Cette année a été terriblement morose pour les âmes charitables que nous sommes tant la dose de consternation a fini d’atteindre des pics inouïs. On aura tout à faire pour l’oublier et ce sera pratiquement impossible avec cette liste de morts qui ne veut guère se fermer.
Alors tant que faire se peut, notre intérêt est d’éviter et fuir ce maudit virus avec les moyens édictés par le corps médical. Le port correct du masque, le lavage des mains au savon ou gel et d’éviter les rassemblements ; ces mesures simples correctement suivies peuvent sauver des vies. Alors qu’est-ce qui empêche les gens de s’y soumettre ?
L’indiscipline de nos compatriotes est si évidente que ça désespèrerait nos forces de l’ordre de les contraindre à respecter les lois. Et malheureusement cette indiscipline n’est point spécifique aux jeunes ! On a vu et entendu des personnes au- dessus de tout soupçon invectiver les policiers, menacer pompeusement de les transformer en cafards s’ils s’essayaient à empêcher leur cérémonie et même d’envoyer des djinns au palais de la République.
Quand des personnes d’un âge certain se mettent à sortir ces inepties pour aussitôt les regretter quelques jours plus tard, elles ouvrent des boulevards aux plus jeunes pour fustiger, vilipender, saccager et détruire ce que la société a peiné à assoir. Avec le grand banditisme qui se développe tous les jours contre les agences de banque et les grands commerçants, nos forces de sécurité ont de quoi s’occuper plutôt que de se voir transformés en cafards. Cette pandémie que l’on espérait voir disparaitre en septembre ou octobre continue de sévir en aggravant les cas et en rallongeant les listes macabres.
Du premier cas venu de France détecté à Dakar qui s’était auto-confiné chez lui au cas de cet émigré rentré au pays et qui a contaminé sa famille, plus de quatre cents de nos compatriotes ont été terrassés par cette Covid19. Vouloir rentrer éperdument chez soi malgré les interdits démontre et révèle une terrible indiscipline. Ces indisciplinés notoires, au moment où ils accomplissent leurs actes insensés, sont sourds et aveugles, comme dans un état second. Et c’est souvent après avoir commis l’irréparable, qu’ils viennent se confondre en excuses devant le peuple. Qui pardonne souvent en feignant d’oublier.
Les milliards dépensés pour lutter contre cette pandémie ont fait le bonheur des uns et beaucoup de malheureux oubliés dans la distribution de ces biens alimentaires. C’était bien prévisible car le bonheur de tout un chacun est difficile à assurer. Même les batteurs de tamtam ont été servis là où des chauffeurs ont été omis. Un peuple éduqué est plus apte à se développer, à émerger, qu’un peuple indiscipliné et toujours grognon.
A l’année prochaine, sans Covid19 et à dieu ne plaise !