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Mon Nouvel An Avec Macky Sall (souleymane Ly)

S.L: Monsieur le Président, si vous devriez qualifier 2021 en quelques mots, quels seraient-ils ?
M-S: Actions et Résilience
S. L: Pourquoi « Résilience » Monsieur le Président ?
M. S: En psychologie, la résilience est la capacité à surmonter les chocs traumatiques et cela peut bien caractériser la nôtre en ce qui concerne notre résistance à la pandémie à coronavirus ainsi qu’à ses conséquences désastreuses.
En effet, au-delà des pertes en vies humaines, la Covid 19 a conduit dans le monde à une baisse de la croissance, la fermeture d’entreprises, des licenciements en grand nombre, l’inflation, l’augmentation du taux de pauvreté…
Au Sénégal, certes nous avons connu une baisse de notre taux de croissance mais pas une grande perturbation de la vie économique. Nous avons très tôt compris que le confinement total des populations conduirait inéluctablement à des désastres sur le plan économique et in fine à des émeutes. C’est pourquoi, nous avons adopté la stratégie du « stop and go »: un couvre-feu partiel combiné à des moments d’activités bien encadrés. Aujourd’hui, les résultats sont là: une relance de notre économie, la préservation des emplois, une maîtrise des prix des denrées de première nécessité… Jamais le Sénégal ne s’est arrêté de fonctionner comme cela a été le cas dans d’autres pays.
Nous avons aussi soutenu les populations surtout les couches les plus vulnérables, les entreprises… tout en évitant la perte d’emplois et la hausse généralisée des prix.
S-L: Exactement. Maintenant, que dites-vous aux sénégalais qui refusent toujours de se vacciner ?
M-S: C’est bien triste de le constater surtout quand l’on sait que le vaccin permet d’éviter les cas graves et les décès liés au Covid.
La vaccination n’est pas obligatoire certes mais le bon sens et la responsabilité individuelle auraient dû conduire chacun à prendre ses doses. Cela éviterait notre pays à dépenser des sommes faramineuses pour prendre en charge les hommes et les femmes dont les cas deviennent graves juste parce qu’ils ne sont pas vaccinés. C’est de la responsabilité de tous de nous éviter cela.
S-L: Pouvons-nous dire que notre pays se tient toujours debout malgré les coups répétés du virus ?
M-S: Effectivement Souleymane et pour vous en convaincre il vous suffit de comparer les dégâts causés par le virus dans un pays étranger et le nôtre.
S-L: Parlons maintenant de vos actions. Vous avez inauguré beaucoup de structures sanitaires durant l’année 2021. Que représentent pour vous tous ces investissements dans le secteur de la santé ?
M-S: Tu as raison. J’ai inauguré cette année quatre hôpitaux à Touba, Kaffrine, Sédhiou et Tambacounda d’un coût global de 97 milliards de francs CFA avec des équipements de dernière génération, en sus de celui de Agnam. Ces investissements sont le résultat de la réflexion née de mes nombreux voyages à l’intérieur du pays. J’avais pu constater la souffrance des sénégalais de l’intérieur qui éprouvaient d’énormes difficultés à se faire soigner correctement.
Imaginez un sénégalais habitant Kédougou, référé à Dakar parce que très malade, il faudra à sa famille investir beaucoup d’argent pour sa prise en charge allant des ordonnances aux frais médicaux en passant par l’alimentation des accompagnants.
J’espère que vous avez remarqué que les cinq hôpitaux dessinent une ceinture sur toute l’étendue du pays. En effet, en traçant une ligne sur la carte du Sénégal en allant de Agnam à Kédougou en passant par Touba, Kaffrine et Sédhiou, vous vous rendrez compte que tout l’intérieur du pays est pris en charge.
A côté de tous ces efforts, nous avons mis aux normes 9 Services de réanimation et 12 Services d’accueil des urgences en sus de l’acquisition de nouveaux équipements comme des scanners, IRM, de appareils d’endoscopie et de mammographie, et des accélérateurs de particules pour le traitement du cancer.
Nous avons également lancé le chantier du Centre national d’oncologie, dédié à la lutte contre le cancer, et celui de la Polyclinique moderne de l’hôpital Principal de Dakar.
S.L : Quid du personnel de santé ? Il est toujours bien d’avoir des infrastructures mais si les ressources humaines ne suivent pas, le problème restera entier.
M.S : S’agissant des ressources humaines, j’ai fait recruter 500 médecins et 1000 personnels paramédicaux, en plus de la contractualisation de 45 médecins, 400 infirmiers et 400 sages-femmes.
S.L : A côté du secteur de la santé, nous avons remarqué que vous investissez beaucoup dans les infrastructures routières. Pouvez-vous revenir un peu là-dessus pour nous ?
M.S : Volontiers Souleymane. Dans ce domaine, nous avons finalisé les routes Fadiara-Bakel ; Tambacounda-Goudiry ; la Boucle du Blouf, entre Tendieme, Thionck Essyl, Balinghor et Koutenghor ; la route Kaffrine-Nganda ; les emblématiques ponts de Foundiougne et Marsassoum ainsi que les autoponts du Rond-Point de Yoff et de la cité Lobath FALL.
Le 27 Décembre dernier, nous avons débuté la mise en circulation du Train Express Régional (TER) au grand bonheur des sénégalais.
S.L : Que dites-vous à ceux qui disent que le TER n’est pas une priorité ?
M.S : Dans notre pays tout est priorité. Nous ne pouvons pas nous permettre de toujours remettre certains investissements à demain, parce que certains pensent que les priorités sont ailleurs. Vous savez c’est parce qu’on attend que les investissements sont lourds. Imaginez par exemple ce que nous avons fait à Diamniadio, si nous avions attendu que les populations s’y installent pour ensuite chercher à les déplacer ; Combien aurions-nous payé en redevance aux potentiels impactés.
En ce qui me concerne, j’ai toujours rêvé grand pour notre pays et aucune réalisation n’est de trop pour aujourd’hui et pour les générations futures. Ces dernières pourront, si elles héritent de nous, investir dans des infrastructures plus grandes et plus prestigieuses. C’est mon plus grand souhait.
S.L : Qu’avez-vous réservé aux jeunes et aux femmes de notre pays ?
M.S : Pour un Sénégal qui se développe en comptant sur toutes ses forces vives, les jeunes et les femmes restent au cœur de mes préoccupations. Il nous faut davantage d’inclusion sociale par l’éducation, la formation professionnelle et technique, l’emploi et le soutien aux activités génératrices de revenus.
A ce titre, nous poursuivons la mise en œuvre du Programme d’urgence-Xëyu ndaw ñi- issu du Conseil présidentiel du 22 avril dernier, et doté de 450 milliards de FCFA sur trois ans, en soutien à l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes.
Dans ce cadre, 5 000 enseignants ont été recrutés à titre exceptionnel, en plus des 3100 sortants des Ecoles de formation.
En outre, nous avons réceptionné 14 Centres de formation de proximité, allant de Thioubalel à Bounkiling, Médina Gounas et Goudiry.
A ce jour, la DER/FJ a directement financé plus de 130 000 bénéficiaires.
Elle continue d’appuyer les populations cibles actives dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat, de la pêche et du numérique, dont 192 start up ont bénéficié d’un financement de 5 milliards.
Avec l’innovation majeure du nano-crédit, la DER octroie, dans ses 65 points de service à travers le pays, des financements de proximité à des taux d’intérêt bas, en soutien à de braves femmes et jeunes.
En outre, la mise en œuvre du Programme Xëyu ndaw ñi au sein des Pôles emploi et entreprenariat ouverts dans les 46 Départements se poursuit, conformément à l’équité territoriale qui sous-tend ce Programme.
S.L : Je ne vais pas terminer notre entretien sans vous demander comment vous accueillez le choix du Sénégal pour présider aux destinées de l’Union Africaine à partir de cette année ?
M.S : C’est un honneur pour le Sénégal ; mais surtout une responsabilité que nous assumerons en ayant à cœur la défense des intérêts de notre continent, dans l’esprit panafricaniste qui a toujours animé notre diplomatie.
Je vous donne rendez-vous au mois de Février prochain pour le partage de ma feuille de route dans ce sens.
S.L : Merci Excellence Monsieur le Président de la République et mes meilleurs vœux.
M.S : C’est moi Souleymane. Je souhaite que cette année soit l’une des plus belles pour tous les sénégalais et les étrangers établis dans notre pays.

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P.S : Ceci est un dialogue fictif avec son caractère imaginatif appartenant au domaine de la fiction.

Souleymane Ly

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