Le Sénégal sort à peine d’une crise sociopolitique ayant causé la mort de 12 personnes, des centaines de blessés, d’importants dégâts matériels et la fermeture pendant une semaine des structures scolaires et universitaires. Aujourd’hui, face à l’impasse au niveau de la commission politique du dialogue national, il y a à craindre de nouvelles confrontations. Pour nous éviter cette éventualité, chacun de nous est invité à formuler des voies de sortie de crise. C’est le sens de notre texte.
L’absence de confiance entre les acteurs politiques expliquerait pour l’essentiel le manque de consensus sur la date des élections locales. Pour l’opposition et une partie de l’opinion, leur organisation en 2022 relève de la ruse du pouvoir et pourrait négativement impacter l’agenda des élections législatives et présidentielle.
Par conséquent, l’opposition campe sur décembre 2021. Pour la mouvance présidentielle, la seule date possible est le mois de février 2022, le temps nécessaire pour auditer le fichier électoral (une demande de l’opposition), selon une séquence temporelle préalablement définie.
Face à ces deux positions apparemment inconciliables et des conséquences dramatiques qui pourraient en découler, nous préconisons la prise en compte de la date des élections aussi bien législatives que présidentielle dans toutes les négociations relatives à la date de leur organisation. Cette prise en compte devra garantir le respect scrupuleux de chacune des dates des différentes élections (aucun report ni couplage des élections qui suivront les Locales). Ainsi, beaucoup d’équivoques et de suspicions seraient levés.
Le garant du respect futur de ce consensus pourrait être le regroupement de ces vaillants chefs religieux à l’origine de la relative accalmie retrouvée après les regrettables événements qui ont ensanglanté une belle page de notre histoire.