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Le Virus De La Mauvaise Foi

Le Virus De La Mauvaise Foi

Dans quelle société voulons-nous vivre le restant de nos jours ? Quel système politique voulons-nous léguer aux générations futures ? Deux questions que chaque patriote devrait se poser en toute humanité et humilité.

Des questions à nos compatriotes de la presse sénégalaise et par-delà, à tous les acteurs de la société civile. Voudrions-nous un État de droit déficitaire d’obligations pour les particuliers ? Ce qui serait assurément de l’anarchie !

Le virus de la mauvaise foi n’est-il pas plus ravageur que celui de toutes les épidémies ?

Des regroupements corporatistes, composés certainement de citoyens sérieux peuvent en toute légitimité et rigueur, se solidariser avec un des leurs sans pour autant tomber dans le déni d’honnêteté. On a pas besoin de fouiller dans les œuvres traitant de l’éthique et de la déontologie pour connaître de ce qui participe de la cohésion sociale et du sauvegarde des libertés dans notre société. Il suffit d’interroger le bon sens à la lumière de la bonne foi et la conscience.

Une atmosphère ordurière est créée autour des sujets d’importance capitale pour la survie de la Nation. Ce qui devrait réunir tous les Sénégalais autour d’un consensus historique de salut public devient objet de controverse tant les préoccupations morbides ont pris le dessus sur l’intérêt général. Qu’est-ce qu’est devenu ce pays où la pudeur était un mobile de retenue dans les interactions avec Dieu et le prochain ?

C’est un Sénégalais ulcéré, peut-être aussi responsable de la tournure dangereuse que notre démocratie emprunte qui écrit pour s’indigner devant ses concitoyens. J’aime le journalisme et les journalistes et s’il faut haïr aujourd’hui, il faut haïr les joueurs mais pas le jeu ! Une démocratie solide ne peut pas aller sans un journalisme critique et responsable.

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J’en ai l’expérience et je sais où cela peut conduire d’aimer et d’être entraîné par un leader que l’on admire, jusqu’à en être subjugué, car la jeunesse se bat quand elle y croit.

C’est pourquoi nous voyons les lavages de cerveaux qui fonctionnent merveilleusement au profit des hordes jihadistes et autres mouvements populistes encore aujourd’hui.

La plupart des adultes de notre génération avaient poussé l’engagement au point de vouloir prendre les armes pour “libérer” leur pays.

Mais de cette génération, je n’en connais pas un qui, consciemment se mettait au service d’une cause à titre de mercenaire.

Cette faiblesse humaine nommée sentiment partisan nous poursuivra autant que nous aurons un cœur pour vibrer par attirance à autrui.

Ainsi, nous pouvons devenir des fans, à notre insu.

Durant mon service au Mémorial et Musée du 11 septembre dans la Grande Pomme à New-York, j’ai eu l’occasion de rencontrer et échanger avec Chris Cuomo qui était alors chroniqueur vedette de CNN et frère du gouverneur déchu de l’État.

Il a été limogé de cette chaîne télévisée pour avoir conseillé son propre frère accusé d’un harcèlement sexuel (je dis bien harcèlement et non viol) !

Une attitude qui a été jugée inappropriée par CNN !

Ce licenciement me faisait mal, mais tout compte fait, cela me donnait une idée de la substance d’une éthique et l’intégrité dans le journalisme.

Comment alors au Sénégal permettre qu’un journaliste utilise son micro en permanence à défendre “son ami” accusé de viol et à pourfendre les généraux et magistrats juste parce qu’ils font le travail pour lequel ils sont commis par la société et de surcroît tenus par une obligation de réserve ?

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Tous ceux qui défendent ce Papa Alé Niang dans cette forfaiture qui s’apparente à une provocation doivent se regarder encore dans un miroir et réfléchir sur leur vocation du service public et réajuster leur ambition d’homme d’État, s’ils en ont !







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