Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

M. Augustin Tine, Khombole N’a Pas Besoin De Votre Arbitrage Ni De Votre Lanterne ! (félix Mboup)

Avant-hier, je n’ai pu fermer l’œil, tant ma douleur était profonde , ma déception , grande .J’ai appris avec beaucoup de désolation que des leaders politiques ayant affiché leur volonté de diriger la commune de Khombole, ont répondu à l’appel d’ Augustin Tine , ministre des Armées. » C’est inimaginable, il y a dix ans », me dit un frère ayant participé aux combats les plus épiques de la si cultivée et bouillante jeunesse de Khombole. Il a raison , et je sais qu’il partage la même peine que moi .En recevant les candidats à la mairie de Khombole , M. Tine cherche certainement à tout arranger pour qu’un candidat favorable à Benno puisse faire l’objet d’un soutien des autres candidats, dont il aurait tordu la main .Et, dès lors , il s’érige en directeur de conscience des fils de Khombole, dont certains ont une conscience claire des priorités et préoccupations d’une collectivité territoriale .Dans un esprit de condescendance doublé d’une prétention qui n’a d’égal que celle d’une grenouille qui se gonfle pour devenir un œuf , M. Tine cherche à enseigner aux élites de Khombole , ville à la tradition politique multiséculaire , les postures et les options qu’elles doivent avoir . Ainsi, fait-il reculer la ville de Mamadou Dia de deux siècles , injurie-t-il notre mémoire historique, dévalorise -t-il notre génie et déchire-t-il notre dignité .A M. Tine je demande de ne plus essayer de s’immiscer dans les affaires politiques locales de notre commune , à laquelle il n’est lié ni de près ni de loin .Qu’il s’occupe de ce qui se passe dans son patelin et nous épargne de ses penchants de mandarin. Ni les élites ni le commun des mortels dans cette ville, où déjà on comptait des Laministes et des Senghoristes, n’ont besoin de recevoir de leçons politiques de quelqu’un , dont le nom n’apparaît sur aucune page de l’histoire politique de la région de Thiès .Si pour Khombole, des voisins décident pour son management, il y a lieu de s’interroger. Or l’expérience de 1996 à propos de laquelle l’opposition disait qu’elle pouvait servir de lanterne sur le plan national , relève d’un véritable génie politique et d’un sens élevé du patriotisme de terroir .On peut la réinventer .Je rappelle qu’en 1996, une frange importante de l’opposition ,sans s’inféoder aux directions des partis souvent englués dans les labyrinthes du dakarisme , avait procédé à des consultations auprès des différents candidats déclarés .Ce qui permit d’aboutir à une coalition dénommée Coalition Touba Fall , en hommage à cet homme qui a tout donné à sa commune .Cette coalition qui eut l’adhésion des masses a été si proche de la victoire face à un parti socialiste aux méthodes bizarres et aux moyens énormes . Ce fut à la base qu’un consensus a été créé autour de la candidature de celui qui , aujourd’hui, préside aux destinées de la ville aux fromagers géants .Cette expérience peut, présentement, inspirer les acteurs politiques .Mais , il n’est pas question de laisser des gens ignorant tout des réalités de Khombole nous proposer un candidat .A défaut d’un bon ticket ,que résonne fort la chanson de Mao :  » Que mille fleurs s’épanouissent , et que cent écoles rivalisent » .De Augustin Senghor nous n’avons pas de leçon à recevoir .Khombolois nous sommes , et Khombolois nous demeurons . L’élection locale est plus une affaire des populations, une question d’objectivité collective et de vérité réciproque qu’une manœuvre politicienne orchestrée du sommet vers le bas . Khombole dit non au mandarinat et à la régence et à la vassalité .Nous sommes majeurs et vaccinés.

 

Ibrahima Félix Mboup

Citoyen de Khombole

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *