Cette semaine, j’ai entendu un de nos chroniqueurs marabout tradi-praticien débiter cette fois-ci des paroles d’une vérité absolue. Il dénonçait l’inanité de la nouvelle génération de chanteurs et du public du Stade Wade qui se donnent un mal fou à chanter des airs qui ne veulent rien dire. Il a donné des exemples qui démontrent à souhait tout le mal que l’on constate dans cette nouvelle génération.
Cette génération du Net qui ne cherche que le Buzz et les sous. Au mépris de tous les interdits. Tous les phantasmes sont assouvis dans la Toile. Tous les âges sont bienvenus dans le Net. Les mineurs y foisonnent sans que personne ne puisse les raisonner. De nos jours, tous les jeunes quasiment ont des smartphones.
Bien entendu, il y a des jeunes qui sont sur le net pour des raisons nobles mais, sans filtre, ils cohabitent avec toutes sortes de personnages malheureusement. On est interpelé ou invité par n’importe quel internaute.
Le Net est le lieu de toutes les rencontres possibles. Car du virtuel au réel il suffit que les deux parties le désirent pour que cela soit possible. Ce monde du Net est vraiment fabuleux. On reste entre quatre murs à insulter à tout va avant de se retrouver un soir à diner avec ceux que l’on couvrait d’opprobre. Pourquoi alors toute cette bronca contre les insulteurs du Net si on leur assure tout ce qu’ils visaient ?
On se rend compte aujourd’hui que cette génération ose plus que la nôtre. Au-delà du Net, la Presse nous rapporte quotidiennement des faits d’agressions et de vol avec parfois mort d’homme. Notre société est devenue sanguinaire. Nos sociologues nous ont longtemps décrit un Sénégalais cultivé, pacifique, ouvert.
Hélas, cette image s’écorne désormais avec ces tueries qui vont crescendo tous les jours. Il est régulier de voir dans ces bandes organisées des élèves, des étudiants et même des filles. Ce qui fait de nous, Sénégalais jadis exceptionnels Africains, aujourd’hui des agresseurs tueurs pour quelques billets de banque.
De faux médecins, faux policiers, faux gendarmes et autres sont tapis dans l’ombre, prêts à sévir. Notre société est malade de son manque d’éducation. Parce qu’on n’éduque plus on instruit.
Avec l’explosion de la famille, premier lieu d’éducation, nous récoltons aujourd’hui ce que nous avons laissé faire. Quand on vous dit que, dans certaines familles, à l’heure du repas tout le monde tchatte … On ne peut que, comme l’autre, crier sa rage et son désespoir !!!