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JournÉe De L’ua, Que Reste-t-il Du RÊve Des PÈres Fondateurs

Il y a six ans, les élites du continent annonçaient, par la voix de l’Union africaine (UA), la création d’un passeport unique destiné à faciliter la libre circulation des Africains sur le continent, en toute sécurité et sans visa. Depuis, rien n’a vraiment évolué et nul ne juge nécessaire, pas plus à l’UA qu’au sein de ses États membres, de rendre compte régulièrement de l’évolution de cet important processus.

Cheikh Anta Diop et Frantz Fanon ignorés

Peu importe que le fameux passeport, qui devait être disponible dans les cinq langues officielles de l’Union et contenir les paroles de l’hymne panafricain – « Unissons-nous tous et célébrons ensemble » –, reste largement méconnu des populations africaines. Au même catalogue des belles intentions – tantôt déconnectées de l’ingénierie sociale africaine et des réelles aspirations des peuples, tantôt peu suivies d’effets –, les mêmes élites ont lancé une initiative de libre-échange continentale africaine qui semble avancer, mais qui est bien éloignée des valeurs africaines séculaires de solidarité.

En cette année où l’on célèbre le cinquantième anniversaire de la disparition de Kwame Nkrumah, l’un des pères fondateurs de l’OUA (future UA) et chantre du panafricanisme, tout se passe comme si les élites africaines ne cherchaient pas dans l’Afrique elle-même les solutions aux maux du continent. L’on cherchera en vain des théories aussi significatives que l’African Personality, l’influence de la pensée d’auteurs tels que Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon et bien d’autres dans les grandes politiques du continent, que ce soit en matière économique, diplomatique ou sécuritaire.

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A contrario, nos grands textes foisonnent de références aux politiques libérales des institutions de Bretton Woods et autres recettes eurocentriques, parfois racistes, appliquées depuis plus de cinq siècles en Afrique.

Choix surréaliste

Au quotidien, la jeunesse observe avec désolation les États africains faire le choix surréaliste de déployer d’énormes ressources intellectuelles, humaines, logistiques et financières pour empêcher ou retarder la libre circulation des Africains sur leur propre continent.

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