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Le Bal Des Ego À L’assaut De Sonko

Le Bal Des Ego À L’assaut De Sonko

Il est connu que les hommes politiques, partout ailleurs, surtout au Sénégal, ont toujours eu  un ego arrogant et débordant. La preuve par les leaders de la nouvelle coalition de l’opposition AAR Sénégal comme Thierno Bocoum (AGIR), Ibrahima Dème (ETIC), Abdourahmane Diouf (AWALE), Thierno Alassane (REPUBLIQUE DES VALEURS), ou encore Cheikh Oumar Sy (PRET). Une coalition qui a tout l’air d’un casting de Demi-Savants et de Père la Vertu avec un paradoxe flagrant de positionnement contre une partie de l’opposition (YEWI ASKAN WI) et par ricochet à la « fusée » SONKO, pour faire allusion à  la belle formule de Babacar Justin Ndiaye.

    A nos nouvelles vedettes médiatiques

Ne soyons pas surpris de voir les membres de cette nouvelle opposition se pavaner sur les plateaux comme invités d’honneur pour nous rabâcher une litanie de bonnes paroles sur la vertu et les valeurs de la République en occultant l’essentiel : les détournements de derniers publics, une justice à deux vitesses, une économie exsangue avec un taux de chômage catastrophique, un système de santé chroniquement défaillant.  Et c’est bien vrai nos medias ont besoin de chouchous et ils aiment les célébrités subites.

Il est clair que le charme du jeu démocratique obéit à une logique de complétion ouverte entre partis politiques bien structurés incarnés par des leaders avec un ancrage local incontestable. 

Qui connait le bastion électoral d’Abdourahmane Diouf et des deux Thierno – Alassane Sall et  Bocoum ? Quelles sont leur fée d’armes et victoires électorales ?  On peut,  certes,  accorder le bénéfice du doute à Abdourahmane Diouf qui est un nouveau candidat dans la compétition politique et dont on ignore le poids électoral. Les récentes élections locales ont montré que la plupart de ces personnalité politiques  n’ont pas d’ancrage local ni de base électorale. 

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Quelle est leur offre électorale ?    A part jouer la symphonie du Demi –Savant ou Père la Vertu à travers les médias. Dans ce cas, élisons un Kocc Barma,  un Prêtre ou Imam !

Une façon de dire expressément que la politique n’est pas un concours ou un casting de savants ni de vertueux. Sinon ça se saurait. Au contraire, c’est un combat d’idées articulé autour d’un projet de société qui fonction comme force de mobilisation avec comme but ultime la consécration par le sacre électoral du suffrage universel.  Dans cette perspective, YEWWI ASKAN WI avec les  derniers résultats des locales a une longueur d’avance.

Une petite leçon d’histoire politique  à l’usage de nos Demi-Savants et Père la Vertu  

Qui connait le numéro deux, le lieutenant (en jargon militaire), du parti de Thierno Alassane Sall, de La République des valeurs ? Celui d’Agir de Bocoum ? d’Awalé de Abdourahmane Diouf.

Il suffit juste d’interroger l’histoire politique du Sénégal pour se rendre vite compte que nos différents leaders politiques ont toujours eu au sein de leurs partis  de fortes personnalités qui peuvent seconder le chef  et lui servir de bouclier en période de crise et de tempête  politique.

Dans le cas d’Abdoulaye Wade opposant face au pouvoir socialiste de Diouf, le PDS pouvait compter sur feu Fara Ndiaye, Sérigne Diop, Jean Paul Dias (un Dias peut en cacher un Barthelemy fils), Ousmane Ngom, ou encore Idrissa Seck.

Il en était de même de l’AFP de Moustapha Niasse avec les Malick Gakou, Mata Sy Diallo, Malick Diop…

A l’APR  de Macky Sall opposant  on avait Seydou Gueye, Mimi Touré et feu Alioune Badara Cissé.   

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Khalifa Sall de Taxawu Senegal pouvait s’abriter derrière Barthelemy Dias, Moussa Taye, Cheikh Gueye, Bamba Fall. Mais hélas à ce dernier : « Sur  le chemin de la trahison, il n’y a que le fleuve de la honte à traverser » Mitterand dixit

Avant que le Président Macky ne dynamite en plein vol le parti Rewmi, Omar Gueye, Oumar Sarr de Diourbel, Pape Diouf servaient de boucliers à Idrissa Seck.  

Des lieutenants, il y en a à profusion au Pastef de Sonko : Bassirou Diomaye Faye,  Birame Souleye, Ei Malick, Sadikh, Abass Fall, Top, Khadija Mahecor Diouf, Amadou Ba, Ousseynou Ly, Babo Amadou BA, Aldiouma Sow, Djamil Sané. Excusez du peu.

La vérité magistrale qui ressort de ce sommaire rappel prouve à suffisance qu’il manque de combattants et de personnalités dévouées dans les partis qui constituent AAR Sénégal.  Autour de ces chefs, c’est le vide sidéral et abyssal. Pas de fortes personnalités pour faire face aux soubresauts de la vie politique. A la moindre  secousse tellurique,  leurs partis seraient en lambeau parce que pas de boucliers pour couvrir les chefs. 

Autant dire à nos Demi Savants et Père la Vertu que le statut de chef de parti ou de coalition ne se transforme pas systématiquement en pouvoir électoral. Et ce serait très peu probable que la coalition soit plus que la somme des partis. Pour dire qu’il leur reste encore du chemin à parcourir.  

        La dure réalité de la compétition politique

Le combat politique ne se passe pas dans les salons feutrés dakarois, ni dans le confort douillet des médias et face à  des journalistes de connivence.

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L’illusion médiatique avec l’hystérie des Sénégalais face à la nouveauté peuvent donner des ailes à tout leader qui manque de lucidité et d’humilité, des qualités rares en politique.

Quand j’entends certain parler d’AAR Sénégal comme « coalition du Siècle » avec un  leitmotiv trop subjectif disant « voilà des hommes de valeur », j’ai presque envie de sourire…

Parce que souvent les lendemains électoraux sont cruels  et renvoient à la réalité  implacable de l’arithmétique et de la loi de la majorité.  Et le verdict  des urnes a toujours été la plus belle occasion pour faire entendre la voix des Muets du Sérail (ici les Sénégalais) de Makacolibantang en passant par Marsassoum et de Waoundé.

Le  Thierno de la République des valeurs tête de liste d’AAR Sénégal  a déjà connu le goût amer de la défaite électorale. A-t-il déjà fait une autopsie électorale ? Rien n’est moins sûr !    

 Lamine SOUANE

Auteur de Sénégal, histoire d’une démocratie confisquée. 







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