Au regard des derniers développements de l’actualité marqués par des événements survenus à l’Université de Dakar. Je suis aujourd’hui dans l’obligation de prendre ma plume pour dire ceci: Je suis Sénégalaise ! Un point. Un trait!!!! .
Le débat tronqué qui faitla Une de l’actualité depuis quelques temps – appelle de ma part une réaction. Je ne suis pas née en Casamance et je n’y ai pas grandi non plus, je ne suis ni « Diola » ni « mandingue» ni Baynouck non plus! Malgré tout, je suis une fille de la Casamance et pour une Casamance émergente je m’engage Je continuerai toujours à m’engager pour le développement de mon terroir auprès du Président de la République, Son Excellence Macky Sall comme je l’ai fait lors des dernières élections présidentielles sans calcul ni prétention démesurée. Oui mon engagement est le fruit de mûres réflexions.
Je suis certes fière de faire partie des personnes auxquelles Monsieur le Chef de l’État a accordé sa confiance en me confiant une Direction nationale hautement stratégique dans le domaine de la Santé mais rien ne m’obligeait à m’engager en politique à ses côtés. Mon père est né à Inor en plein cœur du Fogny, aujourd’hui une des communes du département de Bounkiling. Feu Professeur Assane Seck a grandi à Marsassoum où il a fait ses humanités auprès de son frère Maguette Seck .
À sa mort en 2012 il a été enterré conformément à ses dernières volontés à Marsassoum. Je fais mienne cet héritage moral que je porte fièrement surtout quand je traverse cette belle région du nord au sud , de l’est à l’ouest et particulièrement du Diassing au Pakao et du Sonkodou au Boudhié : terre d’honneur, de loyauté et de vertu qui garde encore profondément ancré les marques du passage de mon défunt père. Ainsi, mon grand-père Birahim et mon arrière-grand-père Alassane SECK étaient des lébous appartenant à la lignée de Wassour SECK « l’Elephant de Mbao » comme on le surnommait. Tous deux sont enterrés à Adéane dans le département de Ziguinchor. Ma grand-mère paternelle Adam Sarr était une Sérère « Niominka » comme on les surnomme et de mère Diola du Casa qui s’appelait Yandé Diatta, repose à Bona. Je suis donc légitimement une fille de la Casamance et fière de l’être. Mais je suis le fruit d’un métissage quitraduitle brassage ethnique entre le nord et le sud du Sénégal. Sans renoncer pour autant à mes origines lébous dont je suis une digne héritière, je demeure profondément attachée à la Casamance : terre d’accueil de mes aïeuls. Je me suis attachée à la Casamance et particulièrement à Marsassoum. Je participe activement au développement de mon terroir de cœur et de sang , Je travaille à l’autonomisation des femmes et des jeunes et j’apporte ma contribution dans la lutte contre la pauvreté et l’équité sociale.
À Marsassoum on m’appelle affectueusement Souroua Mousso (la femme ouolof) et je ne m’en offusque pas, je m’en glorifie même. C’est une marque de sympathie, d’hospitalité et d’ouverture. Pour preuve un quartier est même baptisé sourouwa kunda (chez les ouolof) : symbole d’une parfaite cohésion sociale et d’une symbiose interethnique, ethnoculturelle et même inter-religieuse. C’est ça aussi le charme de la Casamance; sa multiethnicité qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Je suis une Lébou de Casamance et alors ?
Chaque année j’invite la collectivité Lébou à venir assister aux cérémonies de prières à l’honneur de mon défunt père et ainsi je retrace l’histoire des ethnies du nord qui sont venues s’installer en Casamance et dont la descendance est née et a grandi en Casamance. Nous vivons en parfaite harmonie. De grâce que personne ne soulève inutilement la poussière, le Sénégal est indivisible, nous sommes tous cousins .C’est ce qui fait le charme et la beauté de notre Nation.
Par ailleurs, nous sommes en démocratie les choix politiques ne dérangent personne mais ne profitons pas d’une situation particulière pour généraliser. La Casamance fera son choix le moment venu sans tenir compte des actes de naissance de qui que ce soit mais de la capacité des candidats à gouverner un État, une région, un département ou une commune. Comme elle l’a toujours fait d’ailleurs ! C’est pourquoi je tiens solennellement à m’adresser à mes fils et filles étudiants et élèves de la Casamance, instruisez-vous et ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assises !!!
Vous risquez de vous retrouver par terre sans comprendre pourquoi. Ne vous trompez pas de combat, il y a un temps pour tout : le vôtre est celui de la recherche du savoir de l’apprentissage et du savoir-faire à l’image de vos illustres parrains Le temps est précieux chaque minute compte pour vous et votre pays. Alors attaquez-vous aux maux au lieu de vous servir des mots et marchons ensemble pour le développement de notre nation : le Sénégal !