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Covid-19 : Pour Un Nouveau Depart (par Soumaré Sekhou )

A temps nouveau, situation nouvelle !Il faut des mesures fortes d’autant plus que le monde nous a montré son vrai visage.La France nous dit qu’elle ne nous donnera plus de médicaments, et garde toujours un œil sur notre monnaie.La Banque Mondiale et le FMI refusent d’annuler la dette et pourtant continuent de nous prêter pour mieux nous asservir.Et la Chine nous demande des licences de pêche et des terres arables.Et seul, abandonné de tout le genre humain dont on traine l’implacable anathème, on trouve sur notre chemin la misère et la souffrance du peuple.

Nous avons beaucoup donné croyant naïvement que ces derniers seraient reconnaissants mais apparemment c’est des gens avides, compétitifs, inhumains, toujours insatisfaits et égoïstes. C’est à la limite des ogres à la peau d’ours.Si l’on reste les bras croisés, croyant au père noël, l’avenir sera très sombre pour nous et nos enfants et l’Afrique ne s’en relèvera jamais.En ouvrant les yeux, on se rend compte que nous sommes sur une terre immensément riche.Alors travaillons, prenons de la peine, C’est le fonds qui manque le moins.Remuons, creusons, fouillons, bêchons; ne laissons nulle place où la main ne passe et repasse car seul le travail libère.La crise sanitaire entrainera à coup sûr une crise économique et humanitaire qui aura comme conséquence un accroissement de la pauvreté, de la prostitution, de l’insécurité, du banditisme, une instabilité politique et même un coup d’état, une guerre civile ou un génocide pour certains pays.Face à cette vulnérabilité, ces gens avides viendront une nouvelle fois se partager l’Afrique. Ils ont encore la nostalgie de la balkanisation lors du traité de Berlin.Ils sont pressés de venir nous prêter de la monnaie pour mieux nous asservir.Tout ceci pour nous imposer :la légalisation de l’homosexualité ;la Dévaluation de la monnaie ;la Dépossession des terres arables ;l’achèvement de la privatisation de l’état ;le Retour de l’esclavage.Nous n’avons plus le droit d’être des spectateurs ou des laissés pour compte.Nous avons beaucoup de potentiels :des ressources humaines de qualité, population jeune et en bonne sante physique et intellectuelle ;des ressources naturelles : des terres arables, une mer poissonneuse, du soleil, des fleuves, de l’or, du zircon, des phosphates, du fer, parcs, forêts, gaz, pétrole, un bon climat, de la bauxite etcde bonnes institutions, une bonne organisation territoriale, une stabilité politique, un pionnier dans le continent en matière d’éducation ;une organisation religieuse : des Tarikhas, us et coutumes, l’église ;une organisation militaire qui a eu à faire ses preuves partout dans le monde;une diaspora dynamique.Tout pour être suffisant, autonome et nourrir le reste du monde.Il nous suffit juste de tout démolir pour tout reconstruire à notre image avec de nouveaux fondamentaux tout en préservant les acquis.

Les mesures fortes à entreprendre :Commencer par le développement du secteur primaire et associer l’armée et les religieux : il faut disposer de champs, de navires de pêche ou se retrouveront militaires, religieux et civils.

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Ensuite penser au secteur secondaire pour la transformation de ces produits : faire renaitre les défuntes sociétés telles que la SOTIBA, SODEFITEX, BATA, les sociétés de transformation du poisson …

Relever le plateau médical et créer des industries pharmaceutiques ;

Transformer notre administration pour en faire une administration de développement : la Douane, Impôts et domaines, les ministères, la justice, l’armée…

Ce pays doit devenir un hub pour l’éducation et la formation, conserver son titre de pionnier en la matière. D’ailleurs le ministère de l’éducation doit se transformer en entreprise lucrative pour organiser ce marché qui a besoin de transport, de nourriture, de matériels pédagogiques. Tous ces supports doivent être gérés par nous même. Nous pouvons nous même faire des cahiers, des stylos, des livres, des ordinateurs. Créer dans chaque département des écoles de référence comme le prytanée militaire, l’école Mariama Ba et le lycée scientifique d’excellence de Diourbel. On perd beaucoup de temps à l’école d’où des classes à fusionner : CI et CP ; CE1 et CE2 ; 6e et 5e lycée, 1ere et terminal, ramener le système LMD à 4ans et revoir la durée de la formation en médecine pour mettre l’accent sur les spécialisations.Revoir notre sport pour en faire un sport de développement : réinventer les navetanes, les UASSU, associer ASFA, Police et les autres ;

Il nous faut et surtout avoir notre monnaie nationale, et faire de la BCEAO une banque de développement qui accompagne prioritairement les opérateurs économiques locaux ;

Créer des banques islamiques : Mouride, Tidiane, Layenne, Niassene etc ;

Revaloriser l’usage de nos langues locales, il n’est même pas joli de constitutionnaliser que pour être président dans ce pays il faut parler français ;

Nationaliser les sociétés de souveraineté telles que : la SONATEL, eau, électricité ;

Arrêter les licences de pêche, mais aussi l’arachide, noix de cajou ou anacarde ne doivent plus en grande partie être vendus qu’aux chinois ;

L’état devra avec le COSEC acquérir des armements pour le transport de marchandises dans la sous région et en Afrique. Mais aussi faire revivre tous ces ports à l’intérieur du pays et s’il le faut créer des ports secs.

Il nous faut élargir l’ASECNA à tous les pays africains, asseoir une bonne compagnie aérienne et ressusciter Air Afrique. On dit souvent que l’africain est un mauvais gestionnaire mais cela est totalement faux. Car « qui veut tuer son chien l’accuse de rage ». Air Afrique gênait et il fallait la liquider, et c’est fait.

Les transports urbains et inter urbains doivent être modernisés en créant une plateforme pour la réservation et l’achat de billet en ligne ou via les transferts d’argent. Moderniser les gares comme ça se fait partout dans le monde avec des heures de départ en partenariat avec les acteurs concernés.

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Le transport ferroviaire doit faire parti des grands chantiers pour renforcer l’intégration sous-régionale et africaine.

Il faut reformer la durée du travail de même que les jours fériés et arrêter de copier la France. Il nous faut travailler 40heures au minimum par semaine, travailler la nuit et même le dimanche. Il ne faut pas non plus bloquer ce pays parcequ’il y’a ascension, assomption, Gamou ou Magal. Que les concernés aillent célébrer et les autres n’ont qu’a garder la maison. C’est des sacrifices à faire.

La presse quatrième pouvoir doit jouer son véritable rôle d’éveil des consciences ou de conscientisation des masses. Relever le niveau des débats, informer juste et vrai, éduquer, alerter. Il faut une presse de développement et non dominée uniquement par les divertissements, le sensationnel ou l’émotionnel. La presse ne doit pas seulement être intéressée par le train qui n’arrive pas à l’heure. Il faut enfin une économie de la presse pour le développement de ce secteur.

Le Sénégal a toujours été une puissance diplomatique, il faut que ce rôle de locomotive soit restauré en exigeant d’abord la libération immédiate de Lamine Diack, régulariser tous les sans papiers dans tous les pays du monde. Et plus tard voir comment éliminer les visas comme ça se fait avec le Maroc, sinon exiger la réciprocité.

Sur le plan de la médecine, il faut intégrer la médecine traditionnelle et créer l’OAS (Organisation africaine de la santé) pour tout ce qui est médecine traditionnelle africaine. Il faut achever les recherches scientifiques qui sont dans les tiroirs sur les médicaments avec nos plantes.

L’état doit gérer sa distribution elle même, cela permettra de mieux suivre les prix. Il faut remettre sur la table la SONADIS : pour la promotion de la consommation locale, la motivation du producteur local. Cela permettra de centraliser la production, les achats, la distribution et les ventes.

Au niveau des marchés, il faut un directeur du marché avec des managers qui s’occuperont de la classification par catégories de marchandises, de la location des places et de la récupération des taxes et qui sera d’ailleurs dématérialisée pour éviter toute corruption et assurer la transparence. Une partie sera réservée à l’entretien des lieux et à la rémunération du personnel.

Revoir les exonérations et les régimes douaniers surtout concernant les entreprises franches d’exportation. Un exemple aujourd’hui il y’a du poisson c’est parce que la douane a appuyé sur un levier à savoir bloquer les exportations. Donc toutes les entreprises franches d’exportation ont été obligées de mettre leur production sur le marche intérieur.

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Le trésor doit rependre son rôle d’antan pour payer lui-même les salaires et les bourses des étudiants. C’est le moment d’optimisation. Faire en sorte que plus rien ne se crée, plus rien ne se perd mais de tout transformer par nous.

Donner à la Chambre de Commerce toute son envergure, pour immatriculer tous les agents économiques, les accompagner par des subventions, des méthodes de prospection et même investir dans leur business pour un partenariat public prive. Et enfin après 3ans ou 5 ans maximum leur demander une contribution.

La monnaie : un levier de tailleElle est la clé pour avoir un véritable décollage économique. La quantité de monnaie en circulation dans nos économies est très limitée, en plus les banques commerciales sont sur-liquides et ne financent pas les entrepreneurs locaux sinon à des taux excessifs.Il faut que les économistes se mettent à l’œuvre pour la mise en place d’une haute autorité monétaire qui aura en charge la création, la gestion et la logistique monétaire sous la supervision des autorités politiques, militaires et religieuses.Pour la relance de l’économie, il est impératif d’avoir sa propre monnaie à l’échelle nationale, sous-régionale et africaine.Il ne s’agit pas de créer de la monnaie ex nihilo, mais plutôt de créer, de prêter et ensuite de détruire les remboursements.Au préalable, il faut booster la production du secteur primaire et secondaire.Consommer ce que nous produisonsLimiter les importationsRéduire nos dépenses

Les postes de direction dans l’administration devraient être électifs, dépolitisés et confiés à des agents assermentés ou tout manquement sera sanctionné par un renvoi. Les conseils d’administration seront occupés par des groupes politiques, religieux et militaires à la fois.

Il nous faut optimiser sur tous les plans en étant désormais présent sur tous les marchés :Marché des biens et servicesMarché des capitauxMarché interbancaireMarché obligataire

On n’a pas besoin de nouveaux plans, tous les plans sont disponibles. Il faut juste une bonne exécution. Donc ici l’état peut élaborer ou même confier l’élaboration du plan à des experts, ensuite confier l’exécution à l’armée et le suivi aux religieux et lui assurera la supervision.Cette pandémie nous a démontré qu’un Etat doit plus que jamais être autonome, voire souverain : souveraineté politique, économique et militaire …Un Etat indépendant doit avoir une main mise sur son économie, sa production, sa consommation, sa monnaie, sa langue, sa santé, son éducation, son habitat, son habillement, son armée, son énergie, son transport et sa communication.

Vive l’autorité de l’état pour une bonne redistribution des richesses.

M. SOUMARE SEKHOU ECONOMISTE ; COMMISSIONNAIRE EN DOUANE

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