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Et Si Le Mali Osait Le FÉdÉralisme ?

Alors que cinq présidents ouest-africains sont attendus ce jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise politique, la solution envisagée d’un « gouvernement consensuel d’union nationale » est-elle la plus pertinente ?

Au Mali, la guerre contre les groupes armés terroristes (GAT) n’en finit pas. Pour autant, elle n’entame guère les rivalités politiques. Depuis la proclamation des résultats des élections législatives de mars et avril 2020 et l’installation de la sixième législature, le pays est à nouveau en proie à de violentes contestations politiques.

Face à un risque de radicalisation des positions – celles de la mouvance du président Ibrahim Boubacar Keïta comme celles du Mouvement du 5 juin (M5-RFP) qui réclame son départ –, la seule véritable offre politique en débat est la formation d’un « gouvernement consensuel d’union nationale », proposition d’ailleurs soutenue par la Cedeao.

Sauf que cette recette, usée à l’envi sur le continent, souvent à mauvais escient, n’a jamais permis d’ancrer la démocratie. Tout au plus facilite-t-elle les jeux de positionnement du personnel politique et de répartition des rentes du pouvoir.

Au Mali comme ailleurs en Afrique subsaharienne, l’évocation d’un gouvernement d’union nationale répond généralement à des logiques inavouées de « partage du gâteau national » ou à des stratégies d’éviction des concurrents. Si cette formule en trompe-l’œil a la vertu de calmer les ardeurs des uns et des autres, elle se révèle fréquemment annonciatrice de tempête.

Briser le cercle vicieux

Sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré et sous celle d’Amadou Toumani Touré, le Mali a constitué, à plusieurs reprises, des gouvernements d’union nationale, et érigé au rang de théorème la gouvernance consensuelle, pensée et présentée comme la panacée aux crises – jusqu’à ce que ces dernières éclatent et deviennent parfois incontrôlables, comme celles qui courent depuis 2012.

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Que vaut un gouvernement d’union nationale dans un contexte de discrédit de l’ensemble de la classe politique, avec un taux moyen de participation aux dernières élections en deçà de 35 % et une montée en puissance des leaders religieux qui occupent l’espace politique délaissé au moyen de discours ambigus propres à rompre le pacte républicain vacillant ? Certainement pas grand-chose.

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