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Videos Fuitees

Vues. Ignorées. Vues. Commentées. Vues politisées. Des vidéos partagées à l’origine de plaintes. Mettant au grand jour un délit nié dont la preuve par l’image et le son enfonce encore et encore les mis en cause. Ce qui était une histoire de prêt ou d’échanges de services devient un trafic en bonne et due forme. Y en a marre est au bord de l’implosion lorsqu’une partie de ses membres se retrouvent sous les verrous pour trafic de faux passeports, traite de migrants, entre autres charges retenues contre Kilifeu et Simon. La conférence de presse convoquée par le reste du groupe, au lendemain du verdict, crie au complot, comme ligne de défense. Un air de déjà entendu car lorsqu’un opposant au pouvoir à maille à partir avec la justice, il crie au complot fomenté par le régime, bien sûr. Pour le faire taire et le décrédibiliser auprès de l’opinion. De quoi faire inspirer ce titre à un quotidien : « Y en a marre : le peuple en a marre».

Du côté des députés cités dans l’histoire de passeports diplomatiques trafiqués, c’est le scandale à tout-va. S’ajoutant à la liste ouverte par un autre d’entre eux qui avait également été pris et écroué pour trafic de faux billets, puis relâché pour liberté provisoire. La vidéo de son arrestation a fuité et fait le tour de la toile. La parodie du talentueux Kouthia est attendue tellement la scène oscille entre le burlesque et le pathétique pour un homme, pris en flagrant délit, qui supplie les gendarmes venus l’arrêter de le laisser repartir.

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Tous menacent de porter plainte contre les auteurs des vidéos, comme Kilifeu avec son désormais ex-ami Thier, mais aussi contre Dame Dieng, patron du site Leral, pour collecte illicite et diffusion de données à caractère personnel. Le premier a filmé le rappeur à son insu et le site d’information du second a diffusé la vidéo incriminée et à l’origine de son arrestation. Pour son dernier numéro, c’est un jakarlo d’anthologie qui a été servi aux téléspectateurs de la TFM, vendredi, en deuxième partie de soirée. Le débat sur l’avortement médicalisé passionne les intervenants et les positions se font percutantes. Les féministes montent au front et leur représentante du jour, Gabrielle Kane, invitée du talk-show, a oublié d’être timide. Ayant le courage de ses opinions face un plateau cent pour cent masculin, la plupart du temps. Défendant le droit à l’avortement médicalisé suite à un viol, à un inceste en se basant sur la liberté de choix individuel, sans se voir imposer le point de vue de la religion.

Sokhna Maï Mbacké Djamil, dans son intervention, prend le contre-pied de sa « camarade ». Faisant appel à l’appartenance religieuse comme ligne de conduite et ligne de vie de l’individu, surtout dans un pays à majorité musulmane. Contre l’avortement médicalisé, elle défend la position de la religion et surtout dans un pays où le dispositif qui permettrait de distinguer les véritables victimes d’agression sexuelle qui y auraient donc droit, et les autres, n’existe pas encore. Cette porte ouverte pourrait faire entrer des dérives autrement plus gravissimes que la cause elle-même.

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Mame Makhtar Guèye, ci-devant représentant de Jamra, a fait l’historique du sujet, rappelant l’arsenal législatif et les arguments religieux. Lui prône le droit à la vie et se fait catégorique contre l’avortement quel que soit le qualificatif juxtaposé. Egratignant au passage les féministes de la première génération qui ont passé le relais à la deuxième génération. Selon lui, le budget de communication consacré à cette campagne de promotion de l’avortement médicalisé suite à une agression sexuelle devrait plutôt être orienté pour appuyer les orphelinats afin d’accueillir et de s’occuper de ces enfants nés dans ces circonstances dramatiques. La liberté d’expression est à saluer et chacun se fera son opinion.

En attendant, comme dans certaines ambassades ou dans certains services, exiger d’éteindre les téléphones dans les réunions privées ; la méfiance s’installe car l’espion est parmi nous. Ou ne rien dire ou faire de compromettant. C’est tout !







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