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Et Les Aboiements…

Et les aboiements cessèrent. Les anciens et nouveaux va-en guerre, ces croisés de l’ordre économico-moral capitaliste ont voulu nous (Africains) embarquer dans leur guerre, au nom, serinaient-ils, des valeurs démocratiques menacées par des barbares venus d’Asie. Et comme d’habitude, il s’est trouvé chez nous des répondeurs automatiques pour amplifier et crédibiliser les arguties des cartels militaro-industriels. Il fallait, nous disait-on, s’aligner sur Big brother outre-Atlantique et ses vassaux européens, pour défendre  la civilisation (la leur) menacée.

Subitement, l’Ukraine que pas plus de 0,001% d’Africains connaissaient (leurs footballeurs), devint la terre sainte agressée, souillée. Kiev symbolisa à elle seule, les souffrances de la Mecque, Jérusalem et Rome confondues dans un même destin tragique victime innocente des abominables desseins de l’ogre russe. Et l’Afrique devait, à marche forcée, comme les esclaves que furent ses peuples, suivre les pas cadencés de ces sauveurs de l’Humanité….

C’était leur guerre, pas la nôtre. Leur guerre pour leur influence géopolitico-économique. Et le vernis craquela dès la deuxième semaine : ils commencèrent à lister les conséquences de cette guerre sur leurs économies d’abord et, leurs populations ensuite. Le gaz et le blé pour l’Ukraine et le pétrole pour la Russie. Et à chercher dans un bordel indescriptible (sauve qui peut), comment se sortir du piège économique tout en attisant les braises de la guerre « civilisationnelle »…

Leurs bras idéologiques médiatiques entreprirent de nous distiller des cours magistraux sur la déontologie, l’éthique ; ils décidèrent qu’eux seuls étaient pros, que ceux russes n’étaient que de la vulgaire propagande. Ils les fermèrent, voire, expulsèrent leurs correspondants. Sacrée démocratie que celle-là, et adorable liberté de la presse qui ne peut entendre que celle qui chante ses versets…militaristes ! Juges, jurés et bourreaux.

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À la troisième semaine de « l’opération spéciale » du grand singe sauvage russe, le grand dormeur éveillé outre-Atlantique édicta : Poutine était un criminel, un sanguinaire, etc., les Européens pilèrent, marquèrent le pas (lexical). Tout de même l on ne peut pas franchir cette ligne rouge langagière de ce très grand démocrate. Mais si on ne peut dire cela de l’Ours de la pampa, allons chercher les preuves des « crimes de guerre et ceux contre l’Humanité ». On envoya quelques gendarmes français (leur petit Napoleon est impayable) suivre des procureurs ukrainiens, interroger les rares rescapés, qui comme des zombies, mirent l’accent sur leurs fatigues, leur faim et soif et donnèrent très peu d’éléments qui permettraient aux planqués de Bruxelles de réveiller, activer, la Cour pénale (dont les Américains ne sont pas signataires bien entendu). On fit même appel aux envoyés très spéciaux de la presse occidentale pour participer à, comme ils disent, la documentation des éléments à charge pour demain..

À partir de la quatrième semaine de leur guerre, leurs médias fatiguèrent et marquèrent le pas comme les planqués de Bruxelles : la guerre quitta les « Unes ». On alla chercher dans des caves refuges et des immeubles bombardés, des Chiliens et leurs maîtres rescapés errants (ou sortis de leurs abris) pour témoigner par force des crimes de guerre. On braqua les caméras sur les complexes militarisés industriels où se planquent les débris néo-nazis affublés de « nationalistes », de « résistants », on brandit le micro sous les barbes de leurs « colonels » qui martèlent la barbarie des Russes, leur courage à eux, leur détermination à rester « jusqu’au dernier homme »…

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Pendant tout ce temps de tragédie pour les populations ukrainiennes et de rhétoriques guerrières des planqués de Bruxelles, le « dormeur » outre-Atlantique n’a pas oublié la première devise de son pays : « War is business ». Donc de l’argent. Chaque semaine, il annonça une pluie de milliards de « matériels militaires » « d’aide » à l’Ukraine ! Aide mon oei ! C’est pesé, facturé, vendu. À rembourser après la guerre. Dans les factures de la « reconstruction ». Ils détruisent, ruinent, pour que leurs entreprises et autres banques « reconstruisent » demain. Et nous autres là, hein ? On sera quoi dans l’histoire ? On n’enverra même pas des tâcherons pour servir de manœuvres ! Et il y eut des perroquets pour nous demander de chanter les airs de la liberté. La leur. Celle de déclencher des guerres pour leur bien-être et mode de vie… Oui, c’était leur guerre hier, c’est la leur aujourd’hui. Et ce n’est toujours pas la nôtre. C’est quand même élémentaire mon cher Cocc (?) Barma !

Pour terminer et en attendant d’y revenir, j’affirme ceci : la sale guerre que la France mène aux Maliens et au Mali est la nôtre ! Entièrement, totalement. Et il faudra bien que le syndicat qui dirige la CEDEAO comprenne une chose : il est démasqué comme des porte-flingues locaux de Paris et de ses alliés de Bruxelles.

Ps : J’ai appris avec horreur qu’il y a eu 660 « fachos » qui ont voté Marine et Zemmour à Dakar et à Saly au premier tour de la présidentielle française ! Ils ne nous aiment pas en France et en Europe, mais ils adorent vivre parmi nous, chez nous, marier nos disquettes et nos jeunes hommes.

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Et j’ai un sacré dilemme pour ce dimanche : barrer Marine en votant le fauteur de guerre du Mali ou aller dans mon verger parler avec mes légumes et mes arbres fruitiers ? Oui ! J’ai la double-nationalité. S’il y avait une nationalité africaine, je l’endosserai en lieu et place de mes deux drapeaux actuels… Ce qui m’inquiète surtout, c’est que Marine crie partout que si elle devient la locataire de l’Élysée pour les cinq prochaines années, elle prendra notre président, comme conseiller spécial (c’est ça qu’il a dit non ?) pour l’Afrique. Et je n’ai pas encore entendu notre président décliner vigoureusement cette offre incestueuse. Il ne s’agit pas d’un non-alignement ni d’une ingérence dans les affaires électorales hexagonales, mais refuser un futur poste toxique offert par une probable présidente aux discours tout aussi toxiques et boules puantes.

dndiaye@







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