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Spoutnik V, Sinopharm, Astrazeneca, Pfizer/biontech : L’afrique Face Aux Vaccins De La Discorde

Spoutnik V, Sinopharm, Astrazeneca, Pfizer/biontech : L’afrique Face Aux Vaccins De La Discorde

2020 tire sa révérence, laissant au monde une pandémie qui refuse de partir. Avec plus de 80 millions 652 mille 589 cas positifs, le Covid-19 a fait près de 1 million 800 mille morts dans le monde. Face à cette menace, les chercheurs du monde entier se sont mobilisés pour trouver des vaccins en moins d’un an. Ce travail scientifique nous a permis d’avoir aujourd’hui Spoutnik V de la Russie, le Sinopharm de la Chine, l’AstraZeneca de l’Angleterre, le Pfizer/Biontech des Etats-Unis et de l’Allemagne.

Ainsi, l’Angleterre, les Etats-Unis, le Canada, la Chine, l’Allemagne, la France ont déjà injecté les premiers vaccins contre le Covid-19 à leurs populations. D’autres pays commencent à recevoir les premières doses à l’heure où la variante apparue en Angleterre a presque fini son expansion en Europe. Et rien n’indique que les vaccins sont efficaces ou inefficaces face à cette nouvelle variante qui est aussi apparue en Afrique du Sud.

Au moment où l’Europe, l’Asie et les Amériques ont lancé leurs campagnes de vaccination, la pandémie commence à prendre de l’ampleur en Afrique avec des décomptes macabres. Le peloton de tête est occupé par l’Afrique du Sud avec 26 mille 276 morts, suivi de l’Egypte 7 309, du Royaume du Maroc 7 204, de la Tunisie 4 385, de l’Algérie 2 722, de l’Ethiopie 1 897, du Kenya 1 665, du Soudan 1 468, du Nigeria 1 246, etc. Une situation qui nous interpelle tous, car nos hôpitaux commencent à être débordés avec une courbe ascendante de cas graves, face à des systèmes sanitaires pas des meilleurs.

L’Afrique et la campagne de vaccination

Interpellés sur la vaccination de leurs populations, les déclarations de nos gouvernants varient selon les pays. Au Sénégal, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, est catégorique : «Le vaccin que nous allons choisir sera homologué par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Nous n’allons pas du tout exposer les Sénégalais, aussi bien du point de vue du processus de validation du vaccin et de son utilisation que de celui de vaccination globale dans le pays et du processus de ses réseaux même de distribution. Tout sera contrôlé et surveillé par l’Etat.»

Au Maroc où la situation est très sérieuse, 65 millions de doses de vaccin chinois Sinopharm et anglais AstraZeneca ont été commandées pour préparer la vaccination gratuite de quelque 25 millions de personnes. D’après le ministre marocain de la Santé, Khalid Ait Taleb, «les préparatifs ont atteint des stades très avancés. Des exercices sur le terrain, couvrant toutes les étapes du processus de vaccination des citoyens, ont été mis en place».

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Quant à l’Afrique du Sud, pays le plus touché par le coronavirus avec plus de 950 mille personnes testées positives, dont plus de 26 mille morts, une nouvelle variante détectée semble se transmettre plus rapidement que les souches plus anciennes. «Mais rien ne prouve que cette nouvelle souche soit plus dangereuse ou contagieuse que la variante britannique», a déclaré le gouvernement sud-africain. En ce qui concerne le vaccin, le département national de la Santé et le Fonds de solidarité d’Afrique du Sud ont confirmé, le 23 décembre, qu’un acompte de 283 millions de rands (10,4 milliards F Cfa) a été versé pour acquérir les vaccins Covax.

En Côte d’Ivoire, le début de la vaccination contre le Covid-19 est prévu pour avril 2021. L’annonce est faite le mercredi 9 décembre 2020 par Sidi Touré, porte-parole du gouvernement. La priorité sera accordée au personnel de santé, aux Forces de défense et de sécurité (Fds), aux enseignants, aux personnes de plus de 50 ans, aux personnes ayant des pathologies chroniques, ainsi qu’aux voyageurs internationaux.

Par ailleurs, mais cette fois-ci au bord de la Méditerranée, le Président Algérien Abdel­madjid Tebboune a donné des instructions à son Premier ministre, depuis l’Allemagne où il est hospitalisé, pour réunir «sans délai» le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus «pour choisir le vaccin adéquat anti-Covid-19 et lancer la campagne de vaccination à partir de janvier prochain». Sans nul doute une forte pression sur les autorités sanitaires, alors que le choix du vaccin n’est pas encore arrêté.

Le Nigeria, pour sa part, prévoit de recevoir les vaccins d’ici fin janvier 2021. Selon le ministre nigérian de la Santé, Osagie Ehanire, «une équipe technique décidera du vaccin qui répond le mieux aux besoins du pays. Le gouvernement recevra une première commande de 20 millions de doses du vaccin anti-Covid-19».

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2 milliards de doses d’ici 2021

Avec plus de 1 660 morts, le Kenya est le deuxième pays le plus touché par la Covid-19 en Afrique de l’Est. Face à cette menace, le gouvernement kenyan a commandé 24 millions de doses de vaccins pour l’année 2021. D’après le site d’information The Star, «la demande du gouvernement a été soumise la semaine dernière à l’Alliance mondiale pour les vaccins Gavi. L’opération devrait coûter au total 89,5 millions $ (10 milliards de shillings) au gouvernement».

Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a mis sur pied le Covax qui signifie collaborer pour un accès mondial et équitable aux vaccins contre le virus de la Covid-19. L’objectif est de distribuer 2 milliards de doses équitablement d’ici fin 2021.

Malgré ces efforts de nos Etats respectifs pour faire face à cet ennemi qui instaure la peur et la pauvreté, certains Africains se lancent dans la désinformation. Ces derniers, à travers les réseaux sociaux, demandent aux Africains de refuser ces vaccins. Cette campagne est portée par des activistes qui, depuis le début de la pandémie, ne cessent d’alerter les Africains sur des questions qu’ils ne maîtrisent pas.

Chers frères et sœurs Africains, l’heure est grave et la situation très critique. L’Afrique fait face à une menace réelle qui demande la mobilisation et l’engagement de tous ses fils et filles pour gagner le combat. De grâce, aidons nos décideurs à trouver des solutions, chacun en ce qui le concerne ! Aujourd’hui la courbe des cas graves et de la morbidité est ascendante dans tous les pays d’Afrique.

L’heure est à la vaccination, de grâce aidons nos décideurs dans la sensibilisation en donnant la bonne information ! Qu’est-ce qu’une vaccination ? La vaccination est l’administration d’un vaccin, dans le but de stimuler le système immunitaire d’un organisme vivant afin d’y développer une immunité adaptative contre un agent infectieux.

Les scientifiques, des personnalités de haute moralité

Nos félicitations à notre sœur Madame Cissé Ramata Cissokho, médecin-vétérinaire à Atlanta aux Usa, cette chercheuse qui fait la fierté du Mali et de l’Afrique, et qui a fait une sortie pour dire non à cette manipulation. A travers une vidéo qui est partagée dans les réseaux sociaux, elle déclare : «Je vois beaucoup de vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux et qui vous traumatisent. Ils sont en train de faire croire que le vaccin contre le Covid-19 est dangereux parce qu’il y a eu des manipulations génétiques dans les laboratoires. D’abord, les gens qui sont en train de vous parler ne sont pas en Afrique, peut-être ce sont des Européens qui ont des concepts sur la science parce que tous les scientifiques n’ont pas les mêmes idées sur la science. Moi je vous parle en tant qu’Africaine, une Malienne, une tante, une maman, une sœur et quand on fait des recherches, nous ne nous constatons pas comme des scientifiques, mais d’abord des mamans, des papas, des oncles qui ont aussi des familles qui doivent vivre. Comment peut-on développer un vaccin contre nous-mêmes ? Ce n’est pas possible. Aujourd’hui, ceux qui sont en train de manipuler les Africains cherchent juste à préserver les premiers vaccins pour leurs pays européens. Chers frères et sœurs du monde, ne soyez pas manipulés. Nous ne sommes pas bêtes pour aller développer un vaccin qui va tuer l’humanité. Quand je dis nous, je parle des scientifiques. Nous voulons vivre. Aujourd’hui, l’humanité a évolué, les choses vont vite. Ce vaccin n’a rien d’anormal, c’est une méthode préventive efficace pour sauver l’humanité. Je vous parle en tant qu’une maman d’abord, je ne peux pas porter un enfant durant 9 mois et le tuer après par un vaccin. Je veux que vous compreniez que les scientifiques sont des personnes de haute moralité, des gens qui pensent à l’avenir de l’humanité, des gens qui travaillent pour que vous viviez mieux. Et c’est à travers la science que j’ai pu vous envoyer ce message.»

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Un autre scientifique, en l’occurrence Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à la Faculté de médecine de l’Université de Genève, estime que «la campagne de vaccination pourrait bien sonner le début de la fin de la pandémie». Toutefois, il prévient qu’on ne peut pas «attendre des miracles de la vaccination».

Talibouya AIDARA

Communicant/Journaliste

aidara.or.t@gmail.com

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