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Cette semaine, notre quotidien a titré pour évoquer une guerre entre parents d’élèves et directions d’écoles privées. On a joué avec les mots pour sensibiliser davantage sur ce problème patent de payement de trois mois de non scolarité. Autant il y a d’écoles privées, autant il y a des différences entre ces écoles dans les compétences et l’excellence.

Dans certaines écoles, les parents, sûrement des nantis, ont payé les mensualités réclamées sans chichis majeurs. Ces écoles privées figurant aux palmarès du Concours général, ce baromètre de l’excellence, peuvent tout exiger sauf l’impossible. Ces écoles de la haute savent que l’impossibilité n’est pas indisponibilité de ces billets de banque chez les parents de leurs ouailles.

Contrairement à ces écoles privées nichées dans des maisons où l’étroitesse et la proximité servent à former des moins doués plutôt que des surdoués. Des écoles nichées dans des appartements et autres endroits non indiqués pour délivrer des savoirs, des écoles que fréquentent la plupart des rebuts du public, pas tous évidemment, se mettent dans cette immense clameur pour exiger le payement de ces trois mois de non scolarité.

Les syndicats d’enseignants ayant choisi leur camp n’empêchent guère les directions de ces écoles privées de continuer de réclamer mordicus leurs sous. Sont-elles encouragées par cette neutralité bienveillante du ministère qui n’a pas encore pipé mot sur ce problème, véritable dilemme de parents d’élèves déboussolés par tant de sarcasme et d’égoïsme. Cet Etat qui subventionne tous les ans ces privés en plus des fonds Covid19 n’a pas le droit de continuer de se taire. Tous les secteurs de ce pays sont impactés par cette pandémie et il n’y a pas de raison de ponctionner des parents d’élèves plus qu’exsangues.

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Toutes les écoles ayant encaissé des fonds de l’Etat seraient malvenues de réclamer d’autres sous aux parents d’élèves. Ces comportements d’hommes d’affaires ne militent pas en faveur de ces enseignants par trop exigeants oubliant leur rôle de distributeurs de savoir. Pourquoi cette intransigeance de ces directions d’écoles envers les parents d’élèves ? Ce tout ou rien de ces directions du privé témoigne d’un manque de respect total envers les parents d’élèves. Qui vont certainement se plier au desiderata de leurs enfants qui ne voudraient pas manquer les cours. Ces directions refuseraient même les moratoires que certains parents avaient proposés. Ces directions s’accrocheraient aux faits que l’enfant est roi à la maison, que ses parents sont prêts généralement à tout pour satisfaire ses lubies pour justifier cette arrogance de banquier sur laquelle ils se sont entendus.

Cette guerre des nerfs prendra fin certainement avec l’intervention plus que nécessaire de l’Autorité pour sonner la fin de la récréation.







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