Je prie profondément pour :
Que la raison prime sur la force,
Que force revienne à la raison, pas coûte que coûte à la loi, pour le meilleur de notre cher pays le Sénégal,
Que l’Etat se reprenne surtout et ne veuille pas prendre le dessus par tous les moyens.
Que le paradis soit la demeure éternelle des morts tombés lors de ces horribles affrontements, paix à leurs âmes, sincères condoléances et ma profonde sympathie aux familles éplorées,
Que les blessés soient promptement guéris de leurs blessures, que leurs cicatrices ne soient pas cauchemardesques et insupportables à vie,
Que Dieu donne la force morale pour ceux qui ont été profondément touchés,
Que le Seigneur, le Tout-Puissant, le Miséricordieux accorde a ceux qui ont perdu un être cher ou vu un jeune parent mutilé, la force et la foi nécessaires pour traverser cette rude épreuve,
Il est encore temps de ramener la paix en acceptant de placer la raison au-devant de tout. C’est cela qui permettra de se mettre, aisément, à sa recherche pour son obtention en priorité.
Lorsque vous avez le privilège de gérer la vie de vos semblables, de décider de leur liberté, il faut être attentif à leurs difficultés, leurs souffrances, leurs aspirations, leurs sollicitations, leurs inquiétudes…
Un grand pas serait fait en libérant ceux qui sont détenus suite à des manifestations, à des propos tenus.
En même temps, il faudra libérer Sonko sans aucune condition, suggérer une loi d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall pour avoir un Sénégal apaisé et réconcilié politiquement.
Président, revoyez votre gouvernement et vos proches collaborateurs. N’écoutez pas les durs, tendez plutôt l’oreille aux modérés, donc à ceux-là qui, loin d’être des peureux, sont plutôt des sages, de bons serviteurs et compagnons, des amoureux du pays plus que de pouvoir, du bras de fer.
Ces émeutes et ces images, de ces derniers jours, n’honorent aucun Sénégalais et vous en premier. Prions que cela s’arrête là et plus jamais ceci.
Que les sages, les altruistes, les vrais amis, les collaborateurs pondérés, véridiques, honnêtes et réalistes vous conseillent utilement car vous êtes au-dessus de la mêlée, du fait de votre position et vos charges de président de la République pas de parti, de coalition ou de groupe de coalitions.
N’aviez-vous pas dit, après votre prestation de serment de 2019, que vous étiez le Président de tous les Sénégalais, ceux-là qui avait voté pour vous et ceux qui avaient voté contre votre personne ?
Pour lutter contre la pandémie, vous avez invité tous les leaders politiques et d’opinion pour requérir leur avis. Tout récemment vous avez décidé de gouverner avec une partie de l’opposition.
Par son libre choix, cette partie gouverne avec vous, certains pourraient suivre pour vous renforcer, acceptez que d’autres décident de rester dans l’opposition, ils seront une partie des contre-pouvoirs à côté des syndicats, des mouvements et de la Société civile. Souffrez cela, Président, tout le monde ne sera pas de votre côté comme partout dans le monde.
Laissez les médias s’exprimer pour un pluralisme médiatique à l’image du pluralisme politique que vous devez renforcer mais pas museler. Ceux qui vous ont suggéré ou demandé la permission de couper des signaux de certaines chaînes nationales de télévision et de bloquer les réseaux sociaux ne vous ont pas rendu un grand service car, non seulement le silence n’a pas été total, mais ils vous ont privé de toute possibilité de lire de bons conseils de décrispation socio-politique.
L’apport de la presse et le travail remarquable des journalistes, leur rôle dans les alternances démocratiques, apaisées de 2000 et 2012 qui vous conduit, dans un premier temps, au pouvoir aux côtés du Président Abdoulaye Wade (de 2000 à 2008) et ensuite votre accession à l’exercice des charges présidentielles de 2012 à nos jours, vous obligent à renforcer ces acquis.
Vous vous êtes entouré de grands noms de la scène médiatique, de journalistes connus, de directeurs d’organes de presse, ne muselez pas, de grâce, ceux qui animent nos foyers en y pénétrant normalement, légalement, sans effraction aucune, pour nous mettre au rythme du pays, du monde dans toutes les rubriques, mais aussi et surtout, nous tenir compagnie surtout en ces moments de confinement, de privations…
Vous ne pouvez, ni ne devez, agir à l’image d’un procureur qui fait toujours référence a une loi surtout répressive, votre rôle à vous est de gérer en bon père de famille, de rester à l’écoute de tous, d’unir, de réunir, d’atténuer, de circonscrire, de conseiller, d’être indulgent, d’adoucir les rivalités, d’éviter que la haine entre vos administrés ne tourne au malheur, à l’instabilité.
Les écoles et les sociétés sont déjà à l’arrêt après les affres de la pandémie Covid-19 dont la disparition demeure incertaine, avec sa durée de vie non maîtrisée.
Pour le Sénégal, ses citoyens, pour les étrangers qui ont choisi de vivre parmi nous, d’y travailler, d’y investir, comme d’autres compatriotes gagnent leur vie dans la diaspora, partout ailleurs dans le monde, il est encore temps de donner une plus grande place à la raison lorsque la stabilité économique et sociale est menacée.
Oui, nous ne pouvons pas nous battre chaque jour, chaque instant, contre la mort et laisser la porte grandement ouverte à celle-ci par le biais malheureux, triste, inacceptable des affrontements, des émeutes, des positions fermes en évoquant des lois, des procédures qui nous déchirent profondément.
J’ose espérer que la raison sera votre compagne pour le meilleur du Peuple qui vous a porté à la plus haute station, pour le servir, agir en son nom, assurer sa sécurité, trouver les voies et moyens de son épanouissement par le développement, la paix, l’harmonie, l’équité, la démocratie, la liberté…
Que la nuit vous porte bien conseil pour le meilleur de notre cher pays, le Sénégal, afin que cette vitrine de la démocratie, de la paix, de la fraternité, de la Téranga demeure au-delà de toutes nos divergences.
Vive le Sénégal dans la paix, la concorde, la fraternité, la stabilité sociale, économique et politique.
Que notre devise : un Peuple, un but, une foi soit une réalité de chaque jour et de toujours pour l’éternité.
Amadou DIA
Consultant opérations
portuaires,
Transport et logistique,
Conseiller municipal,
Commune de
Dodel-Arrondissement
de Gamadji Sare
Département de Podor-Région de Saint-Louis