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Cheikh Bethio Thioune: L’enfant, La Calèche Et Le Saint-homme (autour D’une Trilogie Actantielle)

Une autre trilogie actantielle s’organise autour de trois éléments : l’homme , le sabre et le destrier .Trilogie des épopées . Celle de l’ histoire du Cheikh comporte les trois éléments autour desquels je ne manquerai pas de m’étendre. Passionné d’activités agricoles , mais aussi très attaché à la zone,  où le jeune garçon Cheikh Bethio venait travailler dans les champs, Serigne Saliou Mbacké se déplaçait en calèche .Celle -ci  attire les enfants qui viennent souvent s’agripper sur son arrière. Cette calèche a tellement attiré le jeune garçon Cheikh Bethio qu’elle devait servir de pont entre les deux individus : le Guide et le futur Cheikh . Le jeune Cheikh Bethio savait que son destin était intimement lié à celui de l’homme qui devra être, plus tard, le Khalife de Cheikh Ahmadou Bamba .Ayant passé sa prime enfance dans cette zone Keur Samba Laobe , actuel Madinatoul Salam , Cheikh Bethio embrassera plus tard le métier d’enseignant .Il milita dans le Pai, pendant la clandestinité , et finit par réussir à l’ENA. Son parcours dans l’administration suffit pour que l’ homme puisse contribuer à la modernisation de la gestion administrative de la ville de Touba ; ce que Serigne Saliou comprit  .Sa vision prospective lui dictait de sortir de l’informel pour mettre Touba sur orbite. Quant à la confiance que Serigne Saliou avait placée en ce Cheikh des temps modernes , il faut dire que l’administrateur civil alliait intelligence , tact et mouridité dans tout ce qu’il faisait .Cette confiance , il la méritait, car, même si on lui proposait d’arracher la lune pour plaire à son Guide spirituel  , il l’aurait fait sans hésiter .Aujourd’hui 17 avril, jour d’anniversaire de la rencontre entre les deux hommes , bon nombre de mourides sachant décrypter les signes et les symboles , rendent hommage à Cheikh Béthio et à son Guide spirituel .Pour tout ce qu’il a fait dans l’administration, démontrant ainsi qu’il est possible d’être formé dans l’école française sans perdre  son identité ni sa foi, il est temps qu’un édifice public porte son nom à Mbour . J’aurais bien aimé que cet édifice soit une école : une façon de rendre hommage à l’enseignant, dont la carrière s’ouvre sur tout . 

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Félix Mboup Professeur de Lettre

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