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L’importance Capitale De La Priere Et De L’invocation Dans La Gnose Et Le Mysticisme

L’importance Capitale De La Priere Et De L’invocation Dans La Gnose Et Le Mysticisme

Au nom de Dieu. Seigneur des univers, et que les prières et les salutations soient sur Son serviteur et Son Prophète, le Sauveur de Sa création, Mohammad, ainsi que sur sa famille immaculée et ses illustres compagnons  Le Saint Coran dit : «Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi afin qu’ils soient bien guidés.» Sourate la Génisse. Verset 186. Ce millénaire dans la littérature générale du monde actuel est celui de la religion  qui s’enracine davantage, au jour le jour dans la vie de l’homme. La religion a dépassé les mosquées, les églises, les synagogues, et les temples et en ce 21ème siècle.

Nous assistons à l’ancrage de la religion sur le plan politique, social et culturel. Les  splendides manifestations de la vie religieuse peuvent donner un sens au progrès de l’homme, orienter la progression vertigineuse de la technologie et contribuer à la perfection  de l’homme. Malgré le matérialisme qui ne pense qu’à l’Industrie et à  la Technologie alors que  c’est seulement la religion et la spiritualité en un mot à la gnose qui peuvent orienter cette Industrie et cette Technologie  et conduire l’homme sur le chemin de la perfection. Cette nouvelle génération, éloignée de la spiritualité et de la morale, se dirige vers la débauche et la corruption, ce qui peut aboutir à la disparition de la cellule familiale.  Or un mouvement religieux, issu de celui des Gnostiques et des Mystiques conséquents, s’avère indispensable pour répondre aux besoins spirituels et de tout ordre de la nouvelle génération.

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Les enseignements de la  religion  islamique nous apprennent que la foi, c’est l’amour que le serviteur continue à éprouver envers son Maître. En effet, il est possible que l’esclave éprouve de l’amour pour son maître pendant qu’il jouit de ses bienfaits et bénéficie de ses faveurs. Et cet amour est sûrement vrai et sincère. Mais l’amour absolu ou suprême, c’est celui qui ne quitte point le cœur du serviteur, même lorsque celui-ci subit des épreuves de tout ordre.  L’imam Jafar Sadeq (as), petit-fils du Prophète Mohammad (pslf) : «Les entretiens intimes (Munâjât) des connaisseurs (les mystiques) avec Dieu reposent sur trois fondements (ou sentiments principaux) : la crainte, l’espérance et l’amour. La crainte découle de la science, l’espérance de la certitude et l’amour de la connaissance. L’indice de la peur est la fuite, celui de l’espérance est la demande, et celui de l’amour est la préférence donnée au bien-aimé à tout autre chose. Lorsque la Science entre dans la poitrine, le Mystique craint et lorsqu’il craint, il fuit et lorsqu’il fuit, il est sauvé. Quand la lumière de la certitude  brille dans le cœur, le Mystique voit la Grâce, et lorsqu’il parvient à voir la Grâce, il espère et lorsqu’il goûte aux délices de l’espoir, il demande, et lorsqu’il obtient la satisfaction de sa demande, il trouve. Lorsque  la lumière  de la connaissance jaillit dans le cœur, le vent de l’amour souffle, et lorsqu’il souffle, le Mystique se s’en réjoui à l’ombre du Bien-Aimé auquel il donne la préférence à tout autre chose et s’attache à suivre scrupuleusement et minutieusement Ses Ordres et Ses Enseignements. Ces trois fondements sont comme le Haram (La Mecque), la Mosquée et la Ka’aba : quiconque entre dans le haram jouit de l’immunité contre toutes poursuites des gens, et quiconque entre dans la Mosquée, ses sens sont assurés qu’ils ne seront pas utilisés pour  commettre un péché, et quiconque entre dans la Ka’aba, son cœur  est assuré qu’il ne sera pas occupé à autre chose que l’invocation de Dieu. Misbah al Charia. Comme on le sait, le premier jalon vers la vraie gnose est l’oraison. Parmi les sujets de discussion, dans lesquels toutes les religions divines monothéistes ou bien les cultes et les sectes, sont unanimement d’accord sur le thème de la prière et  l’oraison. Si dans les religions du monde, l’oraison est une partie de la dévotion, parmi d’autres religions, cela n’est rien d’autre que le culte même, l’adoration pleine de dévotion.

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Quand une oraison se fait, de n’importe quelle manière, n’importe quand et n’importe où, mais qu’elle est exécutée avec un esprit confiant, avec une honnêteté absolue, et sans aucune hypocrisie, d’un cœur parfaitement «sincère», on pourrait la nommer comme un dialogue avec la «Source» (de la création), avec l’objet de désir d’origine divine, que tout homme par rapport à son degré  d’évolution et de conscience personnelle lui voue un amour, et porte ses yeux pleins d’espoir, vers cette source originelle, cette démonstration du respect et de l’amour et de la prévenance, n’a aucun contraste ni aucune opposition avec la demande de l’aide et la supplication, afin d’attirer la Grâce Divine de cette «Source invisible» et dont toutes les religions du monde se réfèrent, comme étant «Dieu Unique et toujours Présent, Eternel, Vivant et Permanent», de même  les religions de «source» non divine, d’une manière différente et avec n’importe quel autre critère qu’elles ont d’elle, ont de tout temps, offert des définitions bien différentes et variées.

Ce qui importe plus que tout, dans le fait de prier et de supplier, n’est point l’utilisation des mots et leur sens, ou bien la manière de l’accomplir, mais se résume uniquement à la façon de «démontrer» cet amour sincère, ou bien la centration amoureuse de l’âme et du cœur, pendant la cérémonie de la prière et  de l’invocation cela, que ce soit avec le sentiment que la personne se voit et se sait comme le serviteur de Dieu, ou bien même qu’il voue cet amour aux dieux créés par lui-même ou ses ancêtres. Cela est évident que s’il  n’existait point cette manifestation, et cette confession monologuée en toute sincérité avec l’aimé (ou celui qu’on interpelle), cette oraison n’aurait point la valeur et l’influence désirées et le point délicat et essentiel et le doux sens qui existe dans la sourate intitulée : «Celui qui pardonne» verset 60 ne se réfère qu’à cela même ! Il est dit : «Votre Seigneur a dit. Invoquez-moi et je vous répondrai et exaucerai. Ceux qui, par orgueil, refusent de m’adorer, entreront bientôt, humiliés dans la Géhenne.»

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Cheikh Chérif MBALLO  

Chercheur-Directeur du Centre Islamique d’études, de Recherche et de Documentation (Cired)







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