. Then, will we be able to face the unexpected at any time and as soon as it happens. Permanent forgetfulness, stupidity and regret go hand in hand.

Researchers have a great challenge ahead. They have to have more exchanges with each other and open their discussions to experts in other fields.

Dear Friends, this year will be full of twists and turns. It will be a long way to go. It looks like a vampire, a gnome, and a devil’s horse, limping on his single paw and offering no chance to stubborn night owls.

Here is the monster! It freaked out some, like those white people who say it is urgent to find a new remedy, a vaccine and to try it out on Black people first. Fact, you can’t dress burning buttocks; the colonial ideology is still present in Europe.

The Senegalese, like everyone else throughout the world, are worried! If we are not careful, we will start calling our neighbour a sorcerer and our relative an anthropophagy.

How to get rid of this dread?

By staying calm, being shrewder, developing more research, social cohesion, prevention and healthcare.

Let us finish with this observation. The rare countries which have not yet rubbed themselves up against Covid-19 in Africa, such as Lesotho, the Comoros, Malawi, Sudan and Sao Tome, are among those which are relatively far from the centre of globalisation and are not fully integrated into globalisation. That is to say that all African countries must ease off, hasten to change direction and join forces to build an Africa united in brotherhood (sisterhood)

Let us be resolute! Let us engage in self-sacrifice! Let us put ourselves in the service of the people, united to fight and win together!

Translated into English by  Mansor Sy, Artist Architect

Text written in Wolof by Babacar Diop Bouba, president of PAALAE, ex-president of ANAFA

Translated into French by Mme Sy, Khady Falll Coulibaly

Illustrations Ousmane Ndongo, Executive Director of An @ fa







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