Je me suis réveillé, hier, fortement ébahi par les propos de Ousmane Sonko. Comment peut-on parler ainsi dans un Etat démocratique ? Comment peut-on parler ainsi après avoir planifié et occasionné la première vague ? Publiquement, il a appelé les jeunes à la résistance et au mortal Kombat. Conséquences : une dizaine de morts et des centaines de blessés, sans oublier les nombreux commerces, magasins, voitures, stations d’essence cassés et réduits en cendre.
Et pourtant, ni sa famille ni ses proches politiques ne sont blessés. Ousmane Sonko est un sanguinaire qui pense qu’avec la mort d’autres Sénégalais il serait président de la République. Il se trompe lourdement. Sa première sortie après la libération sous contrôle judiciaire a montré aux citoyens sénégalais et au monde entier un homme haineux, un va-t-en-guerre, un anarchiste, un homme contrarié à l’idéal républicain.
On peut bien s’opposer dans un pays, mais tenir un discours belliqueux, martial en tout temps et en tout lieu signifie qu’il piétine l’Etat de droit, la sacralité de nos institutions et, surtout, la paix sociale, notre stabilité légendaire et notre concorde nationale.
La jeunesse sénégalaise doit savoir que notre pays est sur les rampes de l’émergence, malgré la conjoncture économique internationale jugée très difficile du fait de la survenue de la pandémie à Covid-19. Elle doit s’orienter vers la recherche de la connaissance, du savoir et vers l’emploi productif et non de se laisser manipuler par ce saltimbanque, cet homme assoiffé de pouvoir. Nous avons toutes les ressources et l’avenir reste prometteur. Mach’Allah ! Touchons du bois !
Quelles que soient les divergences, il faudra sauvegarder la République afin de relever, sans anicroches, les immenses défis de notre temps, voire du futur. Je rappelle à Ousmane Sonko les propos de l’ancien ministre français Bernard Kouchner, je cite : «Exiger la paix et la justice est l’affaire des militants ; faire la paix et respecter la justice, celle des responsables politiques.» Fin de citation.
Aveuglé par les phares de la réputation ou de la célébrité, la chenille dévouée a tôt fait de se métamorphoser en vaniteux papillon. Chez Ousmane Sonko, les bornes de l’éthique et de la morale se sont effondrées dangereusement et ce, depuis une éternité…
Bilal FALL
Chargé de mission à la présidence de la République
Responsable politique
Apr à Ndangalma (dep. Bambey)