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« Les Inondations Révèlent Les éléphants Blancs De Macky/apr/bby » (diagne Fodé Roland)

« Les Inondations Révèlent Les éléphants Blancs De Macky/apr/bby » (diagne Fodé Roland)

Le chef de la propagande Nazi Goebbels disait à peu près ceci : « mentez, mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ».
 
Tous les jours la télé publique RTS inonde ses téléspectateurs de belles images avec des commentaires à faire rêver sur les « réalisations de son excellence M. le Président Macky Sall ». Macky avait promis 766 milliards pour en finir avec les inondations au bout de 10 ans.
 
Mais voilà que la pluie vient inonder les éléphants blancs de Macky/APR/BBY comme si les dieux Amon Râ (soleil), Chou (air), Tefnout (eau), Nout (ciel), Geb (terre), Osiris, Isis, Seth et Nephtys avaient décidé de punir les malfaiteurs Kamit traître à leur peuple et à l’Afrique.
 
Cette « information » officielle, qui censure l’opposition, annonce, pour la plupart, la finalisation des « grands travaux d’infrastructures » de son ex-mentor libéral et ex-président Abdoulaye Wade qui sont baptisés à grands frais et cris de surnoms comme « échangeur de l’émergence » comme pour laisser à la postérité une marque visible « éternelle » de leur règne.
 
Alors que nous sommes dans un pays où des enfants vont à l’école dans d’éternels « abris provisoires », les hôpitaux sont des mouroirs parce que non équipés, des populations n’ont pas accès à l’eau et à l’électricité, le chômage est endémique, la quasi-totalité de l’activité productive est entre les mains d’entreprises étrangères qui utilisent la main d’œuvre nationale à bas coût, bénéficient d’exonérations fiscales et du bradage de nos richesses nationales, des salariés sont à la quête d’arriérés de salaires durant des mois voire des années, des décisions de justice en leur faveur restent non exécutées en toute impunité, l’espace maritime est pillé et vidé de ses poissons par des accords de pêches léonins, le foncier rural et urbain est spolié au vu et au su de tous, etc.
 
C’est là une preuve que le colonialisme fait naître dans les colonies une bourgeoise bureaucratique d’État, comme le disait feu Seydou Cissokho, et bourgeoisie de l’import-import sous-traitante de l’impérialisme à mentalité féodale obsédée par le prestige donc même capitalistiquement improductive. L’éléphant blanc désigne une réalisation, un ouvrage d’apparente grande ampleur et de prestige qui s’avère plus coûteuse qu’utile sur le plan socio-économique et qui va nécessiter un entretien toujours plus onéreux.
 
Le colonialisme, c’est l’annexion politique, administrative, militaire mais surtout économique d’un pays par un autre qui transforme le pays colonisé par son mode de subordination et d’insertion à l’économie du pays dominant en Sandaga à ciel ouvert où tout se vend et rien n’est produit. Le néocolonialisme est la cession du pouvoir à une bourgeoise locale d’État servile qui a les attributs apparents de l’indépendance politique avec drapeau, hymne, institutions nationales, armée mais par son mode d’insertion dans la mondialisation demeure un Sandaga à ciel ouvert où tout se vend mais rien n’est localement produit et dont les secteurs économiques stratégiques et les richesses nationales sont sous contrôlent d’entreprises étrangères impérialistes.
 
On comprend que dans un tel contexte socio-économique, les éléphants blancs sont des dépenses de prestige qui ont une triple fonction :
 
politique : faire croire que celles-ci vont déboucher sur le « développement » tout comme le colonialisme faisait croire que les routes, les chemins de fer, les hôpitaux, les écoles servaient à « civiliser et développer » les colonisés « incapables » et tout comme « l’aide » est présentée comme servant au « développement » ;
 
économique : par les surfacturations et autres malversations, ces travaux ainsi artificiellement budgétivores enrichissent la bourgeoisie d’État compradore qui, comme sous traitante, s’accapare des secteurs économiques délaissés par les impérialistes, n’investit en général que dans l’immobilier, le foncier tout en plaçant le reste de l’argent volé dans les banques des pays impérialistes ou leurs succursales dans les « paradis fiscaux ». Leur cynisme immoral va au point d’en redistribuer des miettes pour acheter le vote des électeurs qu’ils affament par leur mal gouvernance systémique, familiale, clanique, voire ethniciste ;
 
culturelle : transmettre aux populations la soumission aliénante du complexe d’infériorité culturaliste vis à vis de l’impérialisme qu’ils incarnent et les maintenir dans la croyance non scientifique donc obscurantiste que tout ce qui nous arrive est la simple et seule volonté divine du « kheuweul Yallah » qui ne devrait pas être opposable au « Yallah, Yallah, bayal sa tol ».
 
Les éléphants blancs des « réalisations » de Macky prennent l’eau de partout et révoltent les populations meurtries par la gabegie, le népotisme, la corruption de la bourgeoisie libérale néocoloniale. La pluie est révélatrice des malfaçons de la turpitude vénale de la clique gouvernante du président Macky.
 
Après toutes les cabales scabreuses ignominieuses pour éliminer l’incontestable leader de l’opposition et « réduire l’opposition à sa plus simple expression », bien qu’il en soit exclu arbitrairement et illégalement, la campagne des législatives portée par Sonko à travers tout le pays est en train de créer une vraie ferveur populaire pour les listes de l’inter-coalition Yewwi/Wallu, démasque le mercenariat des listes concurrentes anti – Yewwi/Wallu et écrase politiquement Macky/APR/BBY. En effet, la fascisation du régime présidentiel met face à face les camps néocolonial apatride et patriotique. Il n’y a pas place ici à un centrisme qui rejette dos à dos les deux camps au nom d’une troisième voie hypothétique qui balise la voie de l’autocratie en marche qui bafoue toutes les conquêtes démocratiques et ne respecte aucune des règles, des lois et des institutions de la République.
 
Le bilan impopulaire de la 13ème législature a motivé la tactique confusionniste consciente de Macky/APR/BBY qui veulent faire de la 14ème législature un tremplin pour le coup d’Etat anticonstitutionnel d’une troisième candidature en 2024 à laquelle Macky Sall n’a pas constitutionnellement droit.
 
La « sonkorisation » spontanée (alors qu’il n’est pas candidat) de la campagne législatives de Yewwi/Wallu par les masses populaires reflète leur ras le bol de Macky/APR/BBY et leur volonté que leur règne prenne fin, mais elle exprime aussi l’espérance qu’a fait naître ce jeune leader politique qui a fait renaître au sein du peuple l’hégémonie culturelle du patriotisme, du Moom Sa Rew hier porté par toute la gauche révolutionnaire et ensuite trahi par une ribambelle de leaders devenus serviles au néocolonialisme.
 
Tous les stratagèmes du pouvoir libéral néocolonial pour saboter voire reporter les législatives ont échoué jusqu’ici. Il faut maintenant s’organiser pour assurer le jour du scrutin la sécurisation démocratique du vote des citoyens et que la vérité des urnes soit dite par le peuple. Ce n’est pas encore gagné, la vigilance doit être de rigueur car à ce jour le fichier électoral n’est pas remis à tous, le nombre de bulletins dans chaque bureau de vote, les transferts d’électeurs, les bureaux fictifs de vote, la présence continue des mandataires, les provocations violentes dans le but d’annuler les votes à l’instar de Touba lors des locales, ne signer les pv qu’après avoir noté toutes les anomalies, photographier les pv des bureaux de vote avant transfert, etc.
 
Le chemin de la victoire reste parsemé d’embûches, rien n’est et ne sera facile, la facilité est à abolir dans la longue marche pour libérer le Sénégal du néocolonialisme, mais la victoire est au bout de l’effort collectif.
26/07/22
Diagne Fodé Roland

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