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Paroles Audibles Du Peuple Souverain

Paroles Audibles Du Peuple Souverain

«Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.»

Au professeur Ngounda, à monsieur Cheybani Sougou et aux autres comme Seydi Gassama, Aliou Tine ou Dame Mbodji, je dis ou plutôt je répète que certaines prophéties ne sont pas faites pour se réaliser, mais, au contraire, afin qu’elles ne se réalisent pas, comme si on voulait les conjurer. Des prophètes de cette sorte raillent l’avenir en lui prédisant ce qu’il sera, pour qu’il ait honte de prendre vraiment telle figure.

Les prophètes de malheur commencent parfois ainsi leur prédiction : Un beau jour…

Et moi, je rappelle à tous que lorsqu’un Peuple souverain se prononce et que nous l’entendons mal, nous comprenons mal son message, nous tombons maladroitement dans le cercle des vicieux, des rêveurs du dimanche et des manipulateurs éhontés. De grâce, ne faisons pas dire au Peuple sénégalais ce qu’il n’a jamais exprimé en ce dimanche 31 juillet. Ce serait un crime de vandales intellectuels que seule la haine et les tourments de l’adversité envers un homme font courir. Ne rendons pas notre Peuple malade du venin englouti dans nos poitrines de pseudo-intellectuels et de politiciens intéressés à l’objectivité trop inclinée.

Gérard Bronner nous renseigne à ce sujet : «Le fait de manipuler sans précaution des entités collectives : le peuple, le pouvoir, etc., en leur prêtant des intentions cohérentes, est un processus intellectuel douteux.» Qui connait ce Peuple sénégalais suffisamment pour parler à sa place ?

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Il est ahurissant d’entendre des Sénégalais ne s’exprimer que sur ce qui divise et installe la haine dans nos cœurs. Journalistes comme juristes, chroniqueurs comme politicards, tous concourent à semer la haine et les germes de la division. Dans quel pays du monde théorise-t-on que ceux qui votent et militent dans l’opposition sont de meilleurs citoyens que les autres, soutiens ou piliers du pouvoir ?

Oui mes chers compatriotes, nos pseudo-intellectuels qui peuplent le débat ne nous apportent que le plus ambigu, le slogan le plus dévastateur car il n’y a jamais eu moyen plus simple de combattre ou de se hisser au pouvoir que de crier et de faire crier : «Peuple, on te trompe !». Celui qui incarne le pouvoir devient le «trompeur» et les autres, les «trompés». Quelle posture malhonnête ! Quelle analyse abjecte ! Et pourtant, dans nos foyers où nous vivons entre frères et sœurs, entre enfants et parents, rares sont les familles où tout le monde vote du même bord.

Le plus grand mensonge sur le dos du Peuple est de théoriser que ceux qui sont de l’opposition sont des patriotes et que tout ce qui touche au camp du pouvoir est vendu et honni par ce peuple. A ce jeu, la moitié des votants du scrutin de dimanche passé serait des pourris et qu’ils peuplent tous nos quartiers, nos villages et familles. L’autre moitié étant les seuls patriotes, les seuls dignes de foi, dans quel camp mettrons-nous les 54% de nos compatriotes qui ont mis dos-à-dos le pouvoir et l’opposition ? Trêve de menaces, chaque Sénégalais est libre de choisir son camp. C’est ce que le jeu démocratique exige de tous. Et mon pays est une démocratie avérée où le Peuple abhorre la violence et la contrainte. Dites à Aliou Tine que nous ne sommes pas en Malaisie !

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Dites-moi professeur Ngoun¬da, où trouvez-vous un satisfecit à l’opposition lorsque qu’un nombre plus qu’important de Sénégalais n’a pas jugé utile d’aller la soutenir contre les «fossoyeurs» de sa liberté ?

Dites-moi professeur Omar Diagne, pourquoi un Président librement choisi par son peuple et en toute confiance doit-il démissionner de sa mission parce que ce même peuple a choisi souverainement de lui adjoindre une opposition forte chargée de contrôler son action censée être exclusivement orientée vers ses aspirations les plus légitimes ?

Dites-moi Brahim Seck, dans quel article de notre Constitution trouvez-vous la possibilité pour des députés, d’aller arracher des dossiers sous le coude du président de la République ? Cessons de vendre du vent à nos compatriotes, surtout les plus jeunes, et par conséquent les plus fougueux.

Le Peuple sénégalais a parlé : respectons sa voix ! Il nous dit de respecter Monsieur Macky Sall, l’objet de son choix pour définir et conduire la politique de la Nation. Il nous intime l’ordre de soutenir l’opposition, à qui il a conféré les moyens de contrôler à bon escient l’action du gouvernement. Toute autre lecture de ce qui arrive de si beau à la démocratie sénégalaise n’est que pure affabulation et apologie de la violence.

Fraternellement mon cher parent Sougou Fara.







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